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Rôle du commerce dans la fondation de Québec

Rôle extrêmement important du commerce dès la fondation de Québec

La ville de Québec a été fondée sous le signe du Commerce. L’histoire du Canada apprise sur les bancs de l’école nous a peut être laissés, pour la plupart, sous l’impression que Champlain songeait davantage à l’agriculture en cherchant à intéresser le sieur de Monts à la vallée du Saint-Laurent. Les travailleurs de la terre ont très certainement joué un grand rôle depuis les premiers jours de la colonie jusqu’à maintenant.

Ils ne cesseront jamais d’occuper une place importante dans l’économie du pays. Cependant, il est essentiel de ne pas oublier que dans l’esprit de Champlain et de ses successeurs les plus éclairés, Québec se devait d’être une ville commerciale et industrielle.

Grâce à M. Marcel Trudel, secrétaire de la faculté des lettres de l’université Laval, nous avons quelques éclairements intéressants à ce sujet.

Dans l’introduction à son volume sur Champlain, M. Trudel écrit : « Aux marchands à courte vue qui ne songent qu’à s’enrichir vite et gros, Champlain va désormais opposer ses préoccupations qui voient très loin dans l’avenir : à la colonie-comptoir, Champlain va opposer la colonie commerciale, stable, bien peuplée qui assure à la France un commerce permanent. Et c’est là tout le drame de sa vie ».

Il est assez évident que les deux mémoires rédigés par Champlain au début de 1618, l’un à Louis XIII et l’autre à la Chambre de Commerce, afin d’intéresser le roi et les hommes d’affaires français à son entreprise, contiennent tout le programme du fondateur du Canada : établir dans la vallée du Saint-Laurent une solide colonie commerciale.

Dans son mémoire au roi, Champlain parle de « l’abondance des marchandises dudit pays de la Nouvelle-France, qui se tirerait annuellement par la diligence des ouvriers qui s’y transporteraient ».

À la Chambre de Commerce, Champlain demande de favoriser l’établissement « d’un grand commerce infaillible dans la Nouvelle-France ». Puis, il parle de pêcheries, des huiles des baleines, dont le pays abonde, ries bois, « qui sont de hauteur émerveillable, se ferait de bons vaisseaux que l’on pouvait charger des marchandises ci-dessus et autres… »

Champlain énumère dans son mémoire les sortes d’arbres qu’il voit et peuvent servir à la fabrication de merrains, bots de fentes pour fenêtrage, lambris et autres ameublements.

Champlain parle étalement des mines d’argent, d’acier, de fer qui rend 45 pour cent, du plomb qui rend 30 pour cent, du cuivre pour 18 pour cent et d’autres minéraux ou autres choses qui ne sont pas encore venus a notre connaissance ». Plus loin, Champlain dit qu’il est possible de tirer ou pays le marbre, le jaspe, l’alabastre, le porphyre et au les pierres « qui sont de valeur ».

À la lecture de cas deux mémoires on comprend, et M. Marcel Trudel le souligne, que dans le programme de Champlain, l’agriculture n’a qu’une fonction de soutien.

En 1627, Champlain croit voir la réalisation de son rêve quand Richelieu établit la compagnie des Cent Associés, dont la mission était de réorganiser le pays sur une base commerciale. La reddition de Québec aux Anglais, en 1629, réduit à néant ses patients efforts. Champlain revient en 1633 mais il meurt deux ans plus lard.

La vie commerciale

Champlain n’eut pas la consolation d’entrevoir le succès de l’entreprise à laquelle il avait consacré toutes ses énergies. Trop ‘intérêts contraires se liguaient contre lui. Le temps devait lui rendre justice. Il est regrettable que si peu d’historiens nous aient laisse une littérature sur la vie commerciale et industrielle au temps de la Nouvelle-France.

Quelques paragraphes ici et là, quelques articles de revues et de journaux et c’est tout. Quand en nous a parlé du commerce de la pelleterie on a cru avoir couvert le sujet. Il est vrai que l’oeuvre des missionnaires, les hauts faits militaires et les aventures des explorateurs étaient plus attrayants a conter que les travaux moins spectaculaires d’un commerçant et d un industriel.

Et pourtant, le domaine se prêtait. Il nous semble, à une étude plus poussée qu’on en juge par ce qui suit : De passage à Québec en 1952, M. Mariotti, alors vice-président de la Chambre de Commerce de Marseille, déclarait : « Les relations commerciales de Marseille avec la Nouvelle-France datent du XVIIe siècle. Les bâtiments de Marseille exportaient au Canada des vins, des spiritueux, des draperies et des objets manufacturés très variés. Ils en rapportaient des peaux de castor, d’élans, de cerfs de chevreuils, de la morue et du bois ».

M Mariotti a rappelé que les manufacturiers du Languedoc, auxquels Marseille fournissait la laine venant du Levant, exportaient annuellement au Canada plus de cent mille couvertures. Marseille s’intéressait tout particulièrement au développement et à l’exploitation des pêcheries à Terre-Neuve et sur les côtes du Canada.

Les relations commerciales entre Marseille et le Canada se sont Intensifiées au XVIIIe siècle. Mais la guerre rie sept ans gêna ces rapports, si fructueux, dit-on, sans toutefois les supprimer. M. Mariotti a souligne que, par lettre du 7 Janvier 1718, Peirenc de Moras, ministre de la Marine, a fait, valoir à la Chambre de Commerce de Marseille l’avantage qu’il y n’aurait pour cette ville à expédier un plus grand nombre de navires a Québec afin de ranimer le commerce du Canada, qui souffrait de la prolongation des hostilités. « Immédiatement, a ajouté M Mariotti, deux maisons de Marseille, à la demande de la Chambre de Commerce, chargèrent de vivres deux grands vaisseaux qui partirent pour le Canada en février et mars 1718 ».

Il faut croire que les relations commerciales entre Marseille et le Canada étalent assez suivies puisque, lorsqu’il fut question, de la cession éventuelle du Canada, la Chambre de Commerce de Marseille a Joint ses protestations à celles des grands corps commerciaux français et tout particulièrement à celle de la Chambre de Commerce de La Rochelle. Cependant, le 1er Janvier 1762, en réponse à ses recommandations au roi, la Chambre de Commerce de Marseille recevait du comte de Cholseul, ministre des Affaires étrangères, une verte semonce, par laquelle on lui faisait savoir qu’elle se mêlait rie choses qui ne la regardait pas.

Basse ville de Québec. Photo d’Anatole Vorobyev.


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