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Chronique policière et judiciaire, mai 1977

Chronique policière du mai 1977 en Mauricie et le Centre-du-Québec

On en veut à des policiers

10 mai 1977. La sûreté municipale de Nicolet ne ménage aucun effort dans le but de retrouver le ou les auteurs d’un acte de vandalisme important, dont furent victimes trois policiers de la Sûreté du Quebec, ou plutôt leurs véhicules personnels.

L’incident d’une grande violence est survenu dans la nuit de lundi sur le terrain de stationnement de la SQ alors que les policiers étaient à effectuer leur ronde nocturne aux quatre coins du territoire. Une des automobiles a été endommagée pour environ $900 à $1.000 et les Deux autres entre $500 et $700 On a égratigné la peinture à l’aide d’un tournevis tant et si bien que la tôle devra être soit réparée soit remplacée à certains endroits: bref on n a pas manqué son coup.

Selon toute vraisemblance, il s’agit d un geste de vengeance de la part d’individus qui n ont pas digéré le travail des policiers. Quant aux véhicules de la Sûreté qui se trouvaient garés a proximité, on ne les a pas touchés, ce qui renforça 1’idée que c’est bien aux agents qu’on en voulait.

Tentative d’extorsion

Deux individus appréhendés

Cap-de-la-Madeleine. Fernand Gauthier. âgé de 21 ans, originaire de Chicoutimi, mais résidant actuellement à Bagotville. ainsi qu’un mineur de 15 ans, de Trois-Rivières, seront accusés de vols et de tentative d’extorsion sur la personne d’un Comptable d’une banque du Cap-de-la-Madeleine.

Toute l’histoire a commencé lundi soir, alors que le comptable, dont nous tairons le nom, se proménait à pied entre le bureau de poste et la Terrasse Turcotte. à Trois-Rivières. II était environ 21h30. Deux individus s’approchèrent du comptable et adressèrent la parole à ce dernier, mais rien de plus. Il quitta les lieux pour aller prendre une consommation.

Un peu plus tard, il revint à son auto, stationnée près du bureau de poste, où l’attendaient les deux individus.

Après quelques minutes de discussions purement amicales, il les invita à venir chez lui prendre une bière. Les deux jeunes montèrent dans l’auto et se dirigèrent chez le comptable, qui demeure sur la rue Barkof, au Cap-de-la-Madeleine.

Au cours de la soirée, raconte l’enquêteur de la sûreté municipale du Cap-de-la-Madeleine, Jean-Guy Rocheleau, qui a été chargé de l’enquête dans cette affaire, l’un des individus, Gauthier, aurait dit au comptable. qu’il sortait de prison et qu’il était actuellement recherché par la Sûreté du Québec de Chicoutimi, fait qui a d’ailleurs été confirmé hier.

Constatant qu’il avait affaire à un ancien détenu, l’inquiétude s’empara du comptable, mais la discussion se poursuivait toujours. Cependant, les deux individus remarquèrent que leur hôte portait plusieurs bijoux, principalement des bagues. Ils exigèrent du comptable de leur remettre Par la suite, ils commencèrent à fouiller un peu partout dans la maison, spécialement dans les garde-robes et dans les tiroirs de commode.

Gauthier aurait même décidé de changer de vêtements et d’utiliser ceux du comptable. De plus, ils dérobèrent environ $35 en argent.

Possédant maintenant bijoux, argent et vêtements, les individus demandèrent l’auto du comptable. Cependant, il devint réticent et leur suggéra plutôt d’aller les reconduire à leur résidence sur la rue des Forges à Trois-Rivières.

Ces derniers acceptèrent et ils remontèrent dans l’auto. En cours de route, ils avaient bien remarqué le certain luxe de leur hôte et ayant appris un peu plus tôt qu’il travaillait dans une banque, ils auraient dit: « Tu travailles à la banque, tu peux sortir de l’argent « . Ce à quoi il répondit: « Oui, j’ai un compte ».

Après cette réponse, ils exigèrent la somme de $200 en argent pour demain (soit mardi) à 19h, qu’il devra apporter dans les environs de l’hôtel Bonaventure. II acquiesça à leur demande, tout en indiquant qu’il ne dirait mot à personne sur cette affaire.

Le lendemain matin, mardi, il se rendit au travail comme à l’habitude, mais son gérant s’aperçut vite qu’il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas et nota chez son comptable une grande nervosité.

Il le demanda dans son bureau et le comptable raconta tout le déroulement de l’histoire et ce qui devait survenir dans la soirée. Il lui ordonna de communiquer avec le détective Rocheleau.

Aussitôt, l’enquête fut ouverte et avec l’aide de trois détectives de Trois-Rivières, on surveilla les environs de l’hôtel Bonaventure.

Une coïncidence

Par pure coïncidence, le comptable se rendit près de l’hôtel Bonaventure et stationna son véhicule à l’arrière de l’auto fantôme de la police mais sans le savoir. Les policiers et le comptable descendirent de leur véhicule. Au même moment, les deux individus surgirent entre deux maisons, mais voyant le comptable discuter avec des personnes qu’ils soupçonnèrent d’être des policiers, ils poursuivirent leur route. Les limiers se lancèrent à leur poursuite mais perdirent toute trace des individus.

Cependant, deux membres de l’escouade de la moralité de Trois-Rivières continuèrent leur patrouille dans les environs et aperçurent deux individus entrant dans une salle de billard de la rue des Forges qui semblaient répondre à la description donnée.

Les policiers entrèrent dans l’établissement et procédèrent à leur arrestation. Ceux-ci furent remis aux enquêteurs du Cap. pour interrogatoire.

