Sorti en 2019, le robot de cuisine Thermomix TM6 a profité de la crise sanitaire et du confinement pour convertir de nombreux apprentis cuistots en adeptes des multicuiseurs. 4 ans après, les premières rumeurs d’un nouveau modèle de Vorwerk pointent le bout de leur nez : on fait le point.

Les multicuiseurs sont de plus en plus prisés par les consommateurs. Il faut dire qu’avec la forte inflation, ces appareils encouragent la cuisine de produits frais qui ont en moyenne Moins augmenté que les plats préparés.

Et si Thermomix a profité d’un monopole durant quelques années, la concurrence s’est depuis agrandie (on pense notamment aux nombreux modèles Cookeo de Moulinex et aux Crockpot) et il n’est plus difficile de trouver un bon appareil multicuiseur sans avoir à lâcher un SMIC pour se l’offrir.

Face à cette nouvelle concurrence, comment la marque Vorwerk va-t-elle réagir ? Va-t-elle sortir un nouveau Thermomix et si oui : quand ? A quel tarif ? Focus.

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Défi du Thermomix TM7 : un marché à reconquérir 

Après des débuts difficiles en France selon le PDG Thierry Le Roy, le dernier-né de la firme a tout de même pu faire grimper ses ventes à partir de 2020, malgré une communication quasi inexistante au moment de sa commercialisation en 2019.

En effet, la société allemande avait laissé les clients de la dernière heure commander un TM5 quelques semaines à peine avant que ne soit lancé le TM6. Une fois ce dernier mis sur le marché, une vague d’indignation s’était alors fait entendre de la part de celles et ceux qui venaient d’investir dans le modèle précédent.

Dans le même temps ont fleuri nombre d’appareils aux prix plus accessibles, tels que le Cookeo + ou le M. Cuisine Smart de Lidl. À côté d’eux, les presque 1399 € du TM6 finissent par souffrir de leur effet dissuasif qui peine à être compensé par l’image de marque.

Alors, Thermomix ne propose pas ce prix sans y apporter de justifications. On peut notamment citer le SAV inclu pendant 2 ans : pièces de rechanges et main d’oeuvre de réparation. La question qui demeure est donc : comment faire tenir l’argument du haut-de-gamme face à 3 ou 4 fois moins cher ? 

Les défauts du Thermomix TM6 qu’on espère ne plus voir sur le TM7

Aujourd,hui, on s’attend à un travail de correction qui se résume en quelques points relativement simples. À noter que, pour la plupart, ils ont déjà été solutionnés par les tous derniers modèles de robots multicuiseurs, ce qui rendrait tout manquement difficilement pardonnable à cet endroit !

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Une cuve de 2,2 L : doublez la mise !

On l’avait effectivement pointé du doigt dans notre propre comparatif : les 2,2 L du multicuiseur ne nous permettent pas de cuisiner au-delà de 4 portions, à moins d’un appétit de moineau.

Une famille de 5 ou 6 personnes et en voilà déjà qui doivent se commander une pizza ! Toute exagération mise à part, le TM6 propose tout de même des recettes allant jusqu’à 8 personnes, comme des lasagnes et du chili con carne, mais cela requiert évidemment des étapes de préparations supplémentaires.

À titre de comparaison, les I-Companion Touch XL et HF900110 embarquent tous les deux une cuve de 4,5 L. Et le second est plus de deux fois moins cher que le TM6 ! Ajoutons qu’un tel volume n’affecte en rien la qualité de cuisson. Autant dire que le TM7 est attendu au tournant sur ce terrain-là, plus important, à mon sens, que tous les autres axes de correction !

Entre 53 et 84 dB : moins de gaz SVP !

Malgré de légères améliorations depuis le TM5, le TM6 reste encore relativement bruyant, et se situe facilement dans la fourchette haute des appareils de cuisine, avec 84 dB à puissance maximale. C’est :

• 10 dB de plus que le Magimix Cook Expert,
• 15 dB de plus que les I-Companion,
• 17 dB de plus que le Multi Smart de Kenwood.

On rappelle que 3 dB, ça revient à doubler le niveau sonore. Vous voyez un peu la choucroute ? Maintenant, imaginez ça en cuisine ouverte. Pendant un confinement. Pour 3 personnes et demie. Argh !

Une myriade de fonctionnalités de plus en plus difficile à compléter

Aujourd’hui, même des produits à moins de 500 € comme le Robicook ont dans leurs cordes des tâches telles que trancher ou râper des aliments. Jusqu’à fin 2022, le kit pour râper et découper manquait sur le TM6, on s’attendait donc à ce que le TM7 l’ajoute à la liste de ses 12 fonctionnalités culinaires (+ le nouveau couvre-lame éplucheur), mais Thermomix a préféré simplement le rajouter en option au TM6 depuis novembre 2022.

En revanche, le départ différé est toujours inexistant, ce qui a déjà dissuadé certains clients potentiels de s’offrir le TM6. Certes, d’aucuns diront que seuls les multicuiseurs en disposent (la différence est qu’ils ne font que proposer différents types de cuisson, mais ne vous accompagnent pas sur toute une préparation culinaire).

