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Les domestiques en Nouvelle-France

La situation des domestiques en Nouvelle-France

À l’époque préindustrielle, peu de femmes passent leurs journées seules à la maison. La plupart des Familles organisent le partage du travail ménager. La mère peut se faire aider par ses filles aînées à cette époque où la fréquentation scolaire est très limitée. Chaque enfant doit faire sa part pour contribuer au bien-être familial. Dans les familles moins fortunées, les enfants sont mis en apprentissage dès l’âge de neuf ou dix ans. Alors que les garçons apprennent ainsi à devenir forgerons, menusisiers ou tonneliers, un des seuls apprentissages possibles pour les filles reste celui des travaux ménagers.

L’historienne Francine Barry a étéduié la dmesticité féminine dans la ville de Québec vers le milieu du XVIIIe siècle. Elle constate que les jeunes Domestiques sont souvent des filles açinées ou des benjamines placées par des parents de familles nombreuses. Ce sont surtout les familles d’habitants vivant à proximité de la ville qui placent leurs fille comme servantes. D’ailleurs, les familles nombreuses connaissent de véritables cycles dans leur croissance. Après la nuissance de six ou sept enfants, il devient impératif de placer les aînés à l’extérieur afin de mieux équilibrer des ressources familiales limitées. De plus, lorsque les parents veillissent ou sont malades, le travail des plus jeunes à l’extérieur de la famille réduit le nombre de bouches à nourrir. Enfin, les parents espèrent peut-être augmenter ainsi les chances d’un « bon mariage » pour leurs filles.

Engagée très jeune, avant la puberté, une fille doit souvent travailler « jusqu’à ce qu’elle fût mariée ou autrement pouvue ». Sinon, le terme du contrat de la candidate est fixé à ses dix-huit, vingt ou vingt-cinq ans. La jeune Domestique ne reçoit aucune rémunération en argent et s’engage tout simplement à servir ses maîtres sans que le contenu de sa tâche soit précisé. En retour, ses maîtres promettent de la traiter comme une de leurs propres enfants, de l’élever dans la religion catholique, de la loger, de la nourrir et de la vêtir convenablement. Souvent, les contrats stipulen que, à la fin de son engagement, ses maîtres doivent l’habiller en neuf et, parfois, lui fournir un petit trousseau de linge personnel.

À l’encontre de la domestique, l’apprentie couturière du XVIIIe siècle s’engage vers l’âge de dix-neuf ans en moyenne. Son apprentissage, très bref, dure à peine plus d’un an et elle doit payer très cher, jusqu’à cent ou deux cents livres par année.

Avec le début du XIXe siècle, le statut de domestique semble se transformer. L’historiquenne Claudette Lacelle dresse le portrait des servantes, toujours pour la ville de Québec, vers 1820. Être domestique ressemble de moins en moins à une forme d’apprentissage pour les filles et prend de plus en plus d’allure d’un emploi salarié.

À cette époque, la croissance du milieu urbain permet à quelques femmes de travailler comme domestiques le jour et de rentrer chez elles le soir. D’ailleurs, la plupart des servantes sont originaires de la ville. Mais, plus un ménage est aisé, plus il exige que les domestiques soient résidentes. Les jeunes francophones vont travailler chez des anglophones. Mais peu de familles peuvent engager plus d’une domestique. La plupart one une jeune bonne à tout faire, âgée de seize ou dix-sept ans, qui loge dans une toute petite chambre, sot à l’étage inférieur ou au grenier, soit dans la cuisine. Elle reçoit la moitié du salaire versé au domestique masculin. Les journées de travail commencent à l’aube et se terminent seulement lorsque toute la famille est couchée. Dans ces conditions, il n’est guère surprenant que beaucoup de domestiques soient extrêmement mobiles, changeant souvent de maison en quête d’une meilleure place.

Quaie du parc portuaire de Trois-Rivières. Photo de GrandQuebec.com



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