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UNE VISION DES RELATIONS QUI EXISTENT ENTRE LA FRANCE ET L'AFRIQUE DE GILBERT BANDA KANI :: AFRICA

Dans un entretien exclusif, le président national du Nouveau Mouvement Populaire (NMP), Gilbert Banda Kani, donne sa vision des relations qui existent entre la France et l’Afrique, ce dernier a commencé l’entretien en décrivant les relations entre le Cameroun et la France au cours des quatre dernières années, et a donné quelques exemples et indications des événements qui ont caractérisé ces relations entre les deux pays ces dernières années.

« Nous avons eu le 03 juillet 2015, la visite d’Etat de M. François Hollande, Président de la République française, tout comme nous avons eu la visite en octobre 2019 au Cameroun du Ministre de l’Europe et des affaires étrangères M. Jean Yves Le Drian. Si l’on s’en tient aux propos tenus à l’époque par M. Le Drian, l’enjeu de cette visite était la relance du partenariat entre le Cameroun et la France.

On peut aussi relever l’invitation du Président Paul Biya à prendre part à la sixième conférence de reconstitution du Fonds Mondial de Lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme en marge de laquelle, le Président Paul Biya a eu un entretien avec M. Macron. Il y a eu aussi, la participation du Président Paul Biya sur invitation de M. Macron, au Forum de Paris sur la paix en octobre 2019 ». a déclaré, M.Gilbert Banda Kani.

Après cela, le président national du Nouveau Mouvement Populaire (NMP), Gilbert Banda Kani, a ajouté quelques chiffres précis sur les exportations françaises vers le Cameroun, basés sur des analyses qualitatives des données et des événements, soulignant que la relation entre les deux pays s’est affaiblie en raison de la nature coloniale, en disant: « Au plan économique strictement parlant, les exportations françaises vers le Cameroun atteignent 519,7 millions d’Euros tandis que les importations françaises depuis le Cameroun s’élèvent à 225,6 millions d’Euros (chiffre 2019).

Le stock d’investissements directs (IDE) au Cameroun s’élevait à 853 millions d’euros en 2019. Depuis 2006, la coopération entre les deux pays est centrée sur le Contrat de Désendettement et de Développement C2D. Le troisième C2D a été signé le 30 juillet 2016 pour un montant de 611 millions d’Euros étalé sur huit (08) ans. Bien évidemment qu’il faut interroger la véritable signification de cette chiffrologie et de ces évènements. Une analyse qualitative des données et des évènements indique un faible dynamisme desdites relations entre les deux pays à cause du caractère colonial des rapports entre le Cameroun et la France ».

Selon le président du (NMP), la visite de M. Le Drian au Cameroun, qui à grands renforts de publicité au Cameroun pour relancer la coopération entre les deux pays, était très attendue parce qu’elle s’est déroulée sous fonds de coïncidence avec le Sommet Russo-Afrique où le Président Paul Biya était très attendu. Le Président Biya dans une pirouette diplomatique dont lui seul a le secret, va dérouter les agendas, annulant son départ pour la Russie pour dérouler le tapis rouge à M. Le Drian.

Pour une grande partie de l’opinion camerounaise en ce moment-là, la reconduction du contrat de concession du Terminal à conteneurs au Groupe Bolloré venait d’être actée. Prenant tout le monde de court, une fois M. Le Drian retourné en France, l’Etat camerounais procèdera à une sorte de nationalisation du Terminal à conteneurs du Port Autonome de Douala.

 Il convient également de noter que M.Kani, n’a pas donné une seule justification de la présence militaire française sur le continent noir, cette présence sur le sol des pays africains était considérée, comme une preuve que la France n’a jamais cessé de considérer les sols africains comme étant son butin colonial. Selon lui c’est encore la preuve s’il le fallait encore, que la colonisation n’avait pas d’autres buts que de rendre les africains incapables de prendre en main leurs propres affaires, des Régimes de Tutelle mis en place par l’ONU.

« La présence militaire française en Afrique est la preuve que le Droit international dont l’ONU semble être le tuteur sévère, est un droit colonial. Les forces françaises en Afrique propagent le terrorisme, créent et propagent l’insécurité sur le continent, servent de base à la déstabilisation des Etats, au renversement des Etats et des Dirigeants, ainsi qu’a leur assassinat physique bref, la présence militaire française en Afrique à partir de ces bases, permet à la France de maintenir un empire colonial en plein 21ème siècle.

Ce qui constitue un anachronisme majeur au regard de la supposée cohérence du droit international et du système de Nations Unies. La légalité de cette présence militaire française est un quiproquo juridique très sérieux dans la mesure où, c’est dans le cadre colonial que la plupart de ces bases ont été initiées et installées, quand on considère les conditions de la décolonisation qui ont prévalu en Afrique ». a-t-ajouté

Parmi les questions soulevées dans l’interview figuraient l’opération Barkhane et la décision du président français, qui stipule le retrait des forces françaises, le président a répondu: « Sans préjudice de ce qu’on n’a pas de certitude sur la fin de l’opération Barkhane, c’est-à-dire sur la volonté des forces françaises de réellement quitter la Région, par contre, l’on est certain de l’inexorable déclin de l’influence française en Afrique sous l’action du Mouvement Panafricaniste.