Une amélioration qui ferait peut-être tout de même sens sur un tel produit, mais c’est un peu juste pour justifier l’élaboration d’une nouvelle version.

Design du TM7 : on aimerait le moins de plastique possible…

Sur le Thermomix TM6, seules les lames, la cuve et le couvre-lame éplucheur sont en inox. Les autres accessoires sont quasiment tous en plastique (disque de cuisson en polyphtalamide, gobelet doseur, socle, spatule, panier, fouet et couvercle haute température).

Cette couverture plastique a pour défauts d’être moins écologique et plus facilement nocive pour la santé (même sans bisphénol). Des questions plutôt en vogue à l’heure actuelle !

Une balance intégrée, mais moins fragile ?

C’est un des gros arguments de ce type de produit : la balance analytique précise au gramme près (jusqu’à 6 kg). Seulement, le TM6 a souffert de quelques signalements concernant un problème dans les valeurs affichées.

On attribue cette contre-performance soit à un défaut de soudure, soit à l’habitude qu’ont les utilisateurs de taper le rebord de la cuve avec leur spatule. Ça a pour effet d’abîmer la balance : il faut donc avoir la présence d’esprit de taper sur votre paume pour éjecter les résidus de nourritures collés à votre ustensile. Quoi qu’il en soit, pour plus de 1300 € l’unité, ça vaut le coup de renforcer (si possible !) cette partie du robot culinaire.

Astuce : si vous êtes concernés par le problème, n’oubliez pas de tirer le câble d’alimentation jusqu’au trait rouge, sans quoi les valeurs ne seront pas justes.

Faire chauffer le moteur plus vite

Autre reproche assez récurrent adressé à l’encontre du TM6 : une température qui peine à monter. Des utilisateurs rapportent même, entre lui et son aîné le TM5, un écart de 7 minutes pour arriver à 40°C… en faveur du plus ancien !

4 minutes pour le grand frère contre 11 pour le benjamin de la marque. Évidemment, ce dernier souffre également de la comparaison avec la concurrence, dont le CookEasy + de Kenwood. Difficile d’invoquer l’excuse d’un souci de précision dans la cuisson, le tout étant de ne pas surchauffer et surtout de s’arrêter à temps pour prévenir la surcuisson. 

Une distribution plus accessible au grand public ?

On va être honnête : vu les tarifs appliqués à ces produits, on comprend que la société allemande adopte une stratégie de distribution chirurgicale sur un réseau relativement restreint. En quelques décennies, les produits tels que Thermomix se sont fait un nom à travers une technique de vente consistant à proposer des démonstrations en direct et à domicile.

Du marketing datant du XIXe siècle, mais qui continue de bien fonctionner aujourd’hui, car le fabricant allemand propose des produits très complets qui gagnent à être présentés par des professionnels. À ce titre, beaucoup d’utilisateurs reconnaissent qu’il vaut mieux avoir eu affaire à une conseillère pour bien maîtriser cette machine de luxe !

Aujourd’hui, la France compte 7 boutiques de la marque, un vrai progrès puisque notre pays n’en comptait guère que 2 il n’y a pas si longtemps.

Les ventes en ligne ont également permis aux cuistots en herbe de succomber à la tentation. Attention néanmoins à la visibilité que prend la concurrence, aussi bien sur des grands sites d’e-commerce que dans les supermarchés… Heureusement qu’il y a des comparatifs comme les nôtres pour sauver la mise, j’ai envie de dire !

Après le TM6 : ce qu’il ne faut surtout pas changer pour le Thermomix TM7 !

Bon, maintenant qu’on s’est bien amusé à taper sur le leader du marché des robots multicuiseurs, il est temps de rendre à César ce qui appartient à César.

Il convient de rappeler que le TM6 offre :

• une utilisation très intuitive avec une connectivité Wi-Fi sur 5 téléphones simultanément ; 
• des consignes de préparations claires et précises, avec des tutoriels vidéos ; 
• une immense dalle numérique de 6,8 pouces très intéressante en termes de lecture et de navigation pour notre vue qui a tendance à baisser avec les années ; 
• 4 modes d’auto-nettoyage avec 1L d’eau et un peu de liquide vaisselle (universel, pétrin, graisse/caramel ou rissolage) ;
• un mode bouilloire pour l’hiver et sorbetière pour l’été ;
• 40 000 recettes via l’abonnement Cookidoo (près de 900 livres d’idées culinaires !) avec suggestions et filtres. Fun fact : il existe même des préparations pour les animaux !
• une fonctionnalité « liste de courses » partageable à partir des créations culinaires que vous cherchez à réaliser ;
• la programmation hebdomadaire des plats à cuisiner depuis l’application ;
• une sécurité optimale pour les plats à 160 C°, comme la confection d’un caramel maison ;
• un SAV au taquet (mais avec des coûts hors garantie allant de 99 € à 249 € en fonction de l’âge de votre appareil) !

… et de loin le plus important : des plats très réussis ! Bref, on attend que tous ces avantages soient a minima reconduits dans la version à suivre.

