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Histoire de la chasse aux baleines au Québec

Histoire des baleines de Tadoussac et de leur chasse

Des marins français, espagnols, Basques, portugais et anglais viennent chaque année pêcher la morue sur les Bancs de Terre-Neuve. En 1574, six navires quittent le port de Honfleur pour venir faire la pêche dans le golfe Saint-Laurent. En 1576, sept autres vaisseaux quitteront le même port pour la même destination. L’année suivante, il y en aura dix-sept.

Les Basques remontent le fleuve jusqu’à l’embouchure de la rivière Saguenay pour faire la chasse à la baleine. On peut lire, dans un texte datant des années 1550, que Les Basques descendent régulièrement sur une île appelé Minigo, identifiée par René Bélanger, dans son ouvrage Les Basques dans l’estuaire du Saint-Laurent, comme étant l’île aux Basques.

« Cette île de Minigo, écrit André Thevet vers 1550, sert de retraite au peuple de ces pays pour se retirer lorsqu’ils sont poursuivis de leurs ennemis et de là où ils les mettent les ayant pris en vie pour les garder quelques lunes et jours, pour après les massacrer à la façon et manière que leurs anciens ennemis faisaient d’eau quand ils les avaient pris ou sur mer ou par terre. Autour de cette île, c’est la plus belle pêcherie qui soit dans tout le grand Océan et où les baleines y repèrent en tout temps. Les Bayonnais, les Espagnols et les autres y vont à la pêche pour y prendre ces grands belues. Il s’en prend tous les ans un grand nombre, principalement à la rivière Saguenay. »

Pour faire fondre la chaire de la baleine, les Basques construisent, sur l’île aux Basques, des fours dont trois ont été mis à jour. Un ouvrage de la fin du XVIIIe siècle décrit ainsi la fabrication de l’huile de baleine :

« Une fois que la baleine est bien morte, il s’agit de la trancher. On lui attache des cordes sous la tête, et ainsi on s’achemine vers le port ou le rivage le plus proche. Là, sans tarder, avec des haches, coutueaux, etc., on commence à réduire le lard en morceaux et à le transporter dans de grands chaudrons pour en extraire l’huile. Pour fondre le lard à terre, on y érige un ou plusieurs auvents ou hangars à l’abri desquels on fabrique les fours appropriés.

Chaque four a deux verges et demie carrées. Leur hauteur est d’un peu plus d’une verge; l’ouverture est en proportion; on y place toutefois au travers de l’entrée deux barres de fer; et sur celles-ci, on met les grillons – résidus de la fonte des graisses – qui brûlent bien mieux que le charbon de bois. Au fur et à mesure que le lard fond et devient huile, celle-ci est versée dans une chaudière et portée à des cubes de bois, placés près du grand chaudron. Mais comme on avait jeté un peu d’eau dans ces vaisseaux, il arrive que l’huile monte à la surface et que la lie tombe au fond. Là, on la laisse refroidir pendant quelques heures. On l’arrose d’eau fraîche de temps en temps pour la clarifier par la précipitation, puis on la coule dan un tamis fin et on la met en barrique. »

La pêche à la morue et la chasse à la baleine ne sont pas sans danger. En 1577, des navires sont pris dans les glaces, à Terre-Neuve ou au Labrador, on ne sait, et 540 marins y trouvent.

Pour en apprendre plus :

  • Route bleue des baleines
Une baleine et un groupe de chasseurs. Gravure ancienne, image du domaine public.


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