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La chaleur et la déshydratation

Notre organisme: la chaleur et la déshydratation

Récupérer la chaleur

Lorsqu’on a trop chaud et lors de la baisse de température, l’hypothalamus se met en branle. Ces phénomènes l’ont alertent, et il va remédier au problème. L’effet immédiat est la construction des vaisseaux sanguins de la peau et des extrémités : oreilles, nez, pieds, mains… En diminuant le sang dans ces zones plus exposées, les pertes de Chaleur sont réduites. Dans des conditions extrêmes, une durée prolongée de cet état peut provoquer des engelures, c’est-à-dire la mort par le froid des parties qui sont privées de chaleur. Parlez-en aux aventuriers qui reviennent d’expéditions au pôle ou en montagne avec des orteils en moins.. C’est le prix à payer : pour sauver les organes vitaux internes, le corps sacrifie les parties « superflues ».

De grands frissons peuvent aussi parcourir le dos. C’est là une activité musculaire qui génère un peu de chaleur. La chair de poule, maintenant! Ça, c’est l’héritage qu’ont laissé nos lointains ancêtres velus. Chez les mammifères, hérisser le pelage permet de créer une couche d’air isolant tout près de la peau. Chez les humains, le poil s’est raréfié, mais le mécanisme est resté. Ainsi, les petits muscles de chaque poil contribuent, en se contractant, à produire de la chaleur.

Autre action de l’hypothalamus : la libération de l’adrénaline et de noradrénaline. Encore! Elles entraînent les mêmes mécanismes que lors de l’exercice : augmentation du métabolisme et, conséquemment, production accrue de chaleur. Presque inconsciemment, la tête s’enfonce graduellement dans les épaules, les bras se croisent bien serrés et les coudes se plaquent sur les flancs. Par ce comportement plus ou moins volontaire, la surface corporelle totale exposée au vent et réduite.

Les amateurs de plein air qui suaient à grosses gouttes à la montée sont maintenant avantagés. Cette fois, c’est en leur faveur que le rapport surface/volume joue : leur corps est relativement moins exposé à l’air que celui de leurs compagnons plus maigres, il leur est donc plus facile de conserver leur chaleur. De plus, s’ils sont un peu plus « enveloppés », leurs tissus gras créent un excellent isolant.

Que faire pour se réchauffer ? Danser et manger! L’activité physique, quelle qu’elle soit, produit de la chaleur par contraction musculaire. Des exercices violents peuvent faire dépenser à l’organisme jusqu’à l’organisme jusqu’à 15 fois plus d’énergie qu’au repos, et produire 15 fois plus de chaleur. L’ingestion d’aliments, en démarrant la digestion, permet elle aussi de générer de la chaleur. C’est surtout l’accroissement de l’activité du foie qui en est responsable. Cette activité augment le métabolisme basal, c’est-à-dire les dépenses énergétiques minimales pour rester en vie. L’augmentation est d’environ 5% si on mange des glucides, de 8% si on mange des lipides et de 30% si on mange des protéines. Un repas riche en protéines (viande, fromage, noix, graines, légumineuses, etc.) est à conseiller si on a froid.

Évidemment, prendre une boisson chaude aura aussi un effet marqué, par injection directe de chaleur dans le corps. Il faut toutefois éviter les « potions magiques » alcoolisées. L’alcool est un vasodilateur : il dilate les vaisseaux sanguins, surtout dans la peau. Exactement, l’inverse de ce que le corps tente de faire. L’agréable sensation que l’alcool produit en ramenant du sang chaud dans les parties glacées est trompeuse. Cette chaleur est prélevée dans les organes internes, ceux qui ne doivent absolument pas avoir froid… Il vaut mieux garder cette petite douceur pour l’abri chauffé.

La déshydratation

Par une belle journée d’été, la chaleur risque de redevenir accablante dès que l’on retrouve le couvert forestier. À la descente, autant qu’à la montée, il faut surveiller les signes de déshydratation : maux de tête, étourdissements, bouche sèche, fatigue… On peut être déshydraté même lorsqu’on a l’impression d’avoir beaucoup bu.

Pour maintenir son équilibre hydrique, le corps doit gagner autant d’eau qu’il en perd. En temps normal, on perd chaque jour environ 200 ml d’eau par la transpiration. Lors d’une activité par temps chaud, ce taux peut atteindre deux à trois litres à l’heure. Et comme notre tube digestif peut difficilement absorber plus d’un litre à l’heure, on se retrouve en déséquilibre.

Un corps de 90 kg contient 55 l d’eau (60% de de la masse corporelle pour l’homme, 50% pour la femme), dont environ 4 l dans le sang. Lorsqu’on transpire, on perd plus d’eau qu’on ne peut en absorber. Dès que le plasma sanguin perd 10% de son volume, soit 400 ml, le fidèle hypothalamus sonne l’alarme. Il déclenche la soif et fait sécréter par la neurohypophyse )petite glande à la base du cerveau) l’hormone antidiurétique, l’ADH. Par le sang, elle atteint les reins où elle provoque des modifications. Normalement, les reins filtrent le sang et rejettent les déchets dilués dans un peu d’eau : c’est l’urine. Mais sous l’influence de l’ADH, les reins rejettent moins d’eau et produisent une urine plus concentrée, en plus petite quantité. Mais le corps continue de perdre plus d’eau qu’il n’en gagne, ce phénomène ne suffit pas et la déshydratation s’accroît. Le volume sanguin diminue lentement, ce qui nuit au transport de l’oxygène et des nutriments vers les muscles et le cerveau, d’où la sensation de fatigue, les étourdissements et le mal de tête. Lorsque la soif se fait sentir, c’est qu’il est déjà trop tard, alors mieux vaut anticiper et boire avant même le début de la randonnée.

Si les gourdes sont à sec, on peut les plonger dans un ruisseau, mais en prenant grand soin de purifier l’eau avant de la boire. Chaque jour, les oiseaux et les mammifères de la province rejettent des tonnes d’urine et d’excréments dans les cours d’eau. Aucun ruisseau n’est sur!

La chaleur. Photo de Yoko Yokozuna.


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