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Les Iroquois de Caughnawaga

Histoires des Iroquois de Caughnawaga

Outre les chrétiens Iroquois des divers cantons qui se sont fixés à Caughnawaga, à différentes époques, la population de ce village s’est accrue d’un certain nombre de prisonniers de guerre faits, soit dans des expéditions particulières des Iroquois de Caughnawaga contre des tribus sauvages, telles que les Renards en 1728, les Chicacliins en 1739, soit dans des expéditions auxquelles les gouverneurs français les conviaient, telle que celle de Deeffield en 1704.

Les vieux registres de la mission de Caughnawaga mentionnent plusieurs baptêmes de sauvages étrangers, avec la note « pris à la guerre » et de blancs étrangers, baptisés par les Anglais.

Dans le dernier, malheureusement, les noms de famille de ces blancs étrangers ne sont pas donnés. Cependant, je suis parvenu à trouver avec certitude plusieurs de ces noms de famille, par l’étude comparée des registres et de tout ce que j’ai pu recueillir de traditions de famille. C’est à l’introduction du sang blanc des captifs de la Nouvelle-Angleterre que les Iroquois de Caughnawaga doivent plusieurs des noms anglais qu’ils se donnent, Comme les noms de Tarbell, Rice, Williams, Jacobs, Hill, Stacey, McGregor, etc.

Tous ces captifs, sauvages et blancs, subissaient l’influence du milieu où ils étaient, quant à la religion, la langue et les coutumes. Ils devenaient catholiques et Iroquois, et mis à même de retourner dans leurs familles, lorsque leurs parents voulaient les réclamer, la plupart continuèrent le genre de vie auquel ils s’étaient habitués plutôt que de suivre leurs parents ; la foi catholique qu’ils avaient embrassée n’était pas non plus la moindre des raisons qui les tenaient fixés au sol de Caughnawaga. D’ailleurs ces étrangers, une fois adoptés, étaient traités avec égard, le plus souvent ils faisaient partie de familles de chefs et plusieurs d’entre eux furent élus comme chefs par la bande.

Aujourd’hui, à cause de ces mélanges, il n’y a pas une seule famille purement Iroquoise à Caughnawaga, bien que chez presque toutes on ne parle guère qu’iroquois ; il n’y a qu’une couple d’individus qui se réclament iroquois sans mélange de sang blanc.

(Revue Populaire. L’abbé G. Forbes).

Un sauvage d’aujourd’hui

Peu de gens ignorent le nom de Jean Canadien (Big John), sauvage de Caughnawaga et pilote fameux qui, pendant plusieurs années se fit une spécialité de descendre le Sault Saint-Louis en canot, surtout le jour de l’an.

Actuellement âgé de soixante-dix ans, il aime à rappeler ses exploits comme joueur de crosse et comme, pilote, ou ses voyages, en Angleterre, aux États-Unis, etc., ainsi que les traits de moeurs d’autrefois. Or tout dernièrement, un reporter lui demanda s’il aimait mieux l’ancien temps que le temps actuel.

« — Bonté non ! Chaque jour, maintenant, nous apporte une surprise. Chaque jour, on voit du nouveau. Cela vient comme l’eau, le printemps. Quand je vais à Montréal, je vois tant de choses, des édifices énormes, des automobiles, enfin, des inventions qu’on n’aurait imaginé voir, il y a cinquante ans ! Je préfère le temps actuel. J’ai vu un homme voler comme un oiseau, l’année dernière (Allusion au voyage aérien du comte J. de Lesseps au-dessus de l’île de Montréal). Je n’aurais jamais pensé être témoin d’un fait semblable. Et lorsque quelques-uns de mes compatriotes ici, prétendirent qu’on allait pouvoir se. rendre au ciel de cette façon, je n’ai pu m’empêcher d’en rire. Je sais mieux que cela ».

(Witness, 7 janvier 1911).

Une vague lueur de temps entre deux éternités ; et pas de deuxième chance pour nous, jamais. (Thomas Carlyle, Les Héros et le Culte des Héros.)


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