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Peuples autochtones

Peuples autochtones du Canada

Sur le vaste territoire que constitue le Canada vivent de nombreux peuples autochtones, et ce depuis des milliers d’années.

On tentera de donner ici un aperçu des différents peuples autochtones du Canada.

Anishinaabe

Les Anishinaabe sont une des nations autochtones du Canada.

On écrit parfois Anishinaabeg, ou encore Anishinabek (ce dernier terme est le pluriel du précédent). Ces variantes reflètent des différences de prononciation régionale.

Ce terme regroupe les peuples Odawa, Ojibwe et Algonquins. Tous ces peuples parlent des langues de la famille Anishinaabe.

Le terme Anishnaabe se traduit par «premier peuple, peuple originel» ou encore «peuple du bien», au sens de peuple qui se trouve sur la bonne route, celle du Créateur (le Gitchi-Manitou).

Cependant, certains peuples de cette famille préfèrent d’autres appellations. Par exemple, un peuple des Ojibwa qui a déménagé dans les Prairies s’appelle Nakawē(-k) (ce sont eux qu’on appellait jadis «Saulteux»). Sa langue est le Nakawēmowin, même si ses liens avec la langue Anishinaabe sont évidents.

On est d’avis que les Anishinaabeg viennent de l’est de l’Amérique du Nord. Ces faits sont confirmés par les rouleaux Wiigwaasabak en écorce de bouleau sur lesquelles sont représentés des récits anciens de ce peuple.

Dans plusieurs légendes de la nation, on trouve une version selon laquelle une grande migration eut lieu dans les temps immémoriaux, depuis les Terres du Soleil Levant vers l’intérieur du continent.

Après la migration, la nation s’établit autour des Grands Lacs. Les premiers contacts avec les Européens ont lieu vers le XVIIe siècle, quand des explorateurs français viennent visiter cette région.

Au XVIIIe siècle, plusieurs groupes d’Anishinaabeg établissent des contacts avec le gouvernement du Haut-Canada. Durant la guerre de 1812, ils combattent aux côtés des Britanniques contre les États-Unis. En 1873, un traité est signé entre les Anishinaabe Ojibwa et le gouvernement fédéral. Mais les nations continuent leur marche vers l’ouest.

Aujourd’hui, les Anishinaabeg occupent des terres dans les provinces de la Saskatchewan, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Des représentants de cette nation vivent aussi au Québec et en Ontario, ainsi qu’aux États-Unis où leurs réserves sont établies dans les États du Kansas, du Dakota du sud, du Montana et de l’Oklahoma.

Au Canada, environ 50 mille Anishinaabeg parlent encore la langue de leur peuple.

Béothuks

Les Béothuks étaient des indiens nomades de la région centrale de Terre-Neuve qui vivaient de la chasse et de la pêche. Les colons anglais et français les traquèrent et les massacrèrent cruellement afin de récupérer les agrès de pêche que les Béothuks empruntaient, les croyant à tout le monde.

Force est de mentionner que tuer un Béothuk ne devint un crime qu’en 1769. Et cependant, après cette date les Beothuks continuèrent à être pourchassés.

Cette chasse à l’homme devint très populaire. On rasait des villages entiers sans oublier de voler au passage les fourrures et les peaux. La dernière Béothuque, une fille nommée Shanawdithit mourut en 1829 à Saint-Jean.

Outre les attaques directes, de nombreux Béothuks moururent aussi de la tuberculose et d’autres maladies apportées par les colons.

Deux femmes béothuques ont été capturées par les Britanniques à Terre-Neuve:

En 1819, Demasduit, alias Mary March, a été enlevée dans le but de servir d’interprète entre les colons britanniques et les Béothuks. Elle est morte de la tuberculose.
Il existe à Grand Falls-Windsor un musée sur sa vie: le musée régional Mary March.

La nièce de Demasduit, Shanawdithit, alias Nancy pour les colons britanniques, fut la dernière Béothuque. Capturée en 1823, elle a décrit la culture et la langue béothuque à l’explorateur écossais William Cormack. Elle meurt aussi de la tuberculose.

En 1929, Santu, une vieille femme autochtone de 75 ans, fille d’une mère micmaque et d’un père béothuk, a chanté une chanson en langue béothuque. Cette chanson a été diffusée par la CBC le 13 septembre 2000.

Kutenay ou Kootenay

Le peuple des Kutenay, dont le nom s’orthographie parfois Kootenay, vécurent dans les plaines de Tobacco, région frontalière qui couvre de vastes zones de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de l’État américain du Montana.

