Chère lectrice, cher lecteur, L'Europe s'est offert une cure de jouvence sous le soleil des littoraux méditerranéens, en essayant d'effacer les rides d'une surexposition aux UV nordiques, apparemment moins toxiques. Les Pays du sud, Italie et Espagne en tête, affichent, depuis le début de l'année, une santé plus florissante que les économies allemande, néerlandaise ou encore suédoise. Ces dernières, fortement dépendantes du commerce mondial, souffrent notamment de la contraction de la demande chinoise. Les critères de l'équilibre – bancal – européen tendent, sous l'effet de la crise énergétique et inflationniste, à pointer vers de nouvelles latitudes. Il n'est pas évident de conclure que ce mouvement de balancier favorisera longtemps les colombes, c'est-à-dire les pays du sud, plus laxistes en matière de politique monétaire et budgétaire, que les faucons du nord. Il ne fait en revanche pas de doute que le mouvement de relocalisation des moyens de production dans des pays proches place ces pays dans une position de choix entre l'Europe du Sud et l'Afrique. La morale de l'histoire, digne d'une fable de La Fontaine, dira qui, du faucon ou de la colombe, s'imposera dans la reconstruction européenne. Bonne lecture! |