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Le plus grand paquebot du monde est aussi le plus polluant : une énième aberration écologique

Prévu pour 2024, l’Icon of the Seas de la Royal Carribean Cruise Line sera le plus grand paquebot jamais construit. Il fait toutefois l’objet d’une immense controverse, considéré comme l’un des moyens de transport les plus polluants et énergivores au monde.

Sommaire
  • Un nouveau Paquebot aux allures démentielles !
  • L’Icon of the Seas placé sous le signe de la pollution…

Dans une question posée au Sénat par Christian Bilhac, Sénateur de l’Hérault associé au groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), l’homme politique interpelle autour de la pollution de masse générée par les paquebots de croisière géants. Selon ses sources, les teneurs en soufre admises pour les paquebots sont jusqu’à 1500 fois plus élevées que celles autorisées pour les voitures. En 2018, en Europe, 94 paquebots émettaient dix fois plus de dioxyde de soufre que 260 millions de voitures, un chiffre alarmant.

Dans le même registre, des voitures de luxe version « bateau » ont fait parler d’elles à Dubaï.

Un nouveau paquebot aux allures démentielles !

L’Icon of the Seas se présente comme le premier paquebot de la classe Icon, succédant à la classe Oasis des paquebots proposés par la Royal Carribean Cruise Line. Dans la flotte qui compose la précédente classe, l’Harmony of the Seas est depuis le 15 mai 2016, le paquebot le plus grand du monde. Toutefois, ce nouveau moudèle s’apprêtetonnea à lui voler la vedette.

Ce navire, dont la quille a été posée le 5 avril 2022, ne mesure pas moins de 365 mètres de long, pour 250 800 tonneaux (soit 709 764 m³). Ses caractéristiques se prêtent justement à la démesure : 20 étages pouvant accueillir 7 500 passagers et 2 350 membres d’équipage, un véritable parc d’attractions sur l’eau, sept piscines dont la Royal Bay, considérée comme la plus grande piscine jamais construite sur un bateau.

Son lancement est prévu pour 2024, mais le paquebot a déjà passé quelques tests afin de savoir s’il pouvait voguer correctement d’ici six mois. Ces tests visent également à faire quelques réajustements pour qu’il n’y ait aucuns soucis le jour de son inauguration. Si ce paquebot constitue la preuve qu’il est possible de construire de véritables immeubles flottants grâce aux prouesses technologiques, il montre également les limites du combat pour préserver notre environnement.

L’Icon of the Seas placé sous le signe de la pollution…

Lancée en 2021, la construction du paquebot aurait immédiatement dû alerter au vu de son impact environnemental. Dans un monde où la protection de l’environnement reste une priorité, la pollution générée par ce géant des mers est forcément à l’ordre du jour. Certes, le paquebot fonctionnera grâce au Gaz Naturel Liquéfié (GNL), le même utilisé par la plupart des bus de ville que vous prenez en France Métropolitaine, moins dangereux pour la nature que le pétrole, mais il n’en reste pas moins un minimum polluant.

La compagnie maritime Royal Caribbean a par le passé été accusée de greenwashing, et l’histoire pourrait bien se répéter. Composé à plus de 90% de méthane, l’un des principaux gaz à effet de serre, le GNL devra faire fonctionner une véritable usine sur mer en permanence. L’empreinte carbone de l’Icon of the Seas sera dès lors l’une des plus élevées au monde.

Selon le collectif écologiste Yacht CO2 Tracker, les moteurs du paquebot rejetteront aux alentours de 33 tonnes de gaz carbonique par heure ! A titre de comparaison, pour atteindre ce niveau de rejet de CO2 dans l’air, il faudrait rouler 108 900 kilomètres avec une voiture à essence…

Les calculs ne prennent pas en compte l’empreinte carbone des touristes qui généralement prennent l’avion, puis la voiture pour se rendre jusqu’au paquebot, ni celle des futurs passagers dans le bateau. Cette dernière s’élèverait à 108 kilogrammes de CO2 par jour et par personne, ce qui représente un voyage de 450 kilomètres réalisé à l’aide d’une voiture thermique.

En tout cas, toutes ces informations n’ont pas empêché un Américain de débourser près de 94 000 dollars pour faire partie du voyage inaugural prévu pour janvier 2024.



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