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Femmes et enfants au XIXe siècle dans Outaouais

Le travail des femmes et des enfants au XIXe siècle dans l’Outaouais

Pendant tout le XIXe siècle, les Femmes et les enfants continuent de participer activement à la vie économique. L’industrie forestière appartient presque uniquement à l’univers masculin, cependant, dans l’ensemble de la vie régionale, le travail des femmes et des enfants et tout aussi capital. Après les années 1820, la vie familiale ressemble à ce qu’elle était au début du siècle et tous les membres de la famille, y compris les femmes et les enfants, doivent travailler à la production de biens divers soit pour leur propre consommation soit pour la vente aux marchands locaux. Par exemple, « avec su suif les femmes font des chandelles qui sont utilisées dans les chantiers ou dans les foyers et, soit dit en passant, il semble s’en faire une grande consommation. »

La participation des femmes et des enfants au monde économique fait aussi l’affaire des dirigeants des grandes fermes de compagnie mises sur pied pour fournir les chantiers. En 1835, les frères Hamilton témoignent de la réussite de l’une d’entre elles, celle dirigée par la famille Mitchell : « Vous serez content de sa femme, une brave femme, et de ses enfants ; ils semblent tous montrer un grand intérêt pour l’entreprise » . Par conter, deux autres fermes éprouvent des difficultés. C’est le cas de celle sous la responsabilité de la famille Brush où la « femme paraît travaillante et soignée, mais où les enfants ne semblent pas bien dirigés. »

Les propriétaires n’étant pas prêts à tolérer une pareille situation, ils réagissent en éloignant l’aîné de la famille. Quant à l’autre ferme, elle est dirigée par un homme seul. La compagnie manifeste alors son désir de voir cette ferme sous la responsabilité d’une femme et de son mari, alors qu’elle pourrait faire la cuisine et lui s’occuper de la ferme. Ainsi, rajoute-t-on, « une femme est utile et elle rapporte. »

D’autres exemples démontrent que, dans certains cas, les femmes prennent la responsabilité économique de la famille, soit comme veuve soit comme partenaires de leur mari. Ainsi, à la fin des années 1850, une femme d’Aylmer est propriétaire d’une épicerie qu’elle gère elle-même, puisque son mari « boit et vit à la taverne et qu’elle doit payer les comptes ». À Portage-du-Fort, une petite épicerie est sous la responsabilité d’une femme dont le mari, pilote, « est attaché aux bateaux à vapeur du Haut-Outaouais ». À Quyon, c’est un magasin général qui est dirigé par la femme du propriétaire réputée être très habile. Une autre épicerie d’Aylmer est tenue par une veuve, mère de quatre enfants, « qui tente de gagner sa vie dans le commerce »; après trois ans d’activité, on rapporte qu’elle semble réussir passablement bien. À Onslow, une femme prend la relève d’une auberge, après la mort de son mari. Enfin, à Clarendon, c’est un magasin général et une ferme qui dirigera pendant dix-sept ans une veuve, dont on dit qu’elle est une femme « très digne et honorable, ayant un bon caractère et de bonnes manières. »

Éducation : un milieu de femmes

Plusieurs femmes travaillent dans le domaine de l’éducation. Dans les districts scolaires, la principale dépense est le salaire des enseignants. Naturellement, les commissaires dont les revenus sont limités cherchent à payer le moins cher possible les contrats annuels qu’ils offrent En 1876, par exemple, les enseignants de la localité de Low « sont engagés pour une courte période et on les paie le moins possible ». Au milieu du siècle, les enseignants sont souvent obligés de traîner les commissaires en cour afin de toucher leur salaire. Ce problème ne diminuera qu’après le début des années 1880.

Dans de telles circonstances, les commissaires éprouvent beaucoup de difficulté à recruter des enseignants pour la région. Comme ailleurs en Amérique du Nord, ils trouvent que les jeunes femmes sont probablement les meilleures candidates. Non seulement les secteurs d’emploi sont-ils peu nombreux pour elles, mais l’embauche de jeunes femmes répond très bien à l’objectif de l’éducation qui est de former des citoyens exemplaires et dignes de respect. De telles enseignantes peuvent être perçues par les élèves comme des grandes sœurs idéales et ce, plus spécialement pour les garçons que la culture masculine incite à la bagarre. Cette idéologique et la situation économique sont donc à la source de l’embauche d’un grand nombre de jeunes femmes comme enseignantes et ce, plus spécialement dans les zones rurales. En 1865, la majorité des enseignants sont des femmes et ces dernières sont régulièrement moins payées que les hommes : alors que plus de la moitié des enseignants reçoivent un salaire d’au moins 200 $ annuellement, il n’y a que cinq des 72 enseignantes qui reçoivent ce même salaire.
Les enseignantes ne rencontrent de la concurrence pour ces emplois mal rémunérés qu’en mauvaise période économique.

Les enseignantes ne rencontrent de la concurrence pour ses emplois mal rémunérés qu’en mauvaise période économique. Une de ces périodes survient à la fin des années 1870 au cours de la dépression général dans le secteur du commerce, alors que l’on rencontre des commerçants qui cherchent à se faire engager comme enseignants. Comme on veut garder les salaires à un bas niveau, les commissaires embauchent régulièrement des personnes sans expérience et avec peu de formation. Même au début des années 1880, un inspecteur rencontre encore de nouvelles enseignantes qui, l’année précédente, n’étaient que de pauvres élèves d’école élémentaire.

Les écoles de langue anglaise, qui réussissent mieux, engagent des professeurs formés à l’école normale McGill, mais ces derniers refusent à travailler dans les endroits éloignés.

La femme la plus belle du monde. Photo de Megan Jorgensen.


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