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🌊 Hors-série : Cherbourg, aventures transatlantiques

Mardi 23 mai 2023

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Face à la mer

Fenêtre sur littoral

Bonjour à toutes et à tous,

Des millions de voyageurs ont foulé le sol de Cherbourg du 19e au 20e siècle, avant de voguer vers d'autres horizons.


Dans ce numéro spécial, cette semaine, nous explorons les aventures transatlantiques de la "porte des Amériques", thème du dernier hors-série de La Presse de la Manche.


120 pages d'une formidable épopée, dans le sillage des grands navires qui ont jalonné l'histoire maritime locale, à l'écoute des témoins et acteurs des dernières grandes heures du trafic transatlantique, et en arpentant les quais et la salle Des Pas Perdus de la salle maritime.


Vous pouvez le commander en ligne


A très vite !


Bonne lecture,

Frédéric Patard

Responsable des hors-séries

La Presse de la Manche

Cherbourg, sur la route des Amériques

Un panneau de la gare Saint-Lazare, à Paris, en 1957, promeut le train transatlantique à destination de Cherbourg ©Section cinématographique SNCF

Partir pour fuir la misère, partir pour fuir un pays où on n'est pas libre, voire persécuté pour ses opinions politiques ou religieuses. Partir pour se donner une nouvelle chance.


L'envie d'exode de millions de personnes vivant dans toute l'Europe prend son essor à partir de la moitié du XIXe siècle.


Cette envie d'exode est encouragée par deux phénomènes : le progrès technique qui permet, par le train puis par les bateaux, de franchir des milliers de kilomètres à travers l'Europe, puis à travers l'Atlantique.


Ensuite, par le fait que les jeunes nations américaines (Nord et Sud) ont besoin de populations pour peupler leurs vastes espaces et fournir une main-d'œuvre à leur économie naissante.

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De 1869 à 1969, quatre millions de personnes sont passées par le port transatlantique de Cherbourg, dans les deux sens. On peut raisonnablement estimer qu'un million étaient des migrants, le reste étant des passagers "normaux".


Un chiffre important, mais qui place Cherbourg en dessous des grands ports d'émigration européens qu'ont été Hambourg, Liverpool ou encore Gênes.


Entre 1890 et 1920, ils seront ainsi plus de 18 millions d'Européens à venir s'installer aux Etats-Unis.


1926 fut une année record, avec 82 188 émigrants passés par Cherbourg.

Les paquebots, ces géants des mers

Le Queen Mary à Long Beach ©Christophe Finot / Wikimedia

A partir des années 1830, la navigation à vapeur prend lentement, mais sûrement le pas sur la navigation à voile. Quand il fallait auparavant un mois pour traverser l'Atlantique, il suffit désormais d'une grosse dizaine de jours.


Les progrès de la construction navale avançant à grand pas dans cette époque de révolution industrielle, on voit rapidement apparaître des navires non seulement plus rapides (grâce à la vapeur et l'hélice), mais aussi plus réguliers (dépendant de moins en moins des vents), plus solides (l'acier remplaçant le bois), et plus grands.


Autant d'innovations qui ouvrent de nouvelles perspectives commerciales dans les relations maritimes entre l'Europe et les Amériques.


On voit alors naître en l'espace de quelques années les grandes compagnies maritimes qui vont régner sur les océans pendant des décennies : la Royal mail anglaise est fondée en 1838, suivie en 1840 par la Cunard, en 1845 par la White Star, en 1847 par la Hamburg Amerika, puis en 1857 par la Norddeutscher Lloyd.

Le vent en poupe

🤠 Fuite vers l'Ouest. Grâce à la vitesse de traversée, Cherbourg s'inscrit sur la carte des ports d'émigration européenne vers l'Amérique dès le XIXe siècle.


💨 Le plus rapide. Le "Ruban Bleu" récompense le navire ayant traversé le plus rapidement l'Atlantique. Le dernier paquebot détenteur du trophée est le United States, qui en 1952 traverse l'Atlantique en 3 jours, 10 heures et 40 minutes (sens est-ouest) et 3 jours 12 heures et 12 minutes (sens ouest-est).


🚢 La Queen Mary. Inauguré en 1936, le paquebot de la compagnie Cunard fait 310 mètres de long. De 1936 à 1967, il permet une traversée de l'Atlantique par semaine (dans les deux sens). 1560 passagers peuvent embarquer.


🕵️ Queen maps. On peut visiter le Queen Mary sur Google Maps 

Le Queen Mary peut emmener 1 560 passagers (1 850 pour le Normandie). Pendant la WW2, 16 683 soldats sont transportés en un seul voyage.


🛳️ Royal mail. Très présente à Cherbourg pendant près d'un siècle, entre 1869 et 1964, avec ses paquebots Aragon ou Andes. Elle était la seule compagnie, qui en passant par Cherbourg, permettait de gagner l'Amérique du Sud (Brésil, Uruguay et Argentine) en quinze jours au mieux.

Pourquoi, en anglais, les navires sont-ils toujours du genre féminin ?

Dans la langue anglaise, le "she" (ou le "he" masculin) sont strictement réservés aux êtres humains, et tout le reste (objet, animal...) est habituellement désigné en anglais par le prénom neutre "it".


Sauf... Sauf si, par exemple, on entretient une relation spéciale avec un objet ou un animal. Quand ils parlent avec adoration du Queen Mary 2, les Anglais utilisent donc le prénom "she", alors qu'en français, on dit "le" Normandie, le Queen Mary ou la Jeanne d'Arc.


Pourquoi ? On pense qu'autrefois, les femmes étant interdites à bord, les marins procédaient à un "transfert amoureux" vers leur bateau, celui-ci étant dès lors désigné par un prénom féminin.

On savait qu'on était le lundi ou le jeudi en entendant les sirènes du Queen.


— Gérard, souvenir d'enfance d'un Cherbourgeois.

100 000

Le 14 avril 2004, 100 000 personnes accueillent le Queen Mary 2 pour sa première escale à la gare transatlantique de Cherbourg. Toujours opérationnel, aujourd'hui, le paquebot de 345 mètres de long peut accueillir 4 000 personnes (passagers et membres d'équipage). Il est l'un des dix plus gros paquebots du monde aujourd'hui.

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La gare transatlantique

La gare transatlantique de Cherbourg ©DR

Il fallait à Cherbourg un bâtiment aussi grand que les rêves d'Amérique des voyageurs et migrants. Inaugurée en 1933, sa gare transatlantique était attendue depuis les années 20.


A son inauguration, la presse française l'appelle "gare maritime de Paris" ou "porte de France". On y arrive directement en train depuis Paris, dans un hall qui peut accueillir quatre convois. Elle remplace une première mouture, moins monumentale, de la gare maritime inaugurée en 1912.


La salle des pas perdus et la salle des bagages séparent le grand hall des trains du quai de France, où les paquebots amarrés attendent leurs passagers. Dans la salle des pas perdus, on trouve plusieurs commerces : un bar, une poste, une parfumerie.




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