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Le Canada et la guerre mondiale en septembre 1939

Les premiers jours de la Deuxième guerre mondiale… La vie continue

Les assurances

Toronto. R. – Leighton Foster, de l’association des agents canadiens qui assurent sur la vie, a déclaré hier soir (5 septembre 1939), que les compagnies d’assurance n’ont pas adopté de mesures spéciales à cause de l’étt de guerre. Seuls les risques, encourus par les aviateurs, sont assurés de manière particulière.

McGill donne son appuie à Ottawa

Montréal. Sir Edward Beatty, chancelier de l’Université McGill, a envoyé un télégramme au premier ministre Mackenzie King pour lui dire que cette institution et son personnel accordaient leur entier appui au gouvernement et mettaient à sa disposition toutes leurs ressources pour lui permettre de mener à bien son activité militaire.

Retour à l’école

Pendant que le canon tonne en Europe et que les milliers d’enfants évacuent les villes menacées et cherchent un abri sûr à la campagne, nos écoliers reprennent tranquillement, chez nous, le chemin de l’école. Les vacances ont maintenant pris fin et les classes recommencent leur cycle académique. Dans notre ville. 25,000 enfants fréquentent les quelques 60 écoles et académies de la Commission des Écoles Catholiques; plusieurs milliers se dirigent vers les couvents, les collèges et autres institutions indépendantes.

La gent écolière de la province forme le nombreux contingent de plus de 700,000 qui se répartissent dans 8,000 écoles élémentaires, 750 écoles complémentaires et 250 écoles supérieures. Ce nombre n’inclut pas les élèves de nos collèges classiques, de nos couvents et de nos universités, dont les portes ouvrent, pour la plupart, au cours de la semaine.

Préparatifs de la session terminés dans la capitale canadienne

Tout est maintenant prêt pour la session extraordinaire du Parlement canadien qui s’ouvrira demain, à Ottawa – La cérémonie d’ouverture n’aura pas l’apparat habituel – Le colonel J.- L. Ralston entrerait dans le cabinet.

Ottawa. 6 septembre 1939. Le cabinet met aujourd’hui la dernière main aux préparatifs de la session extraordinaire qui s’ouvrira demain après-midi et les parlementaires arrivent nombreux dans la capitale.

On prévoit que le premier ministre, M. Mackenzie King, rencontrera de nouveau ses collègues du cabinet au cours de la journée et consultera probablement le sénateur Raoul Dandurand, leader libéral au Sénat.

Le Parlement s’ouvrira â 3 heures, heure solaire, avec le cérémonial accoutumé, mais sans aucune pompe. Le gouverneur général, lord Tweedsmuir, présidera la cérémonie et donnera lecture du discours du trône, qui indiquera les projets du gouvernement pour la session. Des personnages officiels ont laissé entendre que la session durerait probablement quatre ou cinq jours, mais ceci dépendra de l’attitude des Communes.

Le cabinet siégea pendant trois heures hier, mais rien ne fut annoncé en rapport avec l’ouverture du Parlement. On s’attend généralement ici à ce que M. J.-L. Ralston, ancien ministre libéral de la Défense nationale, entre dans le cabinet, Le colonel Ralston vint de Montréal dans un avion spécial hier et 1! conféra avec le premier ministre.

Le Parlement sera abondamment renseigné par un livre blanc qui sera déposé sur la table demain et qui contiendra la correspondance échangée ainsi que les arrêtés ministériels adoptés depuis le début de la guerre dimanche.

Après le discours du trône, l’adresse en réponse au discours sera proposée par le lieutenant-colonel H.- 8. Hamilton, député libéral d’Algoma-Est et secondée par M. J.-A. Blanchette, député libéral de Compton.


Le débat sur l’adresse sera retardé jusqu’à vendredi pour donner aux députés le temps d’étudier le livre blanc et les arrêtés ministériels.

