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L’Empress of Canada détruit

L’Empress of Canada détruit par le feu à Liverpool

En brûlant, il s’écrase sur un hangar d’un port anglais

Liverpool, Angleterre, lundi 26 janvier 1953 – Le luxueux paquebot L’ Empress of Canada s’est incliné petit à petit et a roulé sur le côté, écrasant un hangar du port dans sa chute, tôt ce matin. Le feu faisait rage depuis huit heures à l’intérieur de sa coque.

Peu de temps avant que le navire roule contre le hangar, les pompiers avaient abandonné tout espoir de sauver le navire de la Canadian Pacific Steamships, d’une valeur de $5,500,000. L’Empress, navire de 20,235 tonneaux, reposait à un angle de 30 degrés contre l’édifice.

L’incendie m’a fait aucune victime. Aucun voyageur ne se trouvait à bord. Les membres de l’équipage et autres ouvriers qui lui faisaient subir une grande toilette en vue du couronnement s’en sont tirés indemnes.

Les quelques membres de l’équipage qui s’y trouvaient à l’oeuvre au début de l’incendie ont pu s’échapper par les corridors, mais les flammes étaient à leurs trousses.

Cause mystérieuse

L’incendie aurait éclaté mystérieusement dans le dispensaire du navire, pendant que celui-ci subissait sa toilette annuelle. Il a ravagé le navire de ligne du pont jusqu’à la poupe. Les flammes ont fait particulièrement rage sur trois ponts, au milieu du navire.

L’empress devait ramener des passagers à St-Jean, N.B., le 11 février. Le capitaine J.P. Dobson, maître du navire et de son équipage britannique, était en congé à sa demeure de Liverpool, ce soir.

Les étincelles jaillissaient de toutes parts et l’on a noté plusieurs explosions. Une épouvantable chaleur régnait dans le corps du navire, dont elle gonflait et faisait onduler les les plaques d’acier au point que les rivets étaient lancés dans les airs à une vitesse folle.

Les pompiers vaincus

Quand on vit que les flammes gagnaient du terrain, on ordonna aux pompiers, munis de masques à gaz de se retirer.

« Nous avons dû abandonner la lutte, de dire le chef des pompiers, M.A.C. Greenslade. Nous arrosons maintenant les flancs du navire, jusqu’à ce que le feu cesse ».

Le danger était devenu trop grand pour les pompiers menacés par une accablante chaleur et des émanations non moins épuisantes.

L’Empress penchait grandement vers le quai. À l’aide de torches à l’acétylène, on a perforé le côté en divers endroits afin d’y admettre encore plus d’eau.

Incendie ultra-rapide

Un journaliste de l’agence Reuters qui s’est rendu sur les lieux a décrit la scène en ces termes : « Moins d’une demi-heure après le début de l’incendie, d’épais nuages de fumée dissimulaient « L’Empress of Canada », dont les ponts A, B et C formaient un immense brasier ».

« Vers 9 h, munis d’appareils respiratoires, les pompiers avaient peine à se tenir debout sur le navire, car il était trop incliné.

« Le navire n’est plus qu’à quelques pouces du quai et les chaloupes de sauvetage du pont supérieure ne sont qu’à quelques pieds de l’entrepôt du port. Le navire s’est incliné jusqu’ici de 16 degrés et il s’est enfoncé de plusieurs pieds dans l’eau.

La partie supérieure du navire était atteinte à ce moment et les flammes ravageaient même le grand salon. Les pompiers allaient et venaient sur les ponts réchauffés. Sous eux, le feu avait détruit trois ponts et ils tentaient l’impossible pour épargner le pont supérieur.

« Ici et là, les flammes se frayaient un chemin à travers le pont. Les pompiers brisèrent les fenêtres du salon afin d’y lancer de l’eau à profusion.
« Pour ce faire, on a descendu un pompier contre le côté du navire, à l’aide d’une amarre. Une pompier suspendu à chaque jambe, c’est lui a a enfoncé les fenêtres du salon. Dès qu’il brisa la vitre, la fumée et la chaleur accumulées à l’intérieur lui volèrent au visage. »

Pendant que la fumée se dégageait de partout, une colonne de vapeur, s’élevait au-dessus du centre de L’Empress jusqu’à plusieurs centaines de pieds dans l’air.

De dire un pompier : « C’est curieux, mais le navire ne semble pas trop endommagé de l’extérieur. Toutefois, à l’intérieur, les dégâts sont lourds et toutes les boiseries y ont passé. »

Quelques pompiers ont grimpé sur le toit d’un entrepôt avoisinant pour diriger leurs lances contre le brasier.

Une épaisse fumée noire s’étendait jusqu’au-dessus de la ville voisine de Bootle.

L’Empress of France à côté

Derrière l’Empress of Canada reposait un autre navire de la même classe, L’Empress of France. Ce dernier ne semblait pas en danger. On a cependant déménagé plusieurs autres unités amarrées près du bateau en flammes.

On a recouru aux services de 130 pompiers pour combattre l’incendie.

Contre le flanc du navire, on a dressé des échelles de sauvetage partout où s’était possible, afin de permettre aux pompiers d’arroser le cœur de l’incendie.

Un officier du service des incendies, le visage tout noirci par la fumée, à déclaré : « Les flammes devaient être à l’oeuvre depuis longtemps quand on les a découvertes. En une certaine partie du navire, j’ai aperçu une rangée de cabines où le feu faisait rage. En quelques minutes, il n’en restait rien. »

Vingt-cinq plombiers et autres ouvriers travaillaient dans la chambre aux moteurs quand on découvrit la présence du feu. Ils s’enfuirent en en vitesse, mais les flammes se propageaient également avec une grande rapidité. Deux de ces ouvriers furent aveuglés par la fumée et perdirent leur route. C’est un autre plombier qui les a guidés jusqu’à l’extérieur.

Alan MacLean, 46 ans, plombier, s’est aperçu que quelque chose brûlait pendant qu’il travaillait dans la salle aux moteurs. Il déclare : « Mes camarades et moi avons dû nous rendre jusqu’aux échelles de sauvetage et si nous avons la vie sauve, c’est que nous connaissions parfaitement l’intérieur de L’Empress ». Personne ne s’est énervé et nous avons tous réussi à nous en tirer indemnes. »

Jusqu’à samedi, L’Empress of Canada était en cale-sèche.

Trente camions du service des incendies ont été amenés sur les quais. Ils ont pompé tant d’eau à l’intérieur du navire qu’il a finalement roulé sur le côté.

L’Empress of Canada était auparavant Duchess or Richmond. Un autre Empress of Canada a été coulé dans le Sud de l’Atlantique en mars 1943. Après la guerre, quand on reconvertit le Duchess of Richmond pour en faire un navire de ligne, on le rebaptisa L’Empress of Canada. Il fut le premier paquebot du Pacifique Canadien à reprendre le service transatlantique après la guerre.

Il pouvait transporter 700 voyageurs, avec un équipage normal de 350 hommes.

C’est arrivé le 25-26 janvier 1953.

L’Empress of Canada ancré au port de Montréal, le 26 juillet 1947. Image libre de droits.


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