Gaza : le ministre israélien de l'Energie affirme qu'"aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucune bouche d'eau ne sera ouverte et aucun camion de carburant n'entrera" avant la libération des otages

Otages : la France annonce qu'il n'y a pas de négociations directes "entre la France et les terroristes (du Hamas)" mais des contacts ont été pris avec "des intermédiaires" (NDLR : 17 Français sont encore disparus dont 4 enfants)

France : Gérald Darmanin demande aux préfets d'interdire toutes les "manifestations pro-palestiniennes" car "susceptibles de générer des troubles à l'ordre public"

Cette terreur-là, on ne pourra pas dire qu'on ne nous l'aura pas annoncée. Au Sénat, Sébastien Lecornu (Min. Défense) rend compte du départ des soldats français du Sahel. Ce qui va suivre ? "La résurgence massive du risque terroriste (…) avec un risque quasiment immédiat sur la sécurité du Mali, une reprise de l'activité terroriste, absolument bouleversante". En ligne de mire : "une partition du Mali dans les semaines ou les mois qui viennent", 

Alors que Blinken (Sec. d'Etat US) entame aujourd'hui sa visite au Proche-Orient, où il va rencontrer Netanyahou puis Abbas… où est l'Europe ? Le conflit israélo-palestinien est aussi vieux que les institutions européennes, mais les 27 ont, à nouveau, affiché toutes leurs divisions sur le sujet cette semaine. Cette fois, en se déchirant sur la suspension des aides aux Palestiniens (l'Allemagne ou l'Autriche y sont favorables, la France et l'Espagne opposés). Inaudible.

Dans sa très bonne interview sur Inter ce matin, Dominique de Villepin alerte sur "le droit à la légitime défense" d'Israël qui ne doit pas se transformer en "une vengeance indiscriminée" à Gaza. Un (double) piège.

Netanyahou l'a promis ce sera "la mort" pour "tout membre du Hamas". Sans aller jusqu'à l'éradication totale, de l'avis même de l'ex chef d'Etat-major israélien, l'opération terrestre dans Gaza est indispensable pour détruire "50 % à 60% des cibles ennemies".

Mais éliminer les 15 à 20 000 combattants du Hamas va forcer Tsahal à se battre sur un terrain "extrêmement défavorable". Les plus gros dangers : un contexte de guérilla urbaine qui "égalise" le rapport de force et des kilomètres de tunnels dans lesquels le Hamas a investi le plus gros de ses ressources financières et que les terroristes connaissent "par cœur".

Au piège militaire s'ajoute, le piège symbolique. Plus redoutable encore. Gaza, c'est 2,2M d'habitants largement hostiles à Israël et à 40% âgés de moins de 14 ans, le tout dans une enclave dense comme Paris intramuros… dont il va falloir se faire ouvrir chaque porte par la force. Vous le voyez le piège ?

"Les amoureux des seins, moi je les aime bien. Je leur offre mon lait, mes lolos, mes loches. Et je me dis mon dieu faites que ces gros bébés têtus, entêtés, tètent mes tendres tétons jusqu'à la fin des temps".

Monique Ayoun – Histoire de mes seins (2004)