Une tribu de la nation Kutenay, les Nids de Corbeau (Crowsnest), vivait cependant plus à l’est, sur des territoires connus aujourd’hui sous le nom de Crowsnest Pass.

Selon l’avis des chercheurs, leur langue et leur culture se distinguaient de celles des autres Premières Nations de l’ouest canadien et américain.

Les Kutenay étaient pricipalement des chasseurs, mais ils pratiquaient également la pêche et l’agriculture. Pour chasser le bison, qui n’existait pas à l’ouest des Rocheuses, les Kutenay et leurs familles traversaient trois fois par an les montagnes vers les Lacs Waterton. Pendant des mois ils chassaient, préparaient et séchaient la viande de bison et la transportaient dans leurs villages à l’ouest des montagnes. En hiver, certains chasseurs traversaient les sommets en utilisant des raquettes.

La nation des Pieds Noirs partageait les territoires habités par les Kutenay. Les deux nations vivaient alors en harmonie. La situation change dramatiquement en 1725, avec l’introduction des chevaux dans la région.

Les Kutenay sont les premiers à faire la connaissance de ces animaux et à les utiliser pour la chasse. De cette façon, leur domaine de chasse s’étend considérablement et la nation des Pieds Noirs se sent menacée par leurs voisins de toujours. Les Pieds Noirs font à leur tour l’acquisition de chevaux.

De plus, ils achètent des fusils… Les Kutenay ne sont alors armés que de flèches et de lances. Le résultat de la guerre qui éclate est facile à prédire. Les Kutenay se voient obligés de quitter leur zone d’habitat traditionnel et se retirent vers les plaines de l’est. Ils vivent désormais dans des zones limitées du sud de la Colombie-Britannique, dans le nord de l’Idaho et dans le nord-ouest du Montana.

Puis les épidémies déciment la nation. La tribu des Nids de Corbeau est pratiquement anéantie par les maladies. Les Kutenay disparaissent vers la fin du XIXe siècle.

Nootkas

Les peuples Nootkas habitent dans la région du détroit de Nootka depuis au moins 4300 ans, selon les résultats des fouilles menées en 1992 par des archéologues dirigés par Mme Yvonne Marshall. On a ainsi répertorié plus de 177 sites qui témoignent de la présence des Amérindiens dans cette partie de l’Île-de-Vancouver.

La nation Nootka était composée de plusieurs tribus différentes. Le grand chef des Nootkas, le Chef Maquinna, reste dans l’histoire comme celui qui rencontra le célèbre capitaine James Cook, premier Européen à aborder les rives de l’ouest du Canada.

La nation était sédentaire, même si en hiver plusieurs tribus se déplaçaient, principalement pour suivre le gibier. Il y avait des dizaines de villages situés le long du littoral, constitués de grandes maisons de bois. Chaque maison abritait de 4 à 6 familles. Les prisonniers capturés lors des guerres contre d’autres tribus étaient gardés comme esclaves. Cependant, ils pouvaient gagner leur liberté en prouvant leurs mérites.

Les Nootkas étaient de grands chasseurs et d’habiles pêcheurs. On sait qu’il leur arrivait de chasser les baleines, nombreuses dans cette partie du globe.

Les femmes ramassaient des coquillages et des fruits sauvages et elles posaient des pièges pour attraper de petits animaux. Il semblerait que la propriété individuelle n’existait pas ou était très limitée, tandis que le concept de la maison (de la famille) était très respecté.

Les Nootkas célébraient le retour d’une chasse fructueuse par de grandes cérémonies. Avant de partir chasser, ils participaient également à des danses rituelles.

Aujourd’hui, les Nootkas sont représentés par le Conseil tribal Nuu-chah-nulth. Le siège du conseil se trouve à Port Alberni.

Pieds Noirs

Les Pieds Noirs étaient un peuple nomade qui habitait le nord-ouest des actuels États-Unis et le sud-ouest du Canada. Au Canada, Les Pieds Noirs vivaient dans les régions sud de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, dans les montagnes Rocheuses.

Les Pieds Noirs chassaient le bison, qui constituait leur principale source de nourriture, qui leur fournissait des fourrures et dont les os étaient utilisés pour fabriquer des outils et des armes.

