Get Even More Visitors To Your Blog, Upgrade To A Business Listing >>

ÃŽles de la Madeleine

Îles de la Madeleine

Isolées dans la partie méridionale du golfe du golfe du Saint-Laurent, les îles de la Madeleine sont situées à 250 kilomètres de Gaspé à 120 kilomètres de l’Île-du-Prince-Édouard, à 90 kilomètres de l’île du Cap-Breton et à 150 kilomètres de Terre-Neuve. L’archipel madelinot compte une douzaine d’îles orientées sud-ouest – nord-est. Dans « La nomenclature géographique des îles Madeleine » (1923), Robert Douglas note les appellations « Menquit, nom sauvage ; et Munagesunok, l’île que battent les vagues, nom micmac cité par Rand ». Le golfe constituait pour eux un vaste territoire de pêche et de chasse aux morses et aux phoques.

En 1534, Jacques Cartier explore les îles et laisse le premier témoignage certain d’une fréquentation européenne de l’archipel. Il dénomme alors le rocher aux Oiseaux Isle de Margaulx et l’île Brion, Ille de Bryon en l’honneur de son protecteur, l’amiral Philippe de Chabot (1480-1543), seigneur de Brion. Cartier navigue jusqu’au Corps-Mort qu’il baptise Allezay. En 1536, Cartier nomme ces îles Les Araynes, du latin « arena » signifiant « sable ».

Monsieur de La Court de Pré-Ravillon et de Granpré prépara une expédition aux îles de la Madeleine en 1591.

Le navire dénommé « Bonaventure » a sillonné les îles et La Court de Pré-Ravillon en a fait une description détaillée. Les Isles de Margaulx sont appelées Îles Aponas par ce pêcheur, nom que lui a suggéré le grand nombre d’apponatz (fous de Bassan) sur ces rochers. Dans « Les Îles-de-la-Madeleine sous le Régime français », Noêl Falaise note que l’ensemble de l’archipel portait le nom d’Île Ramea, c’est—à-dire groupe « ramifié » en une dizaine d’unités reliées par des flèches de sable. L’on ignore encore d’où vient ce nom. Il demeure vraisemblable, mais très incertain, faute de preuves, que ce soit les premiers pêcheurs français qui auraient donné cette appellation Ramea à l’archipel. Ils en auraient parlé entre eux et La Court de Pré-Ravillon, l’ayant entendue, l’aurait conservée en mémoire. Selon ce géographe, Ramea se trouve dans Richard Hakluyt, « Principal Navigations » (Expéditions de La Court de Pré-Ravillon, George Drake et Charles Leigh).
Cette dénomination est devenue Isle Ramee sur la carte de Champlain (1613) de même que sur celle de Boisseau (1643) et Ramées sous la plume de Nicolas Denys (1672), premier propriétaire de l’archipel.

Samuel de Champlain, le premier, utilise l’expression La Magdelene, sur sa carte de 1632, pour identifier ce qui est aujourd’hui l’île du Havre Aubert. On ignore encore pourquoi Champlain a choisi ce nom et si c’est lui qui l’a choisi.

En 1663, François Doublet, deuxième propriétaire de l’archipel, obtint du roi l’autorisation de changer les noms Araynes, Ramea, Brion, jusque-là indifféremment employés, pour celui de Îles de la Madeleine, en hommage à sa femme Madeleine Fontaine. Les cartes de Bellin (1744) et d’Anville (1755) indiquent la dénomination Isles de la Madeleine.

Hameau Dune-du-Sud

Sise aux îles de la Madeleine, la dune du Sud prolonge l’île du Havre aux Maisons vers le nord, la rattachant presque à l’île de la Grande Entrée. Quelques maisons sont regroupées sur ces sablons fins et blancs et forment un hameau à l’appellation descriptive de Dune-du-Sud.

