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Attraits de la rivière Saguenay

Attraits régionaux de la rivière Saguenay

Val-Jalbert, des vestiges des années 1920

Le village historique de Val-Jalbert propose la découverte des vestiges d’un ancien hameau construit en 1901 autour de l’usine de pulpe élevée près de la chute Ouitchaouane. Au temps de sa prospérité, presque tout l’argent qui circule dans le village provient de la compagnie qui possède la quasi-totalité des maisons, des bâtiments, des installations et du territoire. On y dénombre en 1920 près de 900 habitants occupent quelque 80 maisons équipées de toutes les commodités, y compris l’égout, l’aqueduc, le téléphone et l’électricité. Le coût de location d’une habitation varie. Moderne pour son temps, Val-Jalbert possède sa propre gare de chemin de fer, un service de police, une caisse populaire, un hôtel, un couvent, un magasin général, une boucherie et une magnifique égliseé Le petit hameau fera l’envie de bien des gens jusqu’à ce que la fermeture impropyue de l’usine, en 1927, force l’exode des travailleurs et plonge 26 années d’histoire dans l’oubli. La restauration du village au cours des années 1970 donnera un second souffle au  site de légende que fut Val-Jalbert, le plus fameux fantôme de l’histoire du Saguenay et du Québec.

Outre les centres d’interprétation, plusieurs villages historiques et les attractions agrotouristiques, de nombreux sites naturels jalonnent le pourtour du lac Saint-Jean : le canal du Cheval, par exemple, longe la rive ouest de la rivière Mistassini sur environ 10 kilomètres. Entourés de Marais, d’herbiers aquatiques et de marécages, larges de quelques mètres à peine, les méandres du chenal dessinent des anses et des baies où prolifèrent les graminées, les cypéracées, les rubaniers et les potamots. Site de frai du grand brochet, le canal du Cheval ménage une aire de repos pour la sauvagine et plusierus autres espèces aviaires au cours des migrations automnales et printanières. La présence d’ormaies et de frênaies ainsi que la tourbière voisine ajoutent encore à l’intérêt de ce site bucolique. Non loin, le delta de la rivière Mistassini englobe des îles dites flottantes, dont la configuration varie au fil des ans. Entre les îlots arbustifs s’étirent d’immenses marais et des herbiers protégés par un accès difficile, exclusivement aquatique. Parfois s’y croisent l’appel d’un huart et le cri de la sterne pierragarin ou de la mouette de Bonaparte qui y ont élabli des aires de nidification.

Un autre milieu digne de mention est le marais du Rigolet de Métabetchouan, considéré comme un reliquat de l’ancienne mer Laflamme. Dans ce site privé, accessible au public, on circule grâce à un sentier piétonnier d’environ 1 kilomètre et une zone de récréation ouverte à la baignade. D’une superficie de 17 hectares, le marais se caractèrise par une végétation subarctique et de bord de mer qui inclut l’ammophile à ligule courte, la gesse maritime, la smilacine étoilée maritime et le jonc de la Baltique. On peut y observer l’astragale alpin en association avec l’épinette blanche qui pousse sur les berges sablonneuses. L’environnement aquatique du Rigolet réunit une dizaine d’espèces de poissons et se démarque par l’abondance du poisson fourrage, essentiel à la survie de la ouananiche.

Val-Jalbert n’est plus qu’un village fantôme. Source de la photographie : Image libre de droits.

Le Haut-Saguenay, un paysage « électrique »

Le tronçon du Saguenay Qui s’étend d’Alma à Saint-Fulgence peut difficilement çetre identifié à une rivière : il présente grosso modo les caractéristiques d’un réservoir. Les nombreuses industries consommatrices d’énergie éparpillées dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean lui auront commandé pas moins de 21 centrales hydoélectriques alimentées par des centaines de digues et de barrages. La majorité des installations appartiennent à des compagnies privées; elles produisent de l’électricité pour leurs propres besoins et, éventuellement, pour la vendre à Hydro-Québec. La puissance régionale s’élève à environ 3 000 mégawatts. Bien qu’il existe des lignes souterraines, l’électricité est le plus souvent transportée par des lignes aériennes dont les pas de géants, au-dessus du Saguenay, passent difficilement inaperçus.

Un décor bucolique émerge néanmoins le long de la section du Saguenay qui s’étire entre les exutoires du lac Saint-Jean et le barrage de Shipshaw. Ce dernier fut érigé entre 1941 et 1943, un temps record pour l’épique. Durant cette période de guerre, la centrale de Shipshaw assure la production d’aluminium pour répondre à la hausse de la demande en vue de la construction d’avions militaires.

Titanesque pour l’époque, le projet emploie plus de 10 000 ouvriers qui s’acharnent jour et nuit à mettre en place les 12 turbines qui définiront l’une des plus puissantes centrales du pays, avec une production frôlant le million de chevaux-vapeur. De l’autre côté du barrage, non loin de Chicoutimi, dont l’appellation montagnaise siginifie « jusqu’où l’eau est profonde », débute le dernier tronçon du Saguenay qui devient voie navigable jusqu’au Saint-Laurent. Au détour de Saint-Fulgence, une flèche littorale formée de sable et de roches voisine avec des marais saumâtres où des centaines d’oiseaux se donnent rendez-vous. Sur la rive sud, la profonde échancrure dans laquelle se lovent la baie des Ha ! Ha ! et la ville de La Baie annonce le virage géologique et hydrologique du Saguenay vers le caractère exclusivement marin de son embouchure.

Le marais du Rigolet, un sentier pédestre donne accès au Rigolet. Photographie : GrandQuebec.com



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