Au cours des prochains jours. Gauthier devra répondre à des accusations de vols et de tentative d’extorsion, à la cour des sessions de la paix, alors que son compagnon, un mineur, comparaîtra à la cour du bien-être social.

Hold-up de $2,000. Garçon de table mis KO

Shawinigan. Tôt. hier matin, vers 7 h 40. en ouvrant la porte arrière de la taverne Laflèche située dans la 4e rue à Shawinigan, le garçon de table a sursauté, voyant apparaître brusquement deux cagoulards dont l’un, petit de taille, pointait à sa figure un revolver, tandis que l’autre, d’allure costaud, lui lança « Rentre, c’est un hold-up Ne te retourne pas! » Sous l’effet du choc, malgré l’avertissement du bandit, le garçon de table, une fois traversé le corridor menant aux tables, se retourna légèrement vers ses agresseurs. Devenu violent, le gangster de six pieds lui administra un coup de poing à la joue, l’envoyant directement au plancher puis il s’empressa l’instant après de le remettre sur ses jambes en lui ordonnant de lui verser le contenu de la caisse.

À la fois étourdi et désemparé, le garçon de table consentit à ouvrir la caisse tout en vidant ses poches sous la pointe du revolver. Après avoir touche quelque $1.900 soit les recettes de trois jours d’opération commerciale. puis une somme personnelle de $280 des poches du garçon de table, les cagoulards se servirent d’une corde jaune d’environ 25 pieds de longueur pour attacher les mains et les pieds de leur victime en proie à une émotion étouffante.

Après la fuite des bandits, le garçon se traîna sur le dos jusqu’à une tablette sous le comptoir. Il réussit à s’en approcher, puis à saisir de ses dents le couteau à pain qui s’y trouvait. Quelques minutes plus tard, il était enfin libéré sous les coupures de la corde. Une fois ces moments de terreur passés, il donna l’alerte à la police et les agents Goulet et Pruneau s’amenèrent sur les lieux pour recueillir les premiers propos de la victime. Les agents enquêteurs de la sûreté municipale suivaient, et l’enquête démarrait de sitôt pour se poursuivre aujourd’hui.

Trois-Rivières. Jacques Boissonneault. ce Trifluvien de 34 ans récemment trouvé coupable du meurtre de Léandre Bergeron. 51 ans, par un jury des assises du printemps, ressemblait à un individu appartenant à un autre monde, lorsqu’il s’est présenté devant le juge Roger Laroche, de la cour supérieure. hier matin

Les yeux vitreux, l’assassin d’un client du dépanneur des Volontaires, sur la rue des Forges, près de Saint-Olivier, s’en allait, menotté, recevoir sa sentence de la bouche du doyen de la cour supérieure du district de Trois-Rivières, le juge Roger Laroche, qui a aussi présidé le procès de Boissonneault

Procureur absent

Avec le consentement de Me Gilles Bergeron, qui croit à une défense pleine et entière pour l’accusé, même au niveau de la sentence, le président du tribunal a remis le prononcé de la sentence à mercredi prochain, parce que Me Léon Girard procureur de la défense, n’avait pu être présent devant le tribunal, étant retenu devant la cour d’appel du Québec.

De nombreuses rumeurs

De nombreuses rumeurs parcouraient les couloirs du palais de justice, hier matin, au sujet de Boissonneault. qui aurait tenté de mettre fin à ses jours à la prison commune de notre ville II semblerait que le Trifluvien de 34 ans aurait eu l’idée de se pendre puisque les agents de la paix du centre de détention aurait trouvé une corde solidement tissée sous son grabat. Il a été cependant impossible de faire confirmer la rumeur par les agents de la paix de la prison, ais un policier s’est mis les deux mains autour du cou lorsque nous lui avons fait part de la rumeur

Il pourrait témoigner

Il n’est pas impossible que Jacques Boissonneault vienne témoigner avant de recevoir sa sentence comme le permet la loi II a été tenu responsable de la mort de Léandre Bergeron par un jury de onze hommes, puisqu’un membre du jury avait été libéré à cause de maladie, jeudi le 28 avril Il s’agissait d’un précédent dans les annales du district judiciaire de Trois-Rivières.

Au palais do justice

Pas de cautionnement

Le procureur de la couronne s’est opposé à ce que François Lamothe, de Trois-Rivières, soit provisoirement remis en liberté et a demandé que l’enquête sur la détention se tienne vendredi Le Trifluvien dont le dossier judiciaire serait assez volumineux, se serait, le 10 mai 1977, introduit par effraction dans un restaurant de Saint-Grégoire, où il aurait fait main basse sur un radio, un revolver à balles blanches et de l’argent pour un montant de $100, le tout propriété de Jeannot Lambert. Le 29 avril, Lamothe se serait illégalement introduit chez Roland Fréchette, de Saint-Grégoire, où il aurait fait main basse sur des outils, des appareils ménagers et un montant en argent, le tout évalué à $1.000. Lamothe n a apporté aucun plaidoyer devant les accusations portées contre lui. car auparavant, il consultera un avocat. Il a aussi nié avoir été en possession de 40 plants de marijuana.

Pas de casier

Un autre individu accusé de possession de cinq plants de marijuana a avoué sa culpabilité et il a écopé d’une amende de $50. Selon les policiers, cet individu qui a été chargé de deux autres inculpations, n’aurait pas d antécédents judiciaires. Il subira son procès, le 20 mai, sous l’accusation d’avoir illégalement eu en sa possession un fusil à balles blanches, un appareil radio, le tout valant $100 ainsi qu’un rasoir électrique et des balles blanches évaluées à $65. Le Trifluvien, âgé d’environ 35 ans, a pu reprendre sa liberté moyennant la promesse de se présenter.

Vieille prison de Trois-Rivières. Photo de Megan Jorgensen.


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