Le leader conservateur, M. Manion ouvrira le débat et le premier ministre fera une déclaration de politique.

Les députés CCF tiendront probablement un caucus aujourd’hui pour décider l’attitude de leur groupe pendant la session spéciale. Les créditistes se réuniront aussi avant l’ouverture de la session.

Le gouvernement a l’intention de faire approuver par le Parlement les mandats du gouverneur général dont il dut se servir pour faire face aux « dépenses imprévues » nécessitées par la guerre et de faire approuver aussi les différents arrêtés ministériels.

La Chambre votera probablement des crédits au gouvernement pour lui permettre de poursuivre la guerre. Cette somme devra suffire Jusqu’à la session régulière de 1940. En 1914, le Parlement vota $56 millions en crédits de guerre au cours de la session spéciale. On spécule sur l’effet qu’aura pour le Canada la proclamation de la loi de neutralité aux États-Unis. On admet que cette loi n’affectera pas beaucoup le traité de commerce canado-américain tant que le Canada, techniquement, ne sera pas un belligérant. Ainsi, les États-Unis pourront continuer d’exporter au Canada des avions de guerre et du matériel de guerre. Cependant, si le Canada déclare la guerre à l’Allemagne, il tombera sous le coup de l’embargo américain.

Alerte au Canada

Les villes maritimes de St-Jean et de Halifax auraient été plongées dans l’obscurité en toute hâte hier soir, quand la rumeur circula qu’un navire ennemi approchait de ces deux ports. Les autorités donnèrent immédiatement le signal d’alarme et en quelques minutes l’obscurité était complète partout. Rien ne se produisit cependant et aucune trace du vaisseau n’a été relevée aujourd’hui, le 6 septembre.

Le fréteur italien a été libéré

Le « San Giuseppe » se rend aux Trois-Rivières comme le lui ordonne le registraire de la Cour d’Amirauté.

Le fréteur italien « San Giuseppe » a quitté le port de Québec en route pour celui des Trois-Rivières où il prendra une cargaison de blé comme son contrat avec la compagnie Joseph Pyke and Sons (Liverpool) l’y oblige. Ce navire italien avait été arrêté comme il passait devant Québec par la Gendarmerie Royale à la suite d’une action en dommages – intérêts pour rupture de contrat. Le montant réclamé était de $100,000. Au moment de l’intervention de la Cour d’Amirauté, le « San Giuseppe » tentait de prendre la haute mer afin de ne pas se trouver dans les eaux canadiennes lors de la déclaration de la guerre.

Le registraire de la Cour d’Amirauté, M. Adjuteur Lachance, a rendu un jugement enjoignant au « San Giuseppe » de se rendre aux Trois-Rivières et d’y prendre trois milles tonnes de blé. Le navire a quitté le port sous la garde de la cour, représentée par le constable Bradley, de la R. C. M. P. Le port d’attache du navire Italien est Gênes. On ne connaît cependant pas la destination du « San Giuseppe ». Dès qu’il aura fini son chargement et payé les frais de l incident qui l’a retardé depuis samedi, le « San Giuseppe » reprendra sa course vers l’Europe. Hier soir, il était piloté par M. J. Bertrand.

Les censeurs

Ottawa, 6. Le nouveau comité de la censure du dominion est ainsi constitué : M. Walter S. Thomson, directeur de la publicité des C. N. R., président ; M. John A Sullivan, sous-ministre des Postes ; Le lt-commandant C.-P. Edwards, chef des services aériens ; Le Lt-colonel R.-P. Landry, secrétaire de la Radio-Canada ; Le colonel Maurice A. Pope, rfficier de l’état-major ; M. L. Clare Moyer, greffier du Sénat ; M. Oswald Mayrand. ancien directeur de la Presse Canadienne, Montréal.

« Chaque guerre est la toute dernière. » (Jean Giraudoux, né en 1882 et mort en 1944). Image : © Megan Jorgensen.


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