Ce dernier a également été connu sous le nom de South Beach, reprenant ainsi le nom attribué au bureau de poste entre 1844 et 1963. Cette dune se distingue de la dune du Nord qui, comme son nom l’indique, se trouve juste un peu au nord et allonge la partie septentrionale de l’île du Cap aux Meules pour la relier à la Grosse Île.

Les dunes du Sud et du Nord sont séparées par les lagunes du Havre aux Maisons et de la Grande Entrée. Les amateurs de technologie de pointe, de passage au hameau de Dune-du-Sud, ne manqueront pas d’observer l’éolienne d’Hydro-Québec, de même que les lignes électriques expérimentales dont on évalue la résistance aux grands vents.

Grosse-Île

Contiguë aux localités de Grande-Entrée et de Havre-aux-Maisons, dont elle a été détachée en 1893, aux îles de la Madeleine, cette entité municipale est caractérisée par de belles plages sablonneuses battues par les flots souvent agités du golfe du Saint-Laurent. Le territoire est constitué de deux masses rocheuses qui s’inclinent en pente douce vers la baie de la Grosse Île, qui a donné son nom à l’entité municipale, lequel souligne le relief relativement élevé de cette portion du territoire des Îles.

Dès la fin du XVIIIe siècle, des Écossais fuyant des conditions de vie précaires s’y sont installés pour pratiquer la pêche. Bientôt, les communautés francophones et anglophones organiseront leurs assises religieuses. Celles des premiers seront assurées par la paroisse de Sainte-Madeleine-de-Havre-aux-Maison fondée en 1793, alors que pour les seconds, de confession majoritairement anglicane, la Holy Trinity Church (1853) et la St-Peter’s Church (1916) seront successivement établies. D’ailleurs l’existence de deux dénominations gentiléennes, Grosse-Islet et Grosse-Islois, reflète la présence significative tant des anglophones que des francophones. Quant à la graphie du gentilé françois, elle prend soit une connotation historique – l’ancienne orthographe du mot « île » est « isle », du latin « insula » -, soit dénote une influence de l’anglais « island ». La première interprétation semble davantage plausible. 

Fatima

De toutes les municipalités des îles de la Madeleine, Fatime demeure la plus récente puisqu’elle remonte seulement à 1959, à l’occasion de sa séparation de L’Étang-du-Nord, bien que l’endroit ait été peuplé entre 1820 et 1845. Située vis-à-vis de Cap-aux-Meules, elle donne sur le golfe du Saint-Laurent et présente un habitat dispersé qui ne forme pas de village à proprement parler, les chemins s’étirant sans plan défini et reliant des maisons plantées ça et là dans le paysage.

Quant à sa dénomination, attribuée au bureau de poste en 1949, elle rappelle sans doute la ville du Portugal du même nom, en Estrémadure. Dans cette ville trois jeunes bergères ont affirmé avoir vu la Vierge, en 1917. Cette ville est devenue un lieu de pèlerinage fort fréquenté.

Par ailleurs, la paroisse de Notre-Dame-du-Rosaire, créée en 1948, reflète bien dénominativement un culte fervent à l’endroit de la Vierge. Le blason populaire Barachois de Fatima, attribué aux citoyens de l’endroit, témoigne de la présence d’une importante lagune et constitue également un gentilé ancien que l’on peut encore relever, l’endroit portant jadis le nom de Barachois.

L’Étang-du-Nord

Plusieurs petits hameaux plus ou moins éloignés les uns des autres concourent, à quelques kilomètres à l’ouest de cap-aux-Meules, à former la municipalité de L’Étang-du-Nord, dans le golfe, sur la façade occidentale de l’île du Cap-aux-Meules.

