**Manifestation des élèves de l’Ecole secondaire générale et technique de la Kanshi (ESGTK), Mbuji-Mayi, Kasaï-Oriental**

La tension était palpable ce mardi à Mbuji-Mayi, alors que les élèves de l’Ecole secondaire générale et technique de la Kanshi (ESGTK) ont décidé de passer à l’action pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une spoliation de leur école par les autochtones connus sous le nom de Bakuanga.

Les jeunes manifestants ont exprimé leur mécontentement en brandissant des calicots et en marchant jusqu’au bureau du gouvernement provincial du Kasaï-Oriental, où ils ont clamé haut et fort leur frustration. Miradi Mambambiya, élève en 5e année électronique à l’ESGTK, a partagé le sentiment qui anime les élèves : « Nous sommes perturbés pendant nos cours par les Bakuanga qui lotissent le terrain de notre école. Nous les voyons se rassembler à l’extérieur pendant les heures de classe, ce qui nous déconcentre et nuit à notre apprentissage. »

Cependant, du côté des autorités en charge du lotissement, représentées par le président Mitembele, la situation est vue sous un angle différent. Celui-ci a souligné qu’aucune spoliation n’a eu lieu sur la portion de terre où se trouve l’école, et a déploré ce qu’il considère comme une instrumentalisation des élèves par leurs propres autorités scolaires. « Les enfants sont excédés. S’il y a des différends avec les agents de la MIBA concernant leurs droits, ils devraient saisir la justice. Il est inadmissible de manipuler les enfants pour les opposer aux autochtones. Nous, les Bakuanga, sommes un peuple accueillant. », a-t-il déclaré.

Malgré ces assertions, il est indéniable que plusieurs terrains de la cité MIBA ont récemment été lotis par les autochtones, ce qui soulève des interrogations légitimes quant à la préservation des espaces éducatifs et de l’environnement scolaire.

En conclusion, la manifestation des élèves de l’ESGTK met en lumière un conflit complexe entre les besoins de développement local et la protection des institutions éducatives. Cette situation souligne l’importance de trouver des solutions équilibrées qui respectent à la fois les droits des autochtones et la nécessité de préserver des espaces éducatifs propices à l’apprentissage des jeunes générations. Ce défi appelle à un dialogue ouvert et constructif entre toutes les parties prenantes, dans le but de trouver des solutions durables et harmonieuses pour l’ensemble de la communauté.

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