A Genève, des télécabines en musique

L'écomusée de l'Association pour le patrimoine industriel accueille une exposition et trois installations explorant les mécaniques sonores des téléphériques

Pas loin de la gare Cornavin, placée au bout d'une impasse, on retrouve une adorable cour au charme d'antan, devant un ancien bâtiment industriel où siège l'écomusée de l'Association pour le patrimoine industriel. Ses murs renferment de nombreuses machines du patrimoine industriel que l'institution valorise à travers des expositions et événements, et notamment par une ancienne imprimerie fonctionnelle.

«Machines, documents mais aussi œuvres d'art, le fonds cantonal de l'écomusée est très variée», explique le directeur Franck Vacheron à propos du trésor muséographique qui respire et intrigue au fils de ses événements, boostés par la synergie de plusieurs associations et intervenants.

Actuellement, en collaboration avec l'ensemble Batida et l'Association Amalthea, l'écomusée accueille trois installations sonores. Proche d'un jouet, Télécatida, à la forme d'une télécabine miniature, s'active manuellement grâce à une manivelle. A la place des cabines, des cloches en acier, réalisées par le luthier Léo Maurel, sonnent lorsqu'elles viennent percuter la queue des divers doudous en forme de vaches. Transformées en objets mécaniques, leurs queues tournent plus au moins vite selon la vitesse qui se règle depuis le nez de chaque doudou.

Un orchestre de haut-parleurs dans une télécabine

En plus de cet «instrument de musique pastoral», on retrouve aussi l'univers du musicien Pierre Thoma, qui compose avec des sons existants et non transformés qu'il coupe, remixe et diffuse de manière spatialisée pour restituer une expérience très subtile de toute la machinerie et câblerie relative aux télécabines.

Dans la cour, place à un orchestre de haut-parleurs dans la télécabine Viens donc! Vien don!, signée par l'ensemble Batida et Thierry Simonot, qui conjugue cor des Alpes, yodel, voix, cloches, gongs pour deux pièces acousmatiques de cinq minutes au rythme entraînant.

A noter que l'écomusée accueillera du 26 au 28 mai et les 3 et 4 juin le Festival Langage, qui proposera une ribambelle d'ateliers (cyanotype, typographie et reliure, écriture, origami…), un marché de livres d'occasion, des concerts et l'intervention d'auteurs-éditeurs tels que Sylvie Doizelet et Eric Dussert.

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Ecomusée de l'API, rue Vuache 25, Genève, lu-ve 10-18h, Patrimoineindustriel.ch.