Par contre, les Pieds Noirs ne pratiquaient pas la pêche et construisaient rarement des pièges pour les animaux. Leur appellation honore leurs habileté à suivre inlassablement leur proie pendant de longues journées (il existe pourtant une autre explication selon laquelle le nom vient d’un épisode de l’histoire du peuple, qui a dû traverser une vaste prairie après un incendie. Aussi leurs pieds étaient-ils recouverts de cendres). Les Pieds Noirs conçurent et développèrent des tactiques très particulières pour la chasse au bison, comme par exemple d’encercler les bisons de trois côtés et de les orienter vers une falaise ou vers un marais.

Les Pieds Noirs se divisaient en trois familles différentes: Les Pieds Noirs, ou Siksika; les Blood, ou Kainai (ce mot signifie «peuple de plusieurs chefs»); et les Peigan, ou Pikuni («vêtus d’une façon inappropriée», du fait de leur habillement sommaire). L’appellation Pieds Noirs est utilisée pour définir les trois familles, parce que les Siksika furent les premiers à faire des échanges avec les Européens, ce qui a contribué à leur célébrité.

Les Pieds Noirs et le peuple des Kootenay occupaient les mêmes territoires, ou des régions adjacentes. Il semble que les deux nations vivaient en harmonie depuis des milliers d’années.

Cependant, avec l’arrivée du cheval vers 1725, les territoires de chasse des Pieds Noirs et des Kootenay deviennent beaucoup plus vastes, ils font des incursions sur les terres d’autres tribus et des conflits éclatent.

Les Pieds Noirs sont les premiers à obtenir des fusils. Leurs voisins, les Kootenay, qui furent les premiers à connaître les chevaux, n’étaient alors équipés que de lances, d’arcs et de flèches. Vers 1810, les Pieds Noirs chassent leurs ennemis des Rocheuses et deviennent les maîtres d’un territoire qui s’entend du nord de la rivière Saskatchewan jusqu’à la rivière Missouri, soit l’équivalent de la plus grande partie de l’Alberta et de l’État américain du Montana. Cette situation perdure jusqu’au milieu du XIXe siècle, quand les Blancs arrivent et mettent un point final à cette domination.

Cependant, dès la première moitié du XVIIIe siècle, les Pieds Noirs sont victimes de maladies qui déciment leur population. Vers 1875, selon les récits de missionnaires venus évangéliser ce qui reste de la nation, le peuple jadis le plus puissant de l’ouest américain et canadien ne représente plus qu’un petit groupe dont la plupart des individus sont malades. En 1877, les Pieds Noirs signent le Traité #7 avec les Blancs, cédant ainsi leurs territoires en échange d’une «aide humanitaire».

Aujourd’hui, les Pieds Noirs vivent dans la région de la rivière Bow, à proximité de Calgary. Les Blood habitent près de Cardston et les Peigan, les plus nombreux, vivent à Pincher Creek (les Peigan du Nord) et dans le Montana (Peigan du Sud).

Salish

Les Amérindiens Salish constituent un groupe de peuples autochtones dont les membres vivent au sud de la Colombie-Britannique et au nord de l’État américain de Washington. On distingue deux groupes principaux: les Salish dits de l’Intérieur (Interieur Salish) et ceux du littoral ou de la côte (Coast Salish). Il faut signaler également l’existence du groupe de Nuxalk, qui rassemble beaucoup moins de gens que les deux premiers, localisé essentiellement dans le nord de la Colombie-Britannique. Évidemment, les Salish de la côte vivent près de la mer, tandis que les Salish de l’Intérieur occupent des vallées et des plateaux du sud de la province de la Colombie-Britannique et du nord-ouest des États-Unis.

Le mot Salish désigne des peuples différents dont les langues sont semblables, tout comme la culture et l’histoire. Ce mot signifie «la personne» dans une des langues des Salish de l’Intérieur, et il a été utilisé pour la première fois par des chercheurs dans les années 1960. Aujourd’hui, ce terme est aussi utilisé par les représentants des Premières nations pour désigner l’ensemble de ces peuples, voire certaines régions de la Colombie-Britannique où ils ont vécu et vivent toujours. Il s’agit notamment des zones situées autour du détroit de Georgie, du détroit de Juan de Fuca et du détroit de Puget.

Traditionnellement, ces peuples chassaient des cerfs à queue noire, des ours, des élans, des chèvres des montagnes, des phoques, et ils étaient également de grands pêcheurs.

