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Cinéma au Québec entre 1894 et 1906

Ligne du temps : Cinéma au Québec 1894-1906

À la fin du 19e siècle, au Québec, des lanternes magiques sont utilisées pour fins de distraction ou de conférences. Il y avait beaucoup de projections de films les appareils du précinéma, tels le Kinétoscope d’Edison ou Mutoscope. On peut résumer que, globalement, la période 1894-1906 est la période du cinéma des forains offrant des projections dans des divers lieux, tels parcs Sohmer, parc Dominion, parc le Musée Éden et d’autres.

28 novembre 1894 : Ouverture d’un Kinetoscope Parlor à Montréal, dans les bureaux du Montréal Daily Star.

27 juin 1896 : La première véritable projection publique, à Montréal, organisée par des représentants des frères Lumière. Cet événement a lieux deux jours avant la première projection à New York et six mois après Paris. Devant un public de notables et de journalistes, les Français Louis Minier et Louis Pupier présentent le Cinématographe des frères Lumière. Cette projection a lieu au café-concert Palace, dans l’édifice Robillard, au 78 du boulevard Saint-Laurent (aujourd’hui, numéro civique 974). Le spectacle comporte l’arrivée d’un train à Lyon-Perrache ; Une charge de cuirassiers ; Une charge de cavalerie ; La mimique de deux prêtres ; La démolition d’un mur ; Un exercice de voltige ; Une partie d’écarté entre M. Lumière et des amis.

21 juillet 1896 : Les frères Andrew et George Holland, libraires et éditeurs qui vivent à Ottawa, représentants de la compagnie Edison pour l’est de l’Amérique, notamment pour le Vitascope d’Edison, font une première représentation canadienne d’un Vitascope, au West End Park d’Ottawa. Le magicien John C. Green présente et commente les films projetés.

28 septembre 1896 : Début de la présentation épisodique de films durant les entractes des pièces de théâtre. Le premier théâtre choisi à cet fin est le théâtre Royal, puis s’est le tour du théâtre Français, du Monument National et du théâtre Queen’s.

30 septembre 1896 : Représentation de cinéma dans la ville de Québec.

Novembre 1896 : Premières représentations à Trois-Rivières.

Décembre 1896 : Premières représentations à Sherbrooke.

Février 1897 : Première projection des films avec les commentaires en anglais à Montréal.

Mars 1897 : Première projection publique de cinéma à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Mai 1897 : Première version filmée du combat de boxe Corbet-Courtney au musée Éden (une galerie de figures de cire), situé au sous-sol du Monument National.

12 juin 1897 : Allan May et son Motograph, succursale de l’American Motograph Co, présent un film publicitaire sur les déboires d’un camelot vendant un journal qui pourrait être La Presse.

Juin-août 1897 : Félix Mesguich, opérateur Lumière, filme deux films sur les chutes Niagara : Les chutes et Les rapides.

17 octobre 1897 : Henry De Grandsaignes d’Hauterives et sa mère apportent de France l’Historiographe, spectacles bonimentés de fils voulant enseigner l’histoire universelle, qui leur permet d’offrir des vues animées pendant une dizaine d’années.

5 novembre 1897 : Début des projections régulières au musée Éden de Montréal. Dans le menu : Histoire de la la Révolution française, Histoire de l’Angleterre, Cendrillon, Jeanne d’Arc, Les funérailles du cardinal Taschereau (tourné à Québec).

Juin 1898 : À Kahnawake (Caughnawaga à l’époque), Gabriel Veyre, opérateur Lumière au Québec, tourne Dans indienne, le plus ancien fil tourné au Québec et toujours visible.

Juin 1898 : Au parc Sohmer, propriété de Damase Larose, un kiosque de projection, le Radioscope, ouvre ses portes pour divertir le public.

16 mai 1899 : La première mesure connue de censure est prise au Québec. Mgr Louis-Zéphirin Moreau, évêque de Saint-Hyacinthe, demande au maire Euclide-Henri Richer d’interdire le spectacle des d’Hauterives le dimanche dans une salle publique de la municipalité. La représentation est annulée.

Février-mars 1901 : Le catalogue Edison offre plusieurs films tournés au Québec dont Skating Montréal, Duke York at Montreal and Quebec, Montreal Fire Department on Runners, un film sur les majestueuses montagnes Rocheuses et d’autres.

1902 : Le Canadian Pacific Railway commandite une série de films touristiques pour encourager l’immigration britannique au Canada. Ces films seront tournés par Guy Bradford, Clifford Denha, et Joe Rosenthal. Pour le tournage, la première compagnie canadienne de production de films est créée, elle s’appelle The Bioscope Company of Canada,

20 décembre 1902 : Dans le journal La Presse paraît la première bande dessinée québécoise, une histoire sans paroles intitulée Pour un dîner de Noël, de Raoul Barré (1874-1932). Il deviendra plus tard un cinéaste d’animation aux États-Unis.

1903 : Tournage de ce qui est probablement le premier film d’action tourné au Canada, Hiawatha, the Messiah of the Ojibway. Ce film est l’adaptation du poème de Longfellow, Song of Hiawatha. Ce film est tourné par Joe Rosenthal et produit par Charles Urban. Il dure 15 minutes et met en scène des Amérindiens Ojibway. Le film est tourné à Desbarats, en Ontario.

1905 : Début des tournées régulières par le projectionniste itinérant Wilfrid Picard qui parcourt le Québec en tous sens, depuis Montréal jusqu’à Mont-Laurier et la Gaspésie. Il dispose des meilleurs films de l’époque, principalement des films religieux. M. Picard fera ses tournées au moins durant toute la période du cinéma muet, et il sera propriétaire du Lyric Theatrical Supplies, rue Christophe-Colomb, à Montréal, en 1936.

1905 : Ernest Ouimet fonde la Ouimet Fil Exchange, première compagnie de distribution de films au Canada.

1er janvier 1906 : Début d’une exploitation organisée du cinéma au Québec. Ernest Ouimet ouvre son premier Oumetoscope dans un ancien café-concert, reconnu par ses spectacles de vaudeville, angle Montcalm et Sainte-Catherine. Un jeune musicien qui deviendra plus tard le chef d’orchestre Wilfrid Pelletier, accompagne les projections au piano.

1906 : Le succès de l’Oumetoscope entraîne l’ouverture de plusieurs autres cinémas, tels le Bourgetoscope, le Casino, le Starland, le Crystal Palace et beaucoup autres salles. En Ontario, Bernard Allen et ses deux fils Jay et Jules ouvrent un premier cinéma, te Theatrorium, première salle de la chaîne Allen Amusement Corporation (cette entreprise sera officiellement enregistrée en 1908).

Automne 1906 : Premières tournages des actualités qui sont projetées par la suite dans les salles publiques. Le photographe Lactance Giroux filme l’incendie du cinéma Olympia de Saint-Henri, le pont de Québec qui vient de s’effondrer et Le Concours de sacs de sel (commandité par La Presse) qui restera à l’affiche pendant plusieurs semaines et attirera 300 000 spectateurs.

« Bals publics : Oh, les tendres aveux murmurés entre gens qui ne se connaissaient pas le matin ! » (Alphonse Allais, écrivain et humoriste français, né en 1854 et mort en 1905). Photographie de Megan Jorgensen.


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