Le bassin du Congo, une synergie tout juste effleurée, pas suffisamment explorée …

Peut-on aisément parler de lois de prospérité et abondance dans nos us et coutumes, alors même que dans nos pays, ce contraste est saisissant : pays riches, populations pauvres ?

Nous avons pour habitude d’incriminer deux responsables : d’un côté, la barbarie coloniale, la rapacité des puissances étrangères et des multinationales, de l’autre, la cupidité et l’irresponsabilité de nos gouvernants.

Ici, nous allons dans un premier temps, pointer du doigt deux autres responsables en lien avec nos coutumes (usage négatif), avant d’aborder les lois de prospérité et abondance incrustées dans nos us et coutumes (côté positif).

L’USAGE NEGATIF :

La dualité de nos états :
Chez les autres, la coutume est une source du droit : c’est-à-dire que, chez eux, en partie, la coutume est devenue la loi. Tandis que chez nous, il y a d’un côté, nos coutumes, et de l’autre, le droit (la loi) qui nous vient, en grande partie de l’occupation coloniale (c’est-à-dire des coutumes des autres). Et les deux coexistent de façon séparée.

Illustration :
Chez les autres, il y a un seul mariage (hors religion),
Chez nous, il y a d’un côté, le mariage coutumier (officieux), de l’autre, le mariage civil (officiel) : cet antagonisme, doux en apparence, est un vrai problème.

Notre culture n’est que la partie visible de Notre âme nationale, nos lois en opposition avec notre âme, ce cloisonnement ou cassure est l’une des causes du paradoxe pays riches, populations pauvres, cela participe à l’étouffement de l’esprit créatif du génie national.

L’unité nationale passe aussi par la fusion de ces deux états (coutumier et colonial) : ce mariage résultera de l’ajout à notre patrimoine de l’apport positif extérieur.

C’est aussi par la loi votée au parlement que cette question se règle, comme nous l’avons déjà démontré précédemment, c’est la loi qui préside à l’accumulation des richesses, le travail vient en second.

La fébrilité de nos familles :
La famille est la base de la société, quand la famille va mal, c’est toute la société qui est malade. Avant tout, c’est quoi la famille dans notre culture ?

La famille est sacrée, le lien de parenté est physique et métaphysique.

La supériorité du matriarcat :
A la naissance naturelle de l’enfant, on connaît avec certitude la mère, mais le père n’est que présumé : donc, incontestablement, la première famille de l’enfant, c’est la famille de la mère, celle du père vient en second.

Triangle, pyramide et famille matriarcale :
Le triangle s’exprime en trois (côté) et se déploie en quatre (son centre de gravité ou sommet de la pyramide). On a tous quatre grands parents, donc quatre familles, de façon schématique, on place sa grand-mère maternelle, sa mère et soi-même au centre du triangle ou sommet de la pyramide, et les trois autres grands parents, des trois côtés : c’est le symbole ancestral du foyer (trois mottes ou piliers avec le feu sacré au centre), appelé en langue congolaise « ma kuku ma tatu »

Un constat :
A votre mariage, vos proches seront nombreux à faire la fête avec vous, si après vous êtes fauché ou malade, ils seront majoritairement absents, par contre, à votre mort, le jour de l’enterrement, ils seront à nouveau nombreux.

Mariage et enterrement, deux grands postes de dépenses dans nos familles.

Puisque nous avons fait le choix de dépenser beaucoup d’argent aux mariage et enterrement, faisons au moins en sorte que nos dépenses, au lieu de nous appauvrir continuellement, participent à créer la richesse dans nos pays.

Nous avons dit précédemment, mariage rime avec raphia … Quant aux enterrements, sans être obligé de pousser la simplification à l’extrême comme les musulmans, nous pouvons au moins constater la volonté politique (au sens social du terme) de l’islam, à codifier et simplifier le rite funéraire.

Encore une fois, toutes les sociétés sérieuses organisent et codifient les événements importants de la vie, au mieux par la loi : c’est le travail du parlement, le gouvernement y contribue aussi.