Les peuples Salish sont connus pour leur maîtrise de la sculpture et des arts graphiques. Vous pouvez voir des exemples d’oeuvres Salish sur le site: www.sunspirit.ca

Aujourd’hui, les Salish comprennent environ 80 bandes ou communautés. Leur nombre exact n’est pas connu, mais on évalue la population totale des Salish à 50 mille personnes. Parmi les nations les plus nombreuses du groupe Salish de la côte, on peut citer les Comox, les Halkomelem, les Noosack, les Sechelt, les Squamish et les Pentlach. Les Salish de l’Intérieur sont divisés en Flatheads, Lillooet, Nlaka’pamux, Okanagan, Kalispel (anciennement Pend-d’oreilles), Secwepemc, Snchitsu’umshtsn, Spokane et Wenatchi.

Songhees

Les Amérindiens Songhees, appelés aussi Songish, Lekwungen et Lekungen, ont habité depuis plus de 4 mille ans les régions du sud-est de l’Île-de-Vancouver, à l’emplacement de la future ville de Victoria, capitale de la Colombie-Britannique.

Les Songhees occupaient de vastes territoires d’Albert Head à Cordova Bay et aux îles de San Juan. Le peuple Songhee comprend les familles suivantes: Kakyaakan, Teechamitsa, Whyomilth, Kosampsom, Swenwhung, Chilcowitch et Chekonein.

Au milieu du XIXe siècle, vers 1843 (année de la fondation de Fort Victoria), on comptait environ 8 à 9 mille Amérindiens Songhees. Cependant, le recensement de 1914 permet de constater qu’il ne reste que 200 représentants de cette nation.

Des fouilles archéologiques ont montré qu’une bourgade des Songhees se trouvait à la pointe Finlayson, dans Beacon Hill Parc, jusqu’au début du XIXe siècle. Les maisons de ce peuple étaient grandes et hébergeaient plusieurs générations, voire des clans entiers.

Les Songhees pêchaient le saumon du Pacifique, les crabes et les baleines. Ils chassaient des cerfs et ramassaient des fruits sauvages.

Vers la seconde moitié du XIXe siècle, le village s’est déplacé vers l’intérieur des terres après une entente entre les Indiens et Sir James Douglas, gouverneur de l’Île-de-Vancouver. Après le déménagement, le mode de vie des Autochtones change dramatiquement, car ils cessent de pêcher et perdent leurs territoires traditionnels de chasse. Un litige s’ensuit, qui n’est résolu qu’en 2006.

Les Songhees parlent la langue Salish (ou plutôt un dialecte des Détroits du Nord de la langue Salish). Ils sont membres de l’Association Te’mexw et du Conseil Tribal Naut’sa Mawt.

Aujourd’hui, la nation des Songhees se concentre dans le canton d’Esquimalt, à 5 kilomètres de la ville de Victoria.

On compte de nos jours environ 2 mille personnes qui se déclarent Songhees lors des recensements.

Tseshaht

Le peuple autochtone Tseshaht vit sur la côte ouest de l’Île-de-Vancouver, en Colombie-Britannique. Les Tseshahts sont une des 14 nations qui forment le Conseil tribal de Nuu-chah-nulth.

Le mot Tseshaht signifie “le peuple”, tandis que le nom du groupe des peuples “Nuu-chah-nulth” veut dire “ceux qui vivent dans les montagnes et près de la mer”.

À l’origine, les Tseshahts possédaient de vastes terres le long de la pointe d’Alberni et de la ville de Port Alberni. Ils habitaient aussi sur Benson Island, dans l’archipel des Broken Islands.

Les Tseshahts étaient des chasseurs de baleine et des pêcheurs. Ils ont conçu une structure complexe qui permettait de gérer la pêche dans la rivière Somas et dans divers plans d’eau de la région.

Ce système, appelé Tupaati, était unique parmi les tribus autochtones de l’oeust du Canada. Il s’agissait d’une combinaison de privilèges hériditaires et de permissions d’usage sur tout ce qui avait de la valeur pour les membres de la communauté.

Au cours du XIXe siècle, le peuple a été décimé par de nombreuses épidémies et par l’alcool, ce qui a entraîné la perte de grands territoires. Cependant, on a pu constater au XXe siècle une certaine amélioration de la situation.

Aujourd’hui, les Tseshahts forment une communauté dans la Vallée d’Alberni, où une réserve a été créée. La réserve de Tseshaht First Nation rassemble plus de 900 résidents. Ils sont toujours d’habiles pêcheurs, mais la communauté possède aussi des intérêts dans l’industrie forestière.

Une vague lueur de temps entre deux éternités ; et pas de deuxième chance pour nous, jamais. (Thomas Carlyle, Les Héros et le Culte des Héros.) Photographie de Megan Jorgensen.

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