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Affaire du film « I, a woman »

La surveillance du cinéma : affaire du film « I, a woman » (Moi, une femme)

Québec entreprend une lutte juridique pour défendre la compétence du Bureau de surveillance du cinéma

Par François Trépanier, de notre bureau de Québec (Quotidien La Presse, le plus grand quotidien français d’Amérique, le 31 juillet 1968, mercredi, fête de saint Ignace de Loyola, 84e année, # 177).

Québec – Le gouvernement du Québec est bien déterminé à défendre la compétence du Bureau de surveillance du cinéma du Québec en matière de contrôle cinématographique.

C’est ce qui se dégage d’un télégramme que le ministre de la Justice du Québec, M. Jean-Jacques Bertrand, a fait parvenir, hier, à l’Association Canadienne Des Distributeurs indépendants de films d’expression française, relativement à la saisie des copies du film « I, a woman » (Moi, une femme).

Cette association, en compagnie de divers groupements qui s’occupent de cinéma au Québec, avait fait parvenir la semaine dernière un télégramme au ministre de la Justice lui demandant de faire respecter l’autorité du Bureau de surveillance du cinéma ou d’abolir cet organisme.

Dans sa réponse à l’organisme, le ministre de la Justice a annoncé, hier, la nomination de deux procureurs ad hoc auprès du Bureau de surveillance du cinéma. Ces procureurs sont Maître Armand Sheppard, de Montréal, et Maître Claude Gagnon, de Québec, qui agiront comme conseillers juridiques auprès du Bureau et feront rapport au ministre de la Justice sur l’affaire « I, a woman. »

Me Shepperd est le juriste bien connu qui, dans une entrevue publiée par La Presse samedi, s’était dit étonné du silence du gouvernement autour de l’affaire « I, a woman ». Maître Sheppard avait également reproché au gouvernement de ne pas appuyer le Bureau de surveillance du cinéma et il s’était demandé si cette absence d’appui ne signifiait pas que le Québec entend abandonner sa juridiction en matière de surveillance cinématographique.

Dans son télégramme annonçant la nomination de Maître Sheppard, M. Bertrand a fait écho indirectement hier à ces critiques en rappelant l’origine des déboires du film « I, a woman ».

Ces déboires, comme on le sait, ont commencé avec l’action des policiers de Montréal. Cette action s’est exercée conformément aux prescriptions du Code criminel qui est de juridiction fédérale.

Le ministre de la Justice a souligné cet aspect du problème dans son télégramme adressé à l’Association canadienne des distributeurs indépendants de film d’expression française.

Il a refusé cependant de commenter les causes pendantes devant les tribunaux et il a immédiatement ajouté que « le Québec a l’instar des autres provinces, exerce une autorité depuis longtemps reconnue en matière de contrôle cinématographique ».

C’est cette dernière observation qui laisse croire à la plupart des observateurs politiques que le Québec s’engagera dans une lutte juridique pour défendre la juridiction du Bureau de surveillance du cinéma.

Pour en apprendre plus :

  • Québec abolit la censure
  • La Rafale et l’Anathème
  • Québec sans films américains
  • Le cas de Tartuffe
En toutes choses, le juste milieu est ce qu’il y a de meilleur. Trois jolies poupées. Photo de Megan Jorgensen.


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