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Coup de foudre ⚡️

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Bonjour raoued,
Aujourd'hui : "Coup de foudre"
Où l'on fait une rencontre électrique.

 

1838, Londres. Le physicien Michael Faraday élève un étrange animal aquatique dans son laboratoire de la Royal Society. Longue de deux mètres, la créature amazonienne ondule dans son bassin comme un gros serpent noir.

Mais qu'est-ce qui peut pousser le grand spécialiste de l'électricité à s'intéresser à une anguille, aussi géante soit-elle ?

Thomas Phillips, Michael Faraday, 1842, huile sur toile, 90,8 x 71,1 cm, National Portrait Gallery, Londres
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En réalité, le lien entre biologie et électricité n'est pas nouveau, car on sait depuis 1780 que c'est l'électricité qui actionne les muscles. Mais là, c'est différent. À en croire les récits des chasseurs, l'anguille pourrait générer des décharges électriques à même d'assommer… un cheval !

Anguille électrique, 2020, photo : David Liittschwager
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Pour Faraday, des cellules spécialisées pourraient produire cette décharge. Mais pas question de croire à des ragots d'aventuriers ! S'il veut connaître la force du phénomène, il doit mettre les mains dans le cambouis : il saisit donc le poisson-serpent par le milieu, avec les deux mains rapprochées. Quelques picotements, de légères traces de brûlure, mais rien de grave.

Deuxième expérience : il saisit la tête d'une main et la queue de l'autre. Cette fois-ci, une terrible décharge le sonne complètement !

Illustration Artips Sciences, Magalie Jourdain
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Si l'intérêt de l'expérience est… discutable, Faraday était sur la bonne piste : les anguilles électriques possèdent effectivement des milliers de cellules spécialisées, les électrocytes, qui fonctionnent comme de minuscules piles empilées les unes sur les autres.

Anguille électrique et ses électrocytes, illustration Artips Sciences, Magalie Jourdain
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Sans stimulation, l'intérieur d'une électrocyte est rempli d'ions négatifs, du chlore principalement. Les deux faces de la cellule sont donc négatives, ce qui donne le même résultat qu'une pile avec deux côtés "moins", c'est-à-dire rien.

Mais lorsque l'anguille est touchée, les électrocytes reçoivent un signal nerveux qui ordonne à une des faces de devenir positive.

Fonctionnement du signal nerveux, illustration Artips Sciences, Magalie Jourdain
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On se retrouve avec une face de la cellule négative et l'autre positive : ça y est, on a une vraie pile qui génère du courant électrique ! Il ne manque plus qu'une proie (ou un scientifique très impliqué) pour compléter le circuit et activer toutes les électrocytes situées entre ses deux mains. Et plus les mains sont écartées, plus il y a d'électrocytes activées, et plus la décharge défrise !

Plutôt choqué par ces décharges de plus de 600 Volts, Faraday arrêtera rapidement la biologie, discipline pour laquelle il n'était visiblement pas très doué…

Regarder C'est pas Sorcier, piles et batteries, 2014 (vidéo)
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Le courant passe entre nous ?
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Pour en savoir plus :

Sur un biologiste moderne qui s'électrocute aussi volontairement

Sur l'invention de la pile et l'inspiration des poissons électriques

Sur la production d'électricité de l'anguille (animation en anglais)



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