Après huit mois à parcourir les routes de Suisse romande, les gens du voyage sont repartis pour la France cette semaine. Pour le plus grand bonheur de certains, à l'image du syndic de Noville, Pierre-Alain Karlen, qui n'a pas hésité à traiter cette communauté «d'engeance» ou de «parasites du système qui veulent nous imposer leurs règles et leur mode de vie».

Pourtant, malgré un accueil mitigé selon les destinations, ces Tsiganes comptent bien revenir en terre vaudoise dès le printemps prochain. La raison? Le travail que leur offre la population, c'est-à-dire principalement des tâches d'entretien ou de rénovation comme la peinture des volets. Comparés à des voleurs pendant de nombreuses années, les gens du voyage ont semble-t-il encore prouvé cette année que ce n'était pas le cas. Du moins, que ce soit la police vaudoise ou les forces de l'ordre lausannoises, tout le monde est formel: le taux de brigandage n'a pas augmenté en leur présence.

Toutefois, certaines interrogations restent en suspens pour les années à venir. Est-ce que leur manière de travailler est conforme aux normes? Est-ce qu'ils déclarent correctement leurs revenus gagnés en Suisse? Les experts ne peuvent pas le confirmer et c'est la raison pour laquelle le commandant de la police lausannoise, Olivier Botteron, juge nécessaire d'organiser, dès leur prochaine venue, une table ronde pour mettre ces points au clair.