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Le romantisme littéraire

Le romantisme littéraire

Le « romantisme est une forme de sensibilité littéraire et artistique exprimant le déchirement des passions amoureuses et l’angoisse de la solitude humaine.

La plupart des auteurs de la première moitié du XIXe siècle ont en commun d’avoir participé, de près ou de loin, aux bouleversements politiques et au mouvement romantique. Leur engagement politique et leurs émotions poétiques peuvent s’expliquer par le désarroi provenant de l’ébranlement des valeurs traditionnelles et la gestation d’une nouvelle société industrielle et capitaliste.

Madame de Staël (1766 – 1817) : Fille de Necker, elle est favorable aux idées révolutionnaires, mais d’esprit indépendant, elle doit quitter la France à plusieurs reprises. Elle aime résider en Suisse, où elle attire les esprits brillants, tels Benjamin Constant or Madame Récamier. Durant la restauration, elle ouvre un salon à Paris.

Romantique passionnelle, elle publie aussi les essais politiques, tels « De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations » (1796) ou « De l’Allemagne », interdits par Napoléon.

Chateaubriand (1768 – 1848) : Première grande figure du romantisme, François-René de Chateaubriand est très marqué par son enfance passée à Combourg au milieu d’une nature sauvage. Il vit à Paris le début de la Révolution, part pour l’Amérique en 1791, puis rallie l’armée des émigrés en 1792. Après la mort de sa mère et sa sœur (1798), il est saisi par la foi et commence à écrire. Hostile à Napoléon, il devient ministre de Louis XVIII dès 1815, et rejoint le camp des ultra-royalistes.

Dans son œuvre dominent l’exaltation de la nature, la nostalgie mélancolique du passé, l’éloge des valeurs chrétiennes, l’angoisse et l’insatisfaction permanente de l’homme face à l’infini (« Essai sur les Révolutions, 1797, « Attala », 1801, « Le génie du christianisme » et « René », 1802, « Les Martyrs », 1809, « Les mémoires d’outre-tombe », 1809-1841).

Alphonse de Lamartine (1790 – 1867) : Il manifeste comme Chateaubriand une sensibilité chrétienne tourmentée. Après une jeunesse oisive, il est garde du corps de Louis XVIII, puis s’éprend en 1816 de Julie Charles (épouse du physicien) qui meurt en 1818. Le déchirement qu’il éprouve lui inspire les « Méditations poétiques » (1820), poèmes exprimant l’idée que seule la foi peut apaiser le désespoir et guérir la solitude.

Puis il écrit les « Harmonies poétiques et religieuses » (1830). Bouleversé par la mort de sa fille Julia (1832), il s’éloigne de la religion, et se lance dans la politique, exprimant dans ses discours un christianisme progressiste, à l’inverse de Chateaubriand. Il participe à la révolution de 1848 et au gouvernement provisoire; mais trop idéaliste et isolé, il échoue largement aux élections présidentielles.

La vie et l’oeuvre de Lamartine, où s’expriment la sensibilité romantique, l’inquiétude religieuse, les idées démocratiques (« Jocelyin », 1836, « Histoire des Girondins », 1847) témoignent de la naissance d’un christianisme social.

Alfred de Vigny (1797 – 1863) : Éduqué dans la nostalgie de l’Ancien Régime, il fait partie des Mousquetaires de Louis XVIII et écrit pendant ce temps des poèmes pour « Le Conservateur littéraire » de Victor Hugo, avec qui il se lie d’amitié.

Il se tourne ensuite vers le théâtre, avec « Othello », 1829 et « Chatterton », 1835.

Vigny vit ensuite en reclus, après la mort de sa mère et sa rupture avec l’actrice Marie Dorval. Il revient alors à la poésie avec « La Mort du loup », 1838, « Le Mont des oliviers », 1839, « La bouteille à la mer », 1847.

Il accueille avec joie la révolution de 1848, ayant évolué vers le christianisme social et l’idéal républicain. Mais, battu aux élections, il se retire pour soigner sa femme malade et finit sa vie dans la solitude. Son œuvre poétique est dominée par l’angoisse religieuse, le sens de devoir et l’oscillation entre le pessimisme fataliste et l’espoir dans le progrès de génie humain.

Alfred de Musset (1810 – 1857) : Il se lie avec les auteurs romantiques (Vigny, Sainte-Beuve) tout en restant critique vis-à-vis de ce mouvement. Il écrit ses pièces majeurs de 1832 à 1834 (« A quoi rêvent les jeunes filles », « On ne badine pas avec l’amour », « Lorenzaccio »). Après sa relation tourmentée avec George Sand, Musset, s’adonnant à la boisson, produit, pourtant, ses plus beaux poèmes (« Les Nuits », 1835 – 1837, « La Confession d’un enfant du siècle », 1836). Il entrera dans l’Académie française en 1852.

Son théâtre est un nouvel exemple du drame romantique exaltant les passions violentes et désespérées, la nostalgie du passé et la fuite dans le lyrisme poétique. Il regrette que la fois et la pureté des sentiments soient désormais remplacés par l’athéisme et par les idées de Voltaire, au « hideux sourire ».

Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804 – 1869) : Lié au cénacle romantique, il s’illustre surtout par ses critiques littéraires et ses articles publiés dans « Le Globe », « Le Moniteur » et « Le Temps », à partir de 1829. On lui doit également un roman « Volupté », 1834, un ouvrage sur le jansénisme « Port Royal », 1840 – 1859, ses « Causeries du lundi », 1851 – 1862 et les « Nouveaux lundis », 1863 – 1870.

George Sand (1804 – 1876) : De son vrai nom Aurore Dupin, elle a été la compagne de plusieurs écrivains et artistes, dont Alfred de Musset et Frédéric Chopin. Elle écrit de nombreux romans, où s’expriment les passions romantiques, les drames de la vie paysanne et les idées humanitaires : « La Mare au Diable », 1846, « François le Champi », 1847, « La Petite Fadette », 1848, « Les Beaux Messiers du Bois-Doré », 1857.

Gérard de Nerval (1808 – 1855 ) : De son vrai nom Gérard La Brunie, il fréquente Théophile Gautier et la jeune « bohème littéraire » des années 1830. Attiré par las auteurs allemands, l’ésotérisme et le mysticisme, il traduit le « Faust » de Goethe (1828) et écrit des poèmes oniriques. Un voyage en Orient renforce son attrait pour la mythologie et l’occultisme, s’exprimant dans ses derniers récits où dominent l’angoisse mystique, la quête de l’amour impossible et la rédemption par une femme insaisissable. Soigné à plusieurs reprises pour des troubles mentaux, il est retrouvé pendu en janvier 1855.

Théophile Gautier (1811 – 1872) : Il défend le romantisme et Victor Hugo, lors de la « Bataille d’Hernani », en 1830. Puis il écrit des recueils poétiques faisant preuve d’un certain recul. Journaliste, il fait de nombreux voyages où il puise son inspiration poétique et romanesque (« Espana », 1845, « Le Capitaine Fracasse », 1863). Il laisse une œuvre dominée par le culte de l’esthétisme, dégage du souci utilitaire, le rapprochant du mouvement parnassien.

Lac noir. Photo: GrandQuebec.com



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