Il va falloir faire un tri sélectif, intégrer dans nos lois, tout le côté positif de nos us et coutumes et bannir officiellement tout le reste.

LE CÔTÉ POSITIF :

A présent, servons nous de ces trois piliers : l’état, la famille et de notre culture, comme foyer ou matrice pour créer, faire jaillir la richesse dans notre pays.

Les lois de prospérité et abondance incrustées dans nos us et coutumes.

D’un air comique et plaintif, l’artiste congolais Kaly Djatou, évoque cette facette de notre culture dans sa chanson : premier salaire.

Une culture de partage :
Dans notre culture, il est recommandé de partager une bonne partie de son premier salaire (chez les chrétiens, l’équivalent c’est prémices) et une petite partie de tous les autres revenus qui suivront (chez les chrétiens, l’équivalent c’est dîme) : c’est l’une des clés qui vous ouvre les portes de l’abondance (donner et recevoir).

Mes pères (TCHICAYA André et TCHINIANGA Bernard, chefs de famille, instituteurs, puis respectivement, directeur de la police nationale et directeur d’école), l’ont pensé au niveau familial (familles Kondi, famille royale du Loango), et l’ont nommé « Projet NIOSI », ce mot en langue vili renvoie à la fois à l’abeille, à la ruche et au miel.

L’exemple de Singapour, un pays qui a su activer les lois de prospérité et abondance, avec la plus grande concentration de millionnaires en dollars au monde, c’est cela la richesse effective : pays riche, population riche.

4% Famille(s) : c’est le dispositif primordial qui va déclencher la richesse effective (pays riche, population riche) dans notre pays.

En France, la loi de 1901 a institué l’association dans sa forme légale actuelle, avant cette date, l’association existait de façon diffuse, informelle …

Il est indispensable pour notre pays, d’adopter une loi qui institue la famille (clan), en lui conférant une personnalité morale à part entière, avec un siège permanent inaliénable.

Oui, il est question de prescrire la construction pour chacune de nos famille (clan) d’une maison familiale, selon un modèle type, qui servira de lieu de réunion, éventuellement de mariage « coutumier », de recueillement ou de centre d’archives familiales (généalogie, nombre actualisé ou registre …).
NB : cette construction (près de 4.000 édifices familiaux pour le cas de la République du Congo) ne coûtera rien (zéro CFA) à l’état et peu d’argent à nos familles, tout en créant l’activité, l’emploi (près de 100.000 emplois au Congo), donc la richesse dans le pays.

La même loi mettra aussi en place, un compte épargne famille (clan), ce compte aura la particularité d’être bloqué et perpétuel, dans le but, à la longue, de servir la rente à nos familles … Cela servira aussi à rendre plus robustes et transparentes nos banques.

4% de prélèvement direct sur tous les salaires (tous les revenus)
1% reversé à chacune de nos 4 familles (4 grands parents)
Dont au plus 0,9% sur le compte disponible (compte courant)
Dont au moins 0,1% sur le compte bloqué (épargne perpétuelle).

La construction des édifices familiaux sera financée par un prêt bancaire spécial, remboursable en 100 ans, garanti par le bien lui-même, le compte bloqué et l’état en dernier ressort. Remboursé par le compte disponible (compte courant), un autre dispositif (apportera de l’argent frais aux familles avec zéro apport état, zéro taxation entreprises et zéro contribution famille) et le cas échéant, l’apport exceptionnel de la famille, entre autre, par le recours à une portion de la terre familiale (quasiment toutes nos familles sont propriétaires terriennes, là aussi, une loi de conservation est nécessaire : une seule génération n’a la légitimité de tout brader, comme c’est le cas actuellement).

Ainsi, nous venons d’ouvrir les portes de l’abondance pour les salariés, de créer des milliers d’emplois et de construire pour nos familles, un siège permanent inaliénable.

Plus belle nos villes et plus riche notre pays.

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