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Bataille au Lac Champlain en 1776


La révolution américaine : la bataille au lac Champlain en octobre 1776

Si les Américains avaient espéré trouver un peuple belliqueux, dirigé par des officiers belliqueux, ils avaient fait fausse route. En fait, la prudence des uns, la lenteur des autres auraient pu constituer, si l’on en avait eu besoin, les éléments de base à la création d’un code de courtoisie guerrière.

Au cours de l’été 1776, le gouverneur Carleton transforme Saint-Jean, sur le Richelieu, en chantier maritime où l’on se consacre exclusivement à la construction de navires destinés à aller anéantir la flotte navale américaine mouillée dans les eaux du Lac Champlain. Pendant ce temps, du côté américain, le « dictaueur » pour « six mois » du Canada, le major général Horation Gates, fait venir des troupes de renfort à Ticonderoga et fait construitre de nouveaux postes de défense sur le mont Independance. Non loin de là, Benedict Arnold transoformait le bois produit dans les scieries de Skene et de Skenesbourough en bateaux à fond platn, en bachots ou en canonnières.

Au mois d’octobre, après s’être mutuellement surveillés, on doit se battre. À Chmalby, où on a reçu, le 8 septembre 1776, l’ordre de « sapprêter à s’embarquer pour aller à la recherche des rebelles », on attend le 7 octobre pour se dirirger vers le lac Champlain. Lorsqu’ils y entrent, les Anglais disposent d’une force spectaculaire : « trois schooners l’Iflexible, la Maria, le Carleton, puis le Thunderer, un grand radeau ou quaiche, venaient ensuite le Loyal Convert avec, selon George F. G. Stanley, une douzaine de canonnières ainsi qu’à peu près cinquante batraux à fond plat servant au transport des provisions. Du côté des rebelles, on entend livrer la bataille à l’aide du Revenge, du Lee, de l’Entreprise, de trois canonnières et de hit bachots.

Au début du mois de septembre, Benedict Arnold fait mouiller Tous Ses Vaisseaux tous ses vaisseaux à l’abri, derrière l’île Valcour.

Ainsi placé, il pourra, sans être vu, voir arriver les Anglais. C’est, effectivement, ce qui se produit. Dans la nuit du 10 au 11 octobre, Carleton, toujours « prudent », entre dans le lac et il fait jeter l’ancre à quelques milles du point où se cache son ennemi. Au hasard d’une patrouille, le navire anglais l’Inflexible découvre la retraite d’Arnold. Le combat a lieu au cours des heures suivantes, ne laissant ni gagnants ni perdants, sous les yeux de Carleton lui-même qui y assista « plutôt en spectateur qu’en participant. »

Au cours de la nuit, les Américains tiennent un conseil de guerre où ils décident de tenter l’impossible : c’est-à-dire, de passer, la nuit, entre les canonnières placées par les Anglais de manière à empêcher les rebelles de quitter les bords de l’île Valcour.

« La nuit du 11 au 12 octobre, dans l’obscurité, les Américains réussissent à manœuvrer leur flottille endommagée et mal construite, de façon à forcer le blocus de Pringle. La file de bateaux s’éloigna sans bruit, grâce à un vent très favorable. À son réveil le lendemain, écrit Stanley, Pringle ne vit plus qu’une eau calme où il y avait eu une flotte américaine. Ne sachant que faire, il temporisa. Puis, après une hésitation de vingt-quatre heures, il se mit, le 13, à la poursuite des ennemis, dont il rejoignit les plus lents vaisseaux à quelques milles de Crown Point. »

Comme il l’avait fait à Sorel, le « prudent » Carleton avait laissé à l’ennemi assez de temps pour que le moins de sang possible ne soit versé. D’ailleurs, quelques jours plus tard, alors qu’il aurait pu s’en prendre à Toconderoga, Carleton évita de le faire.

« Ce genre d’action, écrit encore Stanley, ne cadrait guère avec son caractère, et il préférait recueillir les prisonniers des vaisseaux d’Arnold, qu’il sermonnait, félicitait de leur bravoure, et renvoyait chez eux sur la promesse de ne plus servir contre les Anglais. »

L’archéologie vient souvent prêter une aide précieuse à l’histoire. En 1935, des plongeurs américains réussissent à renflouer la canonnière Philadelphia coulée lors de l’engagement de l’île Valcour.

Lire aussi :

  • Lac Champlain
Henry Gilder (1743-1808) a représénté le combat dans une aquarelle de l’époque La photographie du bachot permet de juger de l’exactitude du dessin. Peinture de l’époque, image libre de droit.


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