Principal centre de pêche des îles de la Madeleine, qui constituait autrefois la plus importante agglomération de l’archipel, l’endroit a reçu ses premiers habitants vers 1830 et a été officiellement érigé en municipalité en 1874. Le nom descriptif retenu également pour la paroisse de Saint-Pierre-de-l’Étang-du-Nord (1870) est conforme à la position géographique de l’entité bâtie juste au nord du havre local qui fait partie d’une série de trois petits plans d’eau : l’étang du Nord, l’étang à Ben et le Petit Étang. Un village se déploie autour de l’anse de l’Étang du Nord, l’étang proprement dit ayant fini par couvrir, plus tard, un territoire plus étendu qu’à l’origine, et a pour vocation presque exclusive, aujourd’hui, les activités reliées à la pêche. L’attraction locale principale demeure le phare qui offre. À la tombée du jour, un paysage magnifique qui respire l’apaisement et la sérénité.

L’île-d’Entrée

La municipalité de l’Île-d’Entrée est l’une des rares localités québécoises dénommées simultanément en français et en anglais (village of Entre Island), en 1965. D’ailleurs, le bureau de poste créé en 1895 porte le nom d’Entry Island et on y a implanté l’Anglican Church of All Saints en 1900. Seule île habitée en dehors du noyau principal de l’archipel et peuplée majoritairement d’anglophones du village d’Entry, comme on l’appelait jadis, l’île d’Entrée doit son nom au fait qu’elle se situe à l’entrée sud-est de l’archipel des îles de la Madeleine. Cette dénomination figure déjà en 1756 sur une carte anglaise anonyme intitulée « A Sketch of the Islands Magdelene on the gulph of St. Lawrence in Latitude 48 d. 10 m. north », sous la forme Island Entrée.

Détachée de l’ancienne municipalité de Havre-Aubert-Est, l’agglomération, concentrée surtout dans la partie sud de l’île, a été colonisée par des descendants d’Écossais arrivés plus au nord à la Grosse Île, devenue depuis Grosse-Île, au tournant du XIXe siècle, ainsi que par les pionniers originaires de la Nouvelle-Écosse. La vie à L’Île-d’Entrée est centrée sur la pêche, la chasse aux loups marins ou phoques, ainsi que sur une agriculture de subsistance, elle se caractérise surtout par la situation d’isolement dans laquelle se retrouvent ses habitants. L’éloignement oblige les insulaires à effectuer un va-et-vient maritime fréquent entre leur île, Havre-aux-Maisons et L’Île-du-Havre-Aubert pour se procurer les biens et denrées indispensables à la vie quotidienne.

L’Île-du-Havre-Aubert

En 1875, était établie la municipalité de Havre-Aubert (avec accent circonflexe dans certains documents), qui allait devenir Bassin en 1959, alors que celle de Havre-Aubert-Est (1951) était modifiée dénominativement en Havre-Aubert en 1964. L’actuelle municipalité de L’Île-du-Havre-Aubert résulte de la fusion de Bassin et de Havre-Aubert survenue en 1971. Les historiens se perdent en conjectures quant à l’identité de la personne qui aurait donné son nom au vaste havre naturel. Pour d’aucuns, il s’agirait d’un obscur compagnon de Jacques Cartier, pour d’autres d’un dénommé Thomas Aubert, marin de Dieppe, qui aurait hanté ces parages vers 1508, ou de François Aubert de La Cneshaye (1669-1725), qui aurait apporté son soutien au comte de Saint-Pierre dans son entreprise colonisatrice. Par ailleurs, Marcel Trudel signale des Auber, pilotes et maîtres de navire entre 1608 et 1619.

Suivant une hypothèse accréditée par certains spécialistes mais non déterminante, le sieur de Roberval, qui y aurait séjourné en 1542, aurait retenu l’appellation de Havre au Ber (Berceau), graphie que l’on peut relever à quelques reprises au XVIIIe siècle pour rappeler que sa compagne avait un nourrisson à cette époque. Toutefois, le terme « ber » est d’abord utilisé en marine pour désigner la charpente sur laquelle on place la coque d’un navire lors de la construction ou de la réparation.