De ce point de vue, il n’y a rien à attendre de la France dans le futur parce que la France n’a pas la capacité de se remettre en cause, engluée qu’elle est définitivement dans ses vieux réflexes, dans sa sénilité diplomatique et stratégique, dans son racisme et sa criminalité d’Etat. Elle subira donc les évènements pour le bonheur des patriotes africains ».

D’apres le président national du Nouveau Mouvement Populaire, l’extension du terrorisme en Afrique est l’un des phénomènes les plus marquants de ce début du 21ème siècle. Cette extension porte la griffe des forces françaises et onusiennes qui, justement « sous le prétexte d’assurer la stabilité et de lutter contre le terrorisme », mettaient plutôt en œuvre, la géopolitique du chaos sur le continent, mettant ce dernier à feu et à sang, sans le moindre état d’âme.

D’ailleurs, pour preuve, on a qu’à voir comment les forces onusiennes et les forces françaises sont vent debout pour s’opposer à toute démarche qui vise réellement à lutter contre ce fléau créé de toutes pièces par les puissances occidentales. Il revient donc aux pays africains de développer une intelligence géopolitique et géostratégique de la situation. Celle-ci ne fera pas l’économie d’une véritable créativité dans le domaine militaire pour mettre les armées à niveau en renforçant leurs capacités opérationnelles et stratégiques, en dotant le continent d’une véritable industrie militaire de pointe, en articulant tout ceci avec une diversification de partenariats stratégico-militaires.

Concernant les Droits humains, l’homme politique a accusé la France et selon lui, ce qu’on appelle violation Des Droits de l’homme en Afrique participe d’une gigantesque escroquerie politique et géopolitique. D’abord on sépare les droits politiques, des droits économiques, sociaux et culturels, ce qui est contraire au principe d’indivisibilité des droits de l’homme si cher à la Charte des Nations Unies en ses articles dédiés.

On propage l’idée qu’il est possible de respecter les droits de l’homme sans consolider l’Etat vampirisé par l’impérialisme. Autrement dit, la sorcellerie géopolitique consiste à violer tous les droits économiques, sociaux et culturels des africains et, sur ce terreau, se poser en hérauts de la défense des droits humains, c’est tout simplement criminel et diabolique.

Dans un tel contexte, la défense et la promotion des droits de l’homme par les pays occidentaux relève d’une vulgaire instrumentalisation géopolitique visant à camoufler leurs politiques impérialistes

et criminelles. D’ailleurs à cet effet, la transformation des droits de l’homme en droits de l’homme LGBTQIA+ est la preuve par 100, de ce que la promotion et la défense des droits de l’homme n’était qu’un cheval de Troie vers des horizons qui augurent la fin de l’espèce humaine.

L’implication des pays européens dont la France, trahit l’essence et la vocation génocidaire de l’idée des droits de l’homme, telle qu’elle a été géopolitisée par l’Occident dans son ensemble et par la France, pourtant qualifiée « de patrie des droits de l’homme »,en particulier.

D’un point de vue philosophique, les droits de l’homme se sont construits autour d’un homme générique, conceptuel, qui n’est pas concret. Cet homme, qui est doté des droits absolus, qui est-il ? Les hommes concrets qui font la promotion de cet homme générique doté de droits absolus, quand ils sont organisés en État en interne ou quand ils sont confrontés à d’autres États en externe, sont incapables de respecter ces droits.

Ils les violent purement et simplement. Le respect des droits de cet homme générique là, par les États qui se définissent comme respectant les droits de l’homme, suppose l’existence d’une instance supérieure devant laquelle ces États seraient redevables. Or une telle instance n’existe pas. Ce qui prouve que la défense et la promotion des droits de l’homme dont se prévalent ces États pour revendiquer une supériorité morale et par là exercer une juridiction de droit divin sur les autres nations, relève de l’imposture géopolitique.

Du point de vue de Gilbert Banda Kani, le président français Macron a proposé une politique néocoloniale, et l’anticolonialisme consiste à passer de politiques de colonisation classique à la colonisation globale qui, consiste à mobiliser les Institutions Internationales et leurs dérivées régionales et sous-régionales, pour mettre en pratique une politique de recolonisation de l’Afrique, pour livrer une fois pour toutes, l’Afrique aux marchés financiers téléguidés par quelques familles qui se sont enrichies à la faveur de l’esclavage et de la colonisation.

M. Macron, au risque de nous répéter, propriété privée de ces forces- là, n’est pas en capacité d’améliorer le sort de l’Afrique en général et du Cameroun en particulier, dans le contexte de la globalisation capitaliste telle qu’elle se déploie en ce début du 21ème siècle. Un esclave fut-il Président de la France, demeure un esclave. Il doit donc se libérer déjà lui-même, avant de parler de la libération des autres. L’arrogance écervelée.

