Get Even More Visitors To Your Blog, Upgrade To A Business Listing >>

A Rolle, jeunes solistes rencontrent armaillis

Un jour, une idée
Jeudi 06 juillet 2023

 

A Rolle, jeunes solistes rencontrent armaillis

– Virginie Nussbaum

Depuis près de vingt ans, la Seiji Ozawa International Academy réunit des solistes en herbe durant deux semaines autour de l'art du quatuor. Ils se produisent cette semaine au château de Rolle accompagnés par le Chœur des armaillis de la Gruyère

 

Ces jours-ci, le château de Rolle est un château de cordes. Celles d'une vingtaine de musiciens et musiciennes, venus de 11 pays pour s'exercer entre ses murs, du matin au soir, à l'art du quatuor. Bienvenue à la Seiji Ozawa International Academy: une école qui réunit depuis près de vingt ans de jeunes talents du violon, de l'alto et du violoncelle, pour deux semaines estivales. Derrière cette initiative, le célèbre chef japonais Seiji Ozawa. En 2005, alors internationalement connu et directeur musical de l'Opéra de Vienne, il créait cet espace où les solistes de demain pourraient travailler le répertoire du quatuor à cordes. «Parce qu'il exige des qualités indispensables à tout musicien accompli, à commencer par l'écoute, explique Blanche d'Harcourt, directrice artistique de l'Académie. On doit trouver un son commun, accepter le compromis, parler d'une seule voix.»

Lire aussi: Seiji Ozawa: «Un jour, j'ai oublié ma baguette»

Agés de 18 à 27 ans et sélectionnés lors d'un concours, les participants explorent en profondeur, encadrés par des coachs de haut vol, une seule et même œuvre – une bulle rare dans ces carrières naissantes où tout va très vite, note Blanche d'Harcourt. De quoi permettre, aussi, de faire naître des amitiés, de futures collaborations, «un autre rapport à la musique». Et des concerts présentant dans la foulée le fruit de ce travail intensif.

Strauss et «Ranz des vaches»

Au cœur de cette 19e édition, les Métamorphoses de Strauss. Une pièce achevée en 1945, emplie du désarroi que ressentait le compositeur face à son Allemagne détruite. «C'est une œuvre très exigeante, déjà parce qu'elle est composée de 23 partitions de solistes (cinq quatuors plus trois contrebasses). Mais aussi parce qu'elle exige des musiciens, pour rendre compte de ces sentiments mêlés, qu'ils entreprennent un voyage intérieur», souligne Blanche d'Harcourt.

Jeudi, dans la cour du château de Rolle, cette harmonie mélancolique résonnera avec celles du Chœur des armaillis de la Gruyère, qui interprétera notamment le fameux Ranz des vaches – une collaboration devenue tradition, née d'un coup de cœur de Seiji Ozawa pour ce chant traditionnel suisse –, le tout suivi d'un dîner.

D'autres pièces (quatuors, évidemment) animeront, les jours suivants, des concerts de l'Académie à Genève, Martigny et Montricher. Pour qui voudrait entendre la relève vibrer.

Concerts de l'Académie: avec le Chœur des armaillis de la Gruyère, château de Rolle, jeudi 6 juillet à 19h30. Entrée libre, suivie par un cocktail dînatoire convivial. Puis: Victoria Hall à Genève di 9, Fondation Gianadda à Martigny lu 10, Fondation Jan Michalski à Montricher le mardi 11 juillet.



This post first appeared on Blog De Raoued, please read the originial post: here

Share the post

A Rolle, jeunes solistes rencontrent armaillis

×

Subscribe to Blog De Raoued

Get updates delivered right to your inbox!

Thank you for your subscription

×