Enfin, François Doublet, qui a visité les lieux en 1663, les aurait-il baptisés ? Mystère ! Pour leur part, les Anglais ont identifié les lieux Harbour Ober (carte anglaise anonyme de 1756), puis Amherst utltérieurement, comme en fait foi la dénomination portée par le bureau de poste entre 1899 et 1907.
Cette île, la plus vaste de l’archipel, avec ses 58 km carrés, qui s’allonge d’est en ouest et se partage en deux espaces habités distincts, a reçu ses premières familles au XVIIIe siècle, vers 1762 et son premier missionnaire en 1774.

Les pionniers aubertiliens venaient d’Acadie, de l’île Saint-Jean, et de la baie des Chaleurs et étaient desservis sur le plan religieux à compter de 1793 avec l’ouverture de la mission de Notre-Dame-de-la-Visitation-du-Havre-Aubert. On croit par ailleurs, que des pêcheurs basques et normands s’y seraient déjà installés au XVIe siècle.

Réserve écologique de l’Île-Brion

Cette réserve écologique, créée par décret le 24 aôut 1988, a pour but de protéger l’intégralité de l’île Brion, l’une des îles de la Madeleine, à 16 km au nord de la Grosse Île. Le contour de l’île est bordé de falaises dont l’altitude atteint 60 mètres et constitue l’un des sites représentant la diversité de l’écologie des îles de la Madeleine par l’importance de son boisé d’origine qui s’étend sur 421 ha. On y relève une faune avienne de 141 espèces d’oiseaux qui nichent dans ce secteur du golfe du Saint-Laurent. Une importante population de phoques gris est, en outre, concentrée dans la partie est de la réserve écologique.

Village de La Vernière

C’est sur l’île du Cap aux Meules que se trouve le village de La Vernière. L’appellation évoque une lande couverte de vernes ou vergnes, mot dialectal des régions du sud de la Loire dont notamment le Poitou, qui désigne l’aulne rugueux (Alnus rugosa var. Americana) dont on fait des harts pour la pêche.

Le frère Marie-Victorin indiquait que cette plante, qui pousse surtout en milieu humide, peut atteindre 6 mètres de hauteur. On dit une vernière comme on dirait une aulnaie. C’est le bureau de poste qui fut le premier désigné ainsi en 1899. Le toponyme s’est étendu ensuite au nom de la paroisse de Saint-Pierre-de-l’Étang-du-Nord. Un ruisseau des environs a aussi été dénommé sous cette appellation.

Ce village est connu pour sa magnifique église de bois bâtie au XIXe siècle. L’histoire de son érection se confond avec la légende. D’abord, on utilise une cargaison de bois de construction provenant de deux navires ayant successivement fait naufrage dans les environs, bois que le capitaine avait donné au Diable. Or, lorsque la charpente fut montée, un tempête la renversa. Mais, grâce aux prières, à une cérémonie de bénédiction du bois et à la ferveur de habitants, on recommença l’ouvrage et le chantier fut mené à terme. La construction dura toutefois 30 ans et ce n’est qu’en 1876 que ce temple fut ouvert au culte.

Hameau L’Échouerie

L’Échouerie désigne un hameau de l’archipel des Îles de la Madeleine qui se trouve le long du chemin des Échoueries, au sud-est de l’Île du Havre aux Maisons, à l’est, dans la localité du même nom. Il s’étend, à une altitude moyenne de 15 mètres, sur une falaise gréseuse presque ininterrompue de Pointe-Basse à la butte Ronde. La désignation L’Échouerie fait allusion aux blocs de pierre plate qui s’étendent jusqu’à la mer. Les troupeaux de phoques (ou autrefois les morses) venaient se reposer.

