Titre : « Le phénomène des files d’attente pour récupérer des cartes d’adhésion au parti présidentiel suscite l’interrogation à Madagascar »

Introduction :

Depuis le premier tour de l’élection présidentielle malgache, une scène inhabituelle se déroule dans plusieurs grandes villes du pays. Des centaines de personnes font la queue pour obtenir leur carte d’adhésion au parti TGV, le parti présidentiel. Ce phénomène suscite différentes réactions, certains habitants affirmant avoir été encouragés à s’inscrire en échange de promesses de rétributions. Le parti présidentiel, quant à lui, nie toute implication dans ces pratiques. Cet article explore cette situation et tente de comprendre les motivations derrière cette vague d’adhésions massives.

Le témoignage des habitants :

Dans les bas-quartiers d’Antananarivo, la capitale, les scènes de files d’attente pour récupérer les cartes d’adhésion attirent l’attention. Sandra, une habitante du quartier, rapporte avoir observé cette effervescence depuis son balcon. Selon elle, certains groupes promettent aux nouveaux adhérents une rémunération mensuelle de 100 000 ariary (environ 20 euros). Une promesse alléchante, mais qui soulève des interrogations quant à sa véracité.

Saholy, l’une des personnes attendant sa carte, exprime son impatience et ses attentes économiques. Elle espère pouvoir bénéficier de privilèges tels que la priorité lors des distributions alimentaires. Cependant, elle ne cache pas sa méfiance envers les promesses faites et avertit des conséquences potentielles si aucune rétribution n’est effectivement donnée.

Les motivations derrière les adhésions :

Ravelomanana, une autre personne en attente de sa carte, souligne que son adhésion au parti présidentiel vise avant tout à soutenir le président Andry Rajoelina. Bien qu’elle nie les promesses de sommes d’argent, elle espère bénéficier d’autres avantages, tels que des faveurs pour rencontrer des ministres ou une priorité lors des situations d’urgence, comme les inondations fréquentes dans son quartier.

La position du parti présidentiel :

Augustin Andriamananoro, membre du bureau politique national du TGV, réfute toute promesse de rétributions et met l’accent sur le caractère uniquement identificatif de la carte d’adhésion. Cependant, il n’exclut pas la possibilité de récompenser les adhérents fidèles à l’avenir.

Conclusion :

Le phénomène des files d’attente pour récupérer des cartes d’adhésion au parti présidentiel alimente les débats et les interrogations à Madagascar. Alors que certains habitants affirment avoir été encouragés à s’inscrire en échange de rétributions, le parti présidentiel nie toute implication dans ces promesses. Cette situation soulève des questions sur les motivations réelles derrière ces adhésions massives et sur l’éventuelle récompense future pour les adhérents fidèles. Une affaire à suivre de près dans le paysage politique malgache.

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