On trouve dans le Canton du Vaud l'une des impositions les plus élevées de Suisse. La droite, qui a reconquis la majorité gouvernementale au printemps dernier, avait fait de la baisse fiscale son principal thème de campagne. Une fois la promesse posée, c'est cependant une certaine désorganisation - ou, disons, une grande diversité des idées - qui prévaut dans la manière de s'y prendre. Pour le Conseil d'Etat, il faudra trier entre les propositions qui se sont multipliées. En même temps, la problématique des finances cantonales vaudoises, désormais dirigées par la centriste Valérie Dittli s'est complexifiée. D'abord, par la crise du covid, et les diverses aides, prêts, soutiens, qui ont laissé des traces. Puis, par les difficultés de la Banque nationale suisse: le canton avait budgété que l'institution lui verserait 187 millions de francs, et cet argent va manquer cette année. Ensuite, les négociations entre canton et communes, on vient de l'apprendre, ont abouti à un changement de la répartition des dépenses sociales: désormais, le canton en assumera 83%, au lieu de 66,6% aujourd'hui. Enfin, la crise actuelle au sujet de l'indexation des salaires de la fonction publique pourrait encore coûter au canton. En attendant, la droite repart en campagne, pour les fédérales cette fois-ci. En espérant voir les fruits de ses demandes aboutir - au moins par un premier geste symbolique - d'ici la fin de l'année. |