Depuis la fin du XVIIIe siècle, le morse a complètement disparu des îles, exterminé par près de trois siècles de chasse intensive. Dès le début du XVIe siècle, les Français s’adonnaient régulièrement à la chasse aux morses, dite tuerie de vache marine. On produisait d’énormes quantités d’huile utilisée pour l’éclairage, la peau ne présentant que peu d’intérêt. Le lieutenant Haldimand qui, en 1765, fit le relevé des îles de la Madeleine, signale que cette chasse, au printemps de la même année, avait produit plus de 900 barils d’huile. De plus, sur sa carte, il indique six échoueries. Parmi  celles-ci, la plus connue est la plage de la Grande Échouerie au nord d’Old-Harry, sur l’île de l’Est. On retrouve, en Gaspésie comme sur la Côte-Nord, d’autres lieux de ce nom et s’expliquant de la même façon.

MRC des Îles-de-la-Madeleine

Cette municipalité régionale de comté est constituée de l’archipel des îles de la Madeleine. La partie terrestre couvre 202 kilomètres carrés, mais les limites de la MRC décrivent un vaste polygone aux dimensions extrêmes de 175 kilomètres sur 160 kilomètres et dont les côtés est et sud coïncident avec les limites de la province dans le golfe du Saint-Laurent.

L’archipel forme à lui seul une région naturelle caractérisée par un climat maritime humide et une exposition au vent. Les formations sableuses des îles, d’origine éolienne ou littorale, composent un environnement particulier de collines, de dunes, de cordons, de plages et de lagunes. Établie en avril 1981, la MRC madelinienne (la forme masculine est madelinot) se compose de huit municipalités dont Fatima, la plus populeuse. Elle ne compte aucune ville. C’est un pays rural mains non agricole, essentiellement français quant à la langue maternelle, à l’exception de deux noyaux anglophones (L’Île-d’Entrée et Grosse-Île). La MRC compte plus de jeunes de moins de 25 ans que la moyenne québécoise. On y vit de la pêche, de la transformation de ses produits, du tourisme et de l’exploitation d’une mine de sel.

Île aux Loups-Marins

Cette petite île baigne dans les eaux du havre de la Grande Entrée, dans la municipalité de Grosse-Île. Elle est située un peu au nord de la Longue Pointe à laquelle elle est presque rattachée en raison de la faible profondeur des eaux.

Cette étendue est l’un des meilleurs sites d’observation de la faune aviaire des îles. 

Le toponyme rappelle la présence de ces mammifères amphibies dont la chasse, qui se pratiquait chaque printemps aux îles de la Madeleine, assurait aux insulaires une part importante de revenus. Depuis plusieurs années, cette chasse fait l’objet d’une controverse internationale dont la conséquence a été la fermeture du ,arché de la fourrure du blanchon, obligeant ainsi plus d’un Madelinot à mettre un terme à cette activité. Le terme loup marin, attesté au XVe siècle en français, et, dès 1534, dans les récits de voyages de Jacques Cartier, est largement utilisé dans la toponyme de l’Est du Canada. Bien que le nom moderne de ce mammifère marin soit phoque, le terme loup marin est encore assez largement en usage. Variantes : Île de la Batture aux Loups Marins ; île Fatchis.

Cap Piailleur 

Situé au sud du hameau d’Old-Harry, à la charnière de l’île de la Grande Entrée et de l’Île de l’Est, aux îles de la Madeleine, ce cap est une succession de trois petite buttes d’une quinzaine de mètres de hauteur chacune. Ce curieux nom relevé par Robert Douglas en 1923, sur une carte cadastrale de 1890, est un terme descriptif désignant le chant incessant des oiseaux associé au bruit que fait la mer en se ruant dans un immense trous du voisinage appelé Le Trou du Piailalrd ou Pigeon Hole.

Cormorans des Îles de la Madeleine. Photo de GrandQuebec.com.


This post first appeared on Voyage à Travers Le Québec - Scrapbook De La Civ, please read the originial post: here

Share the post

ÃŽles de la Madeleine

×

Subscribe to Voyage à Travers Le Québec - Scrapbook De La Civ

Get updates delivered right to your inbox!

Thank you for your subscription

×