Chère lectrice, cher lecteur,

La vie, c'est comme Sierre-Zinal. La célèbre course de montagne valaisanne s'élance ce samedi pour la 50e fois et le temps a passé trop vite. Il y a eu les jeunes années avec des vainqueurs qui ressemblaient parfois plus à des vignerons aux bras noueux qu'à des athlètes, les premiers émois «adolescents» pour des vainqueurs charismatiques et mystérieux venus d'ailleurs, l'âge adulte où le torrent de montagne est devenu «ce fleuve qui nous charrie», la maturité incarnée par le coureur du ciel Kilian Jornet et ses neuf victoires.

On dit souvent qu'à 50 ans (Sierre-Zinal les aura l'an prochain), une nouvelle vie commence. Elle sera peut-être celle de la domination africaine de la course. A Iten, sur les hauts plateaux kényans, notre journaliste Caroline Christinaz a pu constater que les prédispositions des coureurs des hauts plateaux pour les courses de montagne n'avaient d'égales que leurs réticences à renoncer aux courses sur route. Quand le Kenya s'éveillera, l'existence de Sierre-Zinal en sera sans doute bouleversée.

Bonne lecture!