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Rivières et lacs du Grand-Nord du Québec

Rivières et lacs du Grand-Nord

Voici quelques rivières et lacs du Nord-du-Québec :

Rivière au Phoque

Dans le Nord québécois, la rivière au Phoque, qui coule sur 103 km, prend sa source à environ 15 km au sud du lac Burton, puis elle s’écoule ensuite en direction ouest. Au milieu de son cours, elle s’élargit pour former les lacs Minahikuskami, Kapuskuchiskwaw, Auspasich et Ominuk. Elle déverse ses eaux dans la Baie James, près de la pointe Louis-XIV, à la limite sud-est de la baie d’Hudson.

Vers la fin des années 1840, un poste de pêche au saumon est établi à l’embouchure de cette rivière alors connue sous le nom de Seal River.. À l’automne, les Cris pratiquent la pêche au filet, salent le poisson et le transportent par bateau au village de Fore-George, aujourd’hui Chisasibi. Les phoques auraient constitué une part de l’alimentation de ces Amérindiens. Aujourd’hui encore, les Cris notamment peuvent se servir de la peau de phoque pour la fabrication des tentes, des kayaks, des baleines. La saison de chasse par excellence est le printemps, alors que ces mammifères amphibies se hissent sur les glaces pour s’étendre au soleil, muer et mettre bas.

Autrefois, on échangeait des phoques ou loups marins pour leur graisse, principalement à la Compagnie de la Baie d’Hudson, contre de l’eau-de-vie et du tabac. Le phoque est un mammifère marin carnassier de la famille des Phocides. Ce pinipède se caractérise par un corps fusiforme et des membres courts. Deux espèces fréquentent la région de la baie James : le phoque barbu, connu scientifiquement sous le nom de Erignathus barbatus, et le phoque commun, Phoca vitulina concolor, appelé vulgairement « loup marin » et « chien de mer ».

La carte de la province de Québec de 1963 inscrit ce nom. Une vingtaine d’entités géographiques du Québec ont le mot « phoque » dans leur dénomination.

Lac Poncheville

Partagée entre les cantons de De Combles et de Grandfontaine, cette nappe d’eau du Nord québécois, longue de 30 kilomètres, large de 7 kilomètres et d’une superficie de 130 kilomètres carrés, se trouve à une soixainte de kilomètres au nord-est de Matagami. De forme irrégulière, fortement réduit vers son extrémité sud par une vaste presqu’île, le lac Poncheville se déverse au nord, par les lacs Opataouaga et Quénonisca, dans la Broadback, rivière qui termine sa course dans la baie James. Une carte de 1898 présente cette nappe d’eau sous le nom de « Opitawakan L. », terme algonquin ou cri qui signifierait « lac de l’endroit  élevé ». L’élévation du lac est effectivement de plus de 230 mètres au-dessus du niveau de la mer. Un document cartographique de 1911 fait plutôt mention du Lady Beatrix Lake, nom de l’une des deux filles du marquis de Lansdowne, gouverneur général du Canada de 1883 à 1888. Cette appellation demeurera jusqu’en 1963 dans les documents, année où est approuvé un nom qui évoque la chanoine Charles Thellier de Poncheville (1875-1956). D’une famille de vieille noblesse, Poncheville naît à Valenciennes et est ordonné prêtre à Lille, en 1900. Ce pionnier du catholicisme social vint une première fois à Montréal, lors du Congrès eucharistique de 1910. Aumônier militaire pendant la Grande Guerre (1914-1918), il était présent, en 1916, à la bataille de Verdun. Par la suite, il reviendra à plusieurs reprises au Canada, notamment en 1917, afin de prêcher le carême à la basilique Notre-Dame de Montréal. Poncheville, ardent défenseur de notre pays en France, a publié de nombreux sermons et ouvrages religieux ainsi que quelques articles sur le Canada français.

Rivière Pontax

La rivière Pontax, grand cours d’eau parsemé d’îles d’une longueur approximative de 210 kilomètres, prend naissance dans la région des collines Lescar, plus précisément au lac Champlain. Coulant vers l’ouest, elle se déverse dans la baie de Rupert, à quelques kilomètres au nord de la rivière Rupert, à l’extrémité sud-est de la baie James.

À proximité, une colline porte également le nom de Pontax ; isolée au milieu de la plaine, sa dénivellation est d’environ 90 mètres.

Le toponyme Pontax, retenu par le Bureau géographique d’Ottawa, résulte sans doute d’une transformation orthographique du nom de famille de l’Amérindien P.M. Pontacks, qui selon le Eastmain Post Journal, visitait régulièrement le poste en 1776. Quelques années plus tard, en mars 1782, le nom était orthographié Pontax dans le même journal. Toutefois, sur une carte de la région de l’Abitibi (1911), le nom Pontiac apparaissait à la place de Pontax et à cause de cela, on a pu penser qu’il s’agissait du grand chef de guerre de la tribu outaouaise de Détroît, dénommé Pontiac. Comme les sources de l’Eastmain et de la Pontax se voisinent, il est justifié de croire que la présence de la famille de trappeurs autochtones soit à l’origine de la désignation de la rivière. Cette dernière porte maintenant, en langue crie, le nom de Miyapiskau qui signifie « beau rocher » .

Rivière Roggan

Grand cours d’eau d’une longueur de 193 km,, dont le bassin-versant totalisé 9 583 km carrés, la rivière Roggan tire sa source du lac Amichikukamaskach situé dans le Nord-du-Québec près du lieu-dit de Kanaapscow. Coulant en direction ouest, elle s’élargit et forme plusieurs lacs importants, notamment ceux de Lorin, Pamigamachi et Roggan, pour finalement se déverser dans la partie nord de la baie James, au cour du hameau de Roggan River, à 30 km au sud-est de la pointe Louis XIV. Une longue chaîne de collines, d’une hauteur variant de 6 à 60 m, s’étend au sud de cette rivière. Une source écrite mentionne qu’en 1828 ce cours d’eau portait le nom de Phisop Roggan. L’inscription de « Bishoprpggin R. », devenue par la suite Bishop Roggan River, c’est-à-dire rivière de l’évêque Roggan, se retrovue sur la carte d’Arrowsmith British North America (1822). Selon J. Keith Fraser, dans Place names of the Hudson Bay Region (1968), Bishoproggin est une anglicisation des mots cris pichipouian ou peshipwaytork signifiant « réservoir de poissons ». Aucune source ne permet de croire que cette appellation puisse avoir quelque lien avec le clergé ou l’histoire religieuse du pays. Les Cris, quant à eux, désignent ce cours du pays. Les Cris, quant à eux, désignent ce cours d’eau Amistustiwach, terme qui a le sens de « trois rivières ». Variante : Kanamaskaw.

Paysage du Grand-Nord. Photo : Nina Boer.


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