Thermomix TM7 : un champ d’innovations à portée de louche 

À présent, on va s’accorder le droit de fantasmer sur les améliorations plus poussées qui pourraient apparaître sur un engin de ce calibre. Les voici classées de la plus modeste à la plus ambitieuse !

Des couleurs personnalisables

L’idée vient de la récente commercialisation du TM6 noir édition, laquelle a évidemment fait réagir les foules. Si la marque allemande persiste dans le choix d’un revêtement plastique, on a envie de dire “pourquoi pas”.

Sachant que ce petit caprice n’est pas vraiment compatible avec les velléités écologiques que nous avons évoquées plus haut et qui, à notre sens, priment.

Une fonction « annotations » pour personnaliser, voire créer nos propres recettes

Parfois, nos propres goûts passent avant les recommandations des livres d’idées de plats. La possibilité de modifier directement sur l’appli les quantités, voire les aliments choisis (moins de sucre, pas de viande – même s’il existe déjà des flopées de plats veggies sur Cookido, etc.) serait intéressante.

On apprécierait également que la fonctionnalité « liste de courses » remplace automatiquement les ingrédients à modifier. Et dans le même esprit, on pourrait juste y inscrire nos propres créations culinaires de A à Z comme un mémo ultra-sophistiqué.

Un mode Gesture quand on a les mains sales

Une des améliorations les plus dingues serait un mode Gesture : des capteurs reconnaissant vos mimiques vous donneraient le contrôle à distance de l’appareil. Hyper pratique quand on a les mains pleines de jus de tomate !

Faire du Thermomix TM7 une station domotique

Là on se dirige un peu vers l’infini et au-delà, mais l’idée n’est pas complètement irréaliste. Associée au four, aux plaques et à d’autres équipements possiblement connectés trouvables en cuisine, on pourrait finir par automatiser pas mal de tâches juste à la voix, lancer un timer grâce à Google Assistant, Alexa ou Siri, etc.

Et sans aller jusque-là, le robot culinaire et son appli Cookidoo pourraient apprendre à calculer les valeurs caloriques et nutritionnelles que vous avez consommées.

À mettre en relation avec les calories brûlées qu’a enregistrées votre montre connectée ! On prendrait donc en considération nos âges, poids et taille pour programmer nos semaines ? Le top pour tous les sportifs amateurs qui ont besoin de reconstituer les fibres cassées durant leur entraînement ! Bref, je divague…

Sortie du Thermomix TM7 : nos estimations

Revenons-en à du plus concret si vous le voulez bien ! En moyenne, un nouveau robot Thermomix sort tous les six ans, mais avec des irrégularités allant de 2 ans (pour le TM3000 de 1980 à 1982) à 14 ans (pour le TM 3300). Quoi qu’il en soit, puisque le TM6 est sorti en 2019 et qu’il a mis du temps à se vendre, difficile d’imaginer son successeur arriver dans les boutiques avant une période d’environ 4 ou 5 ans d’intervalle (sans compter qu’il faudra un lot d’innovations assez important pour justifier une nouvelle commercialisation).

Ce qui nous conduirait directement en 2023 ou 2024 pour la 11^ème génération, soit plus de 60 ans après le tout premier modèle baptisé VKM 5. 

D’ici là, la marque devrait avoir ouvert une quinzaine de magasins dans les plus grandes villes de l’Hexagone. En revanche, selon les rumeurs, le constructeur des produits Thermomix continuerait de bouder les grandes surfaces.

On espère une meilleure communication pour le TM7 !

Quoi qu’il en soit, pour une entrée réussie sur le marché, le TM7 devra profiter d’une toute autre stratégie publicitaire que celle qu’a subie le TM6, du moins dans l’Hexagone.

Pour un démarrage au quart de tour, nous nous tenons bien sûr au courant des prochaines news et vous rapporterons aussi vite que possible les annonces lancées par l’enseigne allemande au sujet du Thermomix TM7. Peut-être ferons-nous partie des joyeux testeurs à essayer la dernière version en avant-première, auquel cas nous vous partagerons le lien de vente numérique pour son lancement !

Et pourquoi forcément aller plus loin ?

Nous voulions tout de même terminer sur cette question : faut-il vraiment qu’un TM7 voie le jour ? S’il reste une poignée d’innovations possibles, que nous détaillons un peu plus haut, à quel point peuvent-elles représenter une plus value ?

Déjà, il convient de rappeler que multiplier les possibilités augmente les chances de subir un effet gadget, un manque de robustesse et aussi de plus grosses difficultés à maîtriser le produit. N’oublions pas non plus que la plus grosse part d’innovation, notamment en cuisine, est gratuite, qui vient de notre curiosité et de nos savoirs-faire.

Certes, les robots-cuiseurs s’adressent principalement à celles et ceux qui n’aiment pas cuisiner, mais jusqu’où faut-il pousser le niveau d’assistance ? Se délivrer de certaines tâches ne passe pas uniquement par la délégation, mais aussi par l’efficacité de nos propres gestes. Au fond, qui peut le plus facilement gagner en autonomie ?

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