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Surrénales

Surrénales en psychiatrie

La dualité physiologique des surrénales est aussi marquée en psychiatrie que dans les autres domaines de la pathologie.

1. Corticosurrénale. – a) Les insuffisances surrénales, en particulier la maladie d’Addison, s’accompagnent, en règle, d’une asthénie qui fait partie du tableau clinique de la maladie, au même titre que la pigmentation et l’hypotension artérielle. C’est même un signe des plus constants. Par son intensité et son importance, l’asthénie peut, avec la fatigabilité intellectuelle, les troubles de l’attention, les tendances dépressives, fréquentes, en imposer pour une dépression névrotique ou à teinte mélancolique.

L’E.E.G. montre dans 70% de ces cas (Thorn, Hoffmann et Lewis) un ralentissement du rythme de base, des ondes delta groupées ou isolées sans parallélisme avec Les Troubles Mentaux.

Mais il a été aussi décrit de véritables « psychoses addisonniennes » avec état confusionnel et onirisme plus ou moins animé (Klippel, Beltrami, Laignel-Lavastine, Léri, Sergent, A. Porot et Ghirlanda).

De Gennes signale l’alternance possible de poussées aiguës confuso-oniriques et de l’existence en phase calme d’un délire de type chronique, systématisé, sur lequel le traitement, au contraire des poussées aiguës, n’aurait aucune influence. Il émet en outre l’hypothèse que la connaissance de ces manifestations mentales de l’insuffisance surrénale serait accrue par la survie actuelle des malades permettant l’apparition de de ces troubles pour lui tardifs dans l’évolution. Les accidents de surdosage de la thérapeutique ne seraient pas en cause.

On connaît de plus aux insuffisances surrénales aiguës Des Formes neurologiques propres, avec céphalées, vomissements, convulsions ou coma brutal, des formes pseudo-méningées à L.C.R. normal, des formes pseudo-épileptiques, ou pseudo-myocloniques, et des formes psychiatriques (délire onirique, état psychasthénique aigu, accès de confusion mentale) dont le diagnostic étiologique n’est possible que par la coexistence du syndrome gastro-intestinal (diarrhée, vomissements) et du collapsus cardiovasculaire. Ces formes psychotiques aiguës correspondent à la forme psychopathique de l’encéphalopathie aiguë surrénalienne connue depuis Sergent et pouvant réaliser un délire terminal.

b) Les hyperocorticismes, en dehors de la maladie de Cushing étudiées ailleurs (v. Hupophyse) s’accompagnent surtout de troubles de la sphère sexuelle : pseudo-hermaphroidsme (V. inversion sexuelles); la macrogénitosomie précoce ne présente guère de particularité (v. Puberté); le virilisme surrénal dû chez la femme jeune à une tumeur maligne rapidement mortelle de la surrénale, peut entraîner une inversion de l’instinct sexuel et quelquefois, mais rarement, des troubles mentaux à type d’agitation anxieuse ou de dépression. Il peut s’agit de réactions psychologiques aux modifications morphologiques (Broster).

c) Pour les troubles mentaux au cours de traitement par A.C.T.H. ou cortisone, v. Cortcothérapie.

2. Médullosurrénale. – a) Le surrénalisme hypertensif ne donne lieu à guère de manifestations psychiatriques. On a tout au plus signalé chez certains sujets des troubles sympathico-toniques avec tendances à l’excitation, nervosisme, émotivité, anxiété et insomnie.

b) Du point de vue expérimental toutefois il convient de rappeler et de souligner l’intérêt suscité par le dérivé oxydé de l’adrénaline : l’adrénochrome. En effet si l’adrénaline elle-même n’a guère de propriétés hallucinogènes, l’adrénochrome par contre, essayé par Hoffer, Osmond et Smythies, a pu provoquer des troubles tout à fait comparables à ceux que produit la mescaline. Les auteurs ont même déduit de ces observations une théorie indolique des psychoses (le noyau indole se retrouve avec une certaine fréquence dans la formule des hallucinogènes, voir ce mot) théorie où la déviation hypothétique du métabolisme de l’adrénaline joue un grand rôle. Mais la validité de cette théorie est fortement contestée par d’autres auteurs (Turner et coll.) et loin d’être universellement acceptée.

M. L. Mondzain.

Lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience… (Olivier Clerc, philosophe français). Photographie de Megan Jorgensen.


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