A Dorigny, La Grange réunit artistes et scientifiques Le festival pluridisciplinaire «Fictions futures demains réels» explore jusqu'au 14 octobre des thématiques allant de la biodiversité à l'intelligence artificielle «Une invitation à redéfinir le futur»: c'est ainsi que l'équipe de La Grange, le beau théâtre du campus de l'Université de Lausanne (Unil), présente le festival qui ouvre sa saison 2023-2024. Aux croisements des arts et des sciences, «Fictions futures demains réels» est une manifestation transdisciplinaire qui explore des thématiques allant de la biodiversité à la désormais incontournable intelligence artificielle. De la technologie à la nature La programmation a été divisée en quatre chapitres. Le premier, «Raconter avec la machine», se penche sur la manière dont les avancées technologiques modifient en profondeur notre rapport au monde. Adaptée du roman éponyme de la grande romancière américain de science-fiction Ursula K. Le Guin, la pièce Lavinia voit les artistes romands Isis Fahmy et Benoît Renaudin redonner vie à une héroïne brièvement apparue dans l'Enéide de Virgile, entre dispositif théâtral et réalité virtuelle. Créées à l'aide d'une IA pour servir d'identité visuelle au festival, les Machines délirantes de Maria Guta et Lauren Huret prennent la forme d'images explorant les liens entre le réel et la fiction et l'humain et la machine. Elles sont exposées dans le foyer de La Grange. Proposition phare du chapitre «Embrasser le végétal», la performance THEBADWEEDS («les mauvaises herbes») de l'Espagnole Rocio Berenguer est un concert chorégraphié au cours duquel un groupe de créatures mi-humaines mi-végétales rend toute sa noblesse aux herbes envahissantes, qui, à travers leur résilience, prouvent qu'au final, le végétal triomphera toujours. Le collectif genevois Anthropie se penche quant à lui, au sein de la section «Quel(s) futur(s) pour les émotions collectives?» sur la manière dont les bouleversements bioclimatiques peuvent bouleverser l'ordre social. Leur performance Extinction Piscine, récemment présentée à La Bâtie, mêle vidéo, musique et texte. Enfin, «Les collaborations art/sciences en pratique» convient cinq scientifiques et cinq artistes à évoquer les résultats d'un travail de recherche qu'ils mènent depuis une année, tandis qu'une table ronde réunissant les auteurs et autrices Fanny Desarzens, Blaise Hofmann, Matthieu Ruf et Anne-Sophie Subilia se demandera s'il existe dans la littérature romande un courant écologique. Fictions futures demains réels, La Grange, Université de Lausanne, jusqu'au 14 octobre. |
