Chère lectrice, cher lecteur, Comme le dit mon collègue Denis Delbecq, c'est comme si un tabou était tombé. Certains chercheurs n'hésitent plus à se lancer dans des expériences pirates de géoingénierie, cette approche qui consiste à modifier l'atmosphère pour freiner le changement climatique. Un scientifique britannique a ainsi récemment expédié dans le ciel des ballons remplis de particules de soufres, dans l'objectif de réfléchir une partie du rayonnement solaire, et donc d'abaisser les températures. En envisageant sérieusement ce type de techniques, les partisans de la géoingénierie font-ils preuve de réalisme, alors que le monde peine à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et donc à contenir ses émissions de gaz à effet de serre? Ou ces expériences - dont on ignore si elles peuvent avoir des effets secondaires - ne sont-elles qu'un prétexte pour éviter de prendre des mesures en faveur du climat? Nous vous livrons les clés pour comprendre ce débat autour duquel les esprits s'échauffent de plus en plus. Bonne lecture! | – Pascaline Minet, journaliste scientifique |
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#01 Refroidir le climat, une idée qui se réchauffe Après que des expériences d'injection de soufre dans la stratosphère ont été réalisées en catimini, des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent pour défendre – ou contester – les recherches sur le refroidissement du climat. Enquête |
#02 Les expériences de géo-ingénierie sont essentielles mais doivent être réglementées OPINION. C'est lui qui a lancé dans la stratosphère un ballon contenant du dioxyde de soufre, pour étudier comment cela pourrait contribuer à rafraîchir le climat. Critiqué par des collègues, Andrew Lockley, ancien de l'UCL, se justifie (English version below) |
#03 Le gouvernement américain approuve un projet controversé de forage pétrolier en Alaska Alors que Joe Biden avait promis de ne pas autoriser de nouveaux projets pétroliers sur les terres fédérales, son administration a donné son feu vert au projet Willow de ConocoPhillips, malgré la pression des associations environnementales |
#04 Les calamars, une cible toujours plus prisée en haute mer Une étude relève l'augmentation spectaculaire de la pêche aux céphalopodes dans des régions du large où les pêcheries ne sont pas régulées. Elle confirme l'appétit grandissant pour la faune qui vit à des milliers de kilomètres des côtes, au risque d'accélérer l'épuisement des stocks |
#05 Laurence Boisson de Chazournes: «