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Faits curieux sur les animaux

Les procès pénaux d’animaux, ronronthérapie et l’opération Chaton acoustique

Procès d’animaux dans l’histoire du monde

À partir du Moyen Âge, on assiste à une multiplication des procès d’animaux en France.

Parmi les plus incriminés, se trouvent les porcs que l’on soupçonne de dévorer les bébés pendant que les parents ont le dos tourné. Accuser les cochons est une manière facile de se dédouaner et, accessoirement, de se débarrasser des corps d’enfants.

Durant les procès, les porcs sont soumis aux mêmes tortures que les humains accusés de sorcellerie. Lorsque les animaux suppliciés se mettent à pousser des cris, le prêtre interprète ces beuglements comme des aveux, en conséquence de quoi ils sont brûlés vifs sur des bûchers.

De même, ont été dressés à cette époque des procès-verbaux où des truies sont accusées d’aguicher les paysans pour leur inspirer des actes sexuels contre nature. Là encore, les truies, après avoir avoué sous la torture leurs agissements pervers, sont suppliciées pour décourager d’autres truies de faire la même chose.

Mais il ne s’agit pas seulement de porcs dans les années des cours pénales.

En 1498, à Autun, les charançons ayant ruiné les récoltes, se voient intenter un procès, avant d’être excommuniés par un tribunal ecclésiastique.

De même, une mouche sortie de l’oreille d’un mort fut incarcérée dans une prison pour mouche (une petite cage grillagée), jugée par un tribunal et reconnue coupable d’être une incarnation du diable. Suite à quoi elle fut pendue à un minuscule gibet.

En 1794, un perroquet se retrouva devant le tribunal révolutionnaire pour avoir crié « Vive le Roi! ».

On décapita également un chien pour le punir de sa fidélité à son maître, un antirévolutionnaire convaincu qui l’avait dressé de sorte qu’il aboie systématiquement devant les uniformes bleus des gardes nationaux.

Si des procès d’animaux continueront d’avoir lieu jusqu’en 1800, en France, d’autres pays n’ont jamais abandonné cette pratique.

En 1916, dans la Tennessee, une éléphante prénommée Mary a été pendue à l’aide d’une grue pour avoir agressé don dresseur.

Plus récemment, en Turquie, en 2003, un âne a été condamné à mort par un tribunal de la ville d’Akpinar pour « comportement pervers ».

Opération Chaton acoustique

Les animaux ont souvent été utilisés par l’armée, que ce soit des chevaux pour tirer des broussailles enflammées destinées à incendier les maisons ennemies chez les Grecs, des pigeons voyageurs pour transmettre des messages secrets au cours de la première Guerre mondiale, de chiens renifleurs dont le rôle était de détecter des explosifs durant la Seconde Guerre mondiale et même des dauphins dressés pour poser des mines sur les navires ennemis… On sait moins que les chats aussi ont été utilisés à des fins militaires.

En 1961, en pleine guerre froide, le patron de la CIA, Richard Helms, approuve une initiative originale baptisée « Acoustic Kitty », qu’on pourrait traduire par « Chaton acoustique » .

Un chat fut opéré chirurgicalement, de façon que soit implanté dans le canal de ses oreilles un microphone, le long de sa colonne vertébrale, une antenne allant jusqu’à la queue, et, dans le ventre, une batterie.

L’objectif était d’aller espionner les conversations à l’intérieur de l’ambassade de Russie.

Si le chat survécut à sa transformation en espion d’élite, toutefois, les tests montrèrent que, lorsque l’animal avait faim, il devenait incontrôlable. Alors, les vétérinaires de la CIA l’opérèrent du cerveau pour supprimer la zone qu’ils attribuaient à l’appétit. S’ensuivit tout un programme de dressage censé transformer « Acoustic Kitty » en chat obéissant.

L’opération coûta dix millions de dollars.

Bob Bailey, considéré comme le meilleur dresseur d’animaux de l’époque (il s’occupera aussi des dauphins de la CIA), prit en charge la mission. Plus tard, il expliqua : « Nous avions dressé le chat pour qu’il ait envie d’écouter les conversations entre humains. »

Après cinq ans de travail et de tests, le félin bardé de haute technologie fut placé dans un parc proche de l’ambassade de Russie à Washington. Mais, à peine lâché, Acoustic Kitty sembla désorienté : au lieu de pénétrer dans l’ambassade, il alla se promener sur la route où il fut aussitôt écrasé par un taxi.

Distance totale parcourue : 300 mètres.

Selon les archives déclassifiées en 2001, les scientifiques de la CIA ne renoncèrent pas pour autant. Il y eut encore de nombreux essais qui aboutirent tous à des échecs. Ce n’est qu’en 1967, une fois que 20 millions de dollars eurent été alloués sans le moindre résultat à l’opération « Acoustic Kitty », qu’elle fut finalement abandonnée.

La Ronronthérapie

Le mot « ronronthérapie » a été inventé par le vétérinaire toulousain Jean-Yves Gauchet en 2002.

Il s’est aperçu que les vibrations des chats sur des basses fréquences de 20 à 50 hertz non seulement avaient un effet apaisant, mais accéléraient aussi la réparation des os brisés (les os se ressoudent trois fois plus vite dans ces circonstances), des muscles déchirés, et hâtaient de manière significative la cicatrisation.

En effet, le Ronronnement Des Chats induit chez l’homme la production de sérotonine, une hormone qui agit sur la qualité du sommeil et sur l’humeur.

Jean-Yves Gauchet a aussi découvert que le ronronnement des chats réduisait la fatigue ou permettait de mieux récupérer après un voyage en avion.

Selon ce chercheur, les chats repèrent grâce à nos phéromones (molécules odorantes diffusées entre autre par notre sueur) quand nous n’allons pas bien et ils ont spontanément envie de nous apporter du réconfort. Le ronronnement absorbe toutes nos énergies négatives et nous permet d’être de meilleur humeur. Le ronronnement entraîne la production d’endorphines cérébrales euphorisantes (via les récepteurs appelés « corpuscules de Paccini »), mais agit aussi directement sur nos gènes par une action électromagnétique, notamment en influant sur les gènes du cortisol, notre antidouleur naturel, en augmentant la production de cellules souches régénérant les tissus).

Actuellement, certains kinésithérapeutes utilisent la ronronthérapie pour soigner les tendinites, les douleurs vertébrales et accélérer la cicatrisation osseuse. Les maisons de retraite mettent en place de plus en plus souvent des programmes de ronronthérapie. Selon Jean-Yves Gauchet, cette onde particulière produite par le larynx des chats permet aux personnes âgées qui commencent à avoir des problèmes mentaux de mieux se recentrer et d’organiser leur pensée.

(Bernard Werber, Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, Volume 12).

Pour compléter la lecture :

  • Nos textes sur les animaux : Bestiaire du Québec
Une famille heureuse. Illustration par Bing.


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