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En faisant mes courses

Il pleuvait - comme d'habitude - hier soir quand je suis allée faire quelques courses au supermarché. J'étais donc contente de trouver une place matérialisée par des lignes blanches non loin de l'entrée, et j'y garai ma voiture pour ensuite essayer de me faufiler entre les gouttes d'eau.

D'autres avaient eu la même idée que moi, se garer le moins loin possible. Cela me parait normal quand il pleut. 


Mais eux, ils avaient mis leur voiture juste devant l'entrée, là où les gens passent avec leur chariot (caddie). Il n'y avait presque plus de place entre les voitures, et les gens devaient faire attention afin de ne pas les heurter. Heureusement je n'avais pas besoin de chariot pour mes quelques courses, car j'avais pensé à emporter un sac.


C'est devenu "normal" de se garer n'importe où, même quand il fait un soleil radieux (ce qui n'arrive pas bien souvent en ce moment). Il y a des voitures garées devant l'entrée  du magasin, devant les places pour les handicapés, devant les accès pour les piétons... et cela, même quand il y a des places libres prévues pour les voitures.

Après avoir glissé un bonjour à la caissière la plus proche, je me dirigeai droit vers le rayon librairie et pris un livre de Marc Lévy. J'ai découvert cet auteur il y a peu, et j'en suis fan. Pour le moment, le livre que j'ai le plus apprécié est sans doute Le Voleur d'Ombres, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire aussi les trois ou quatre autres que j'ai déjà achetés. Et il y en a d'autres, ce qui est une bonne  chose.

Je passai ensuite devant l'étal de la poissonnerie et constatai que les prix avaient grimpé, au moins pour certains produits. Là où il y a quelque temps j'avais acheté des étrilles pour 4.50€ le kilo, il fallait maintenant débourser 7.50€. Les tempêtes successives y sont certainement pour quelque chose. Beaucoup de produits viennent de la Criée de Fécamp, et bien que les tempêtes aient été moins spectaculaires qu'en Bretagne, je suppose que les bateaux de pêche ont moins pêché que d'habitude.

Au rayon charcuterie il y avait une dame qui faisait ses emplettes tout en parlant au téléphone. J'ai vu que cela ne simplifiait pas la tâche de la charcutière, qui pourtant faisait de son mieux pour la servir. Quand ce fut enfin mon tour, nous nous sommes mises d'accord pour dire que ce n'était pas un comportement très poli de la part de la dame. 

Bien entendu, on peut être amené à répondre si le téléphone sonne, mais on peut abréger la conversation au lieu de rester collé à son portable pendant de longues minutes. La dame en question était déjà au téléphone quand elle s'était présentée devant l'étal pour y acheter ce qu'elle voulait.

La charcutière me découpa une tranche de pâté. Comme c'était l'entame, elle galéra un peu, mais parvint à me la sortir intacte. Parfois la première tranche tombe en morceaux, que les vendeuses proposent alors gratuitement aux clients qui, pour la plupart, refusent, comme si on ne pouvait pas manger du pâte en morceaux. Moi, j'ai déjà été ravie d'en accepter, en plus de la tranche que j'ai payé, et je n'ai jamais oublié de les en remercier.

Au rayon boucherie il n'y avait personne. Pas de client, pas de boucher. Je fis donc un petit tour pour prendre quelques pots de yaourt avant d'y retourner. Le boucher était en train de servir une cliente, et une autre attendait.

Quand ce fut son tour, elle demanda un bifteck. Elle voulait quelque chose de tendre, pas gras du tout et sans fibres longues. Il fallait aussi que ce soit de la viande française. Le boucher lui montra l'attestation d'origine de la viande, et lui proposa un morceau dans la poire qui l'attendait déjà. Je le trouvais un peu petit, mais ne dis rien, car ce n'était pas pour moi.

La dame accepta et le boucher pesa le morceau. Même pas cent cinquante grammes. 

Mais la dame n'en voulait pas autant, et le boucher prit son gros couteau et en découpa un morceau d'une trentaine de grammes. Trente grammes d'invendable. La dame s'en alla avec son bifteck de cent dix huit grammes.

Trente grammes  par ci, trente grammes par là. A la fin de la journée cela ne fait peut-être pas un bœuf entier, mais d'après le boucher que je questionnai, les gens deviennent de plus en plus pénibles. (Je l'ai déjà constaté à d'autres moments, et je peux donc le confirmer.) 

Quelle perte pour l'exploitant! Et qui dit perte pour l'exploitant dit prix en hausse pour le consommateur.

Quelle chance d'avoir un supermarché avec un rayon de boucherie à la coupe, au lieu d'être obligé d'acheter son bifteck en barquette, sous film plastique, ce qui crée aussi beaucoup de déchets!

Avant de me diriger vers la caisse, je pris encore la direction du rayon pour les chats. Je ne pouvais pas oublier que Moumoune, Nefertiti et Foufou mangent, eux aussi.

A la caisse il y avait une dame qui payait en tickets restaurant. "Mon" supermarché accepte deux tickets restaurant par caddie, ou, si on veut, deux tickets restaurant par ticket de caisse. Comme il n'est pas toujours facile - au moins pour certains - d'écouler leurs tickets restaurant, la dame, qui devait en faire partie, essaya d'arriver au plus près du montant des deux tickets restaurant pour ses courses qu'elle paya en deux fois.

C'était donc un peu plus long que si elle avait tout payé en une seule fois. En plus elle avait oublié une boîte de quelque chose qu'elle partit chercher. La caissière nous sourit à nous qui attendions notre tour, en s'excusant pour la dame.

La personne qui se trouvait derrière moi dans la queue parla alors aussitôt des gens sans gêne qui se permettent tout et n'importe quoi. Je me retournai vers elle et vis que c'était l'emmerdeuse de la boucherie qui avait mis dix minutes pour s'acheter un bout de viande de cent dix huit grammes, et je dis à la caissière que ce n'était pas bien grave, qu'elle n'y était pour rien, et que cela pouvait arriver à n'importe qui, et que moi, pour ma part, je n'étais pas pressée du tout, ce qui n'était pas  tout à fait vrai.

A la fin je payai mes courses et rentrai chez moi, préparer un couscous improvisé, que je trouvai bon, car les ingrédients n'avaient pas un arrière-goût d'irrespect pour les autres. 


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