Il a ajouté également que le président français qui se comporte comme s’il était le Président de l’Afrique, trahit un dérèglement mental et psychologique, qui relève davantage de la psychanalyse que d’une démarche politique en tant que telle. Il n’y a donc pas de conseils à lui donner, il faut plutôt le combattre en intensifiant le combat anti- impérialiste sur le continent.

Concernant les mécanismes et les moyens qui peuvent apporter plus de stabilité politique et économique au continent, le politicien a indiqué que cela est nécessaire pour la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et d’autres groupes traditionnels, et qu’il faut créer des mécanismes meilleurs que ceux précités, cela va appeler à une plus grande créativité Panafricaniste pour monter des Institutions dédiées à la libération économique et monétaire du continent, à partir d’une projection stratégique et géopolitique mutuellement partagée au niveau sous-régional, régional et continental, elles aussi dédiées totalement à l’émancipation sociale, économique, culturelle et politique du continent africain.

Ces montages institutionnels basés sur une intelligence nouvelle des situations, seront le prélude à l’Unité Politique du continent pour cette fois-ci, assurer la mission universelle de l’Afrique. En attendant, il faut privilégier le dialogue bilatéral entre pays africains. Les forces morales de l’Afrique (autorités traditionnelles, autorités religieuses et spirituelles) doivent se mettre à la hauteur des défis en s’organisant au niveau sous-régional, régional et continental, en dehors de toute tutelle étrangère pour s’impliquer davantage dans la résolution des problèmes de l’Afrique par les africains.

Le président s’est prononcé sur les sanctions qui ont été prises par l’Union européenne à l’encontre du Mali, selon lui ces sanctions à la suite de celles de la CEDEAO, s’inscrivent, pour ceux qui faisaient semblant de ne pas voir, dans ce complot international de déstabilisation du Mali, dans l’optique de l’occupation du Sahel par les impérialistes occidentaux pour au moins cent ans, comme l’on dit les dirigeants militaires de l’opération Barkhane. Elles visent à diviser le leadership malien, à épuiser le pays à l’usure, et à permettre à l’endocolonat malien de rebondir politiquement. Nous avons affaire à une attaque diplomatique de grande envergure contre le Mali.

Les motifs officiels des sanctions à savoir : « obstacles et atteintes à la tenue des élections et aussi au transfert du pouvoir aux autorités élues, sont à mettre au compte du prétendu attachement de l’UE à ses valeurs démocratiques ».

Accès raciste ! vouloir bâtir des relations avec les autres États en leur imposant vos valeurs d’office supérieures et universelles, découvre un dérèglement comportemental et diplomatique, qui est le propre des États qui souffrent d’un complexe très aigue d’esclavagiste et de colonialiste. La gestion du coronavirus dans l’espace UE, a fini de convaincre les plus sceptiques que le caractère démocratique de l’UE relevait de la propagande géopolitique et idéologique.

Tout comme il est établi aujourd’hui que l’UE est une instance totalement corrompue. Ces sanctions dénotent de la condescendance et de l’arrogance qui, elles-mêmes, masquent une incapacité congénitale à discuter, à dialoguer avec des africains qui ont un projet sérieux pour leur pays et pour leur population.

D’un autre point de vue, ces sanctions mettent les États africains devant leurs responsabilités à savoir : l’exigence de solidarité avec le Mali au nom des valeurs africaines justement. Est-il normal que les pays africains, que les États africains, les autorités morales du continent, continuent de traiter avec l’UE, alors qu’elle traite le Mali de la sorte ? Sauf à vouloir faire croire que l’Afrique et l’UE, les États africains et l’UE, partagent les mêmes valeurs, ont les mêmes intérêts, tout ce qui ferait dire que le magistère des sanctions que l’UE exerce sur le Mali, est la chose la mieux partagée par tout le monde.

En conclusion, le président national du Nouveau Mouvement Populaire (NMP), Gilbert Banda Kani, a offert quelques conseils au gouvernement malien en disant: « En tout état de cause, le Mali doit appliquer la réciprocité et par là, s’assumer historiquement en inaugurant, au regard des défis qu’elle est entrain de confronter, la dynamique de désoccidentalisation stratégique de l’Afrique. Notre avenir est ailleurs qu’avec l’Europe. Alors que le petit raciste président français, qui préside l’UE, vante un new deal avec l’Afrique, ces sanctions contre le Mali, constituent la preuve qu’il s’agit en réalité de la continuité du vieux deal esclavagiste qui a toujours lié l’Afrique à l’Europe. Entre l’Europe et l’Afrique, qui a besoin plus de qui ? Les développements historiques qui sont au cœur de l’enjeu malien, parlent à tous les africains. Est-ce aux européens de nous dicter un comportement politique et stratégique en ce début du 21ième siècle ? L’UE vient de s’assumer. Au Mali, en solidarité avec tous les États africains, d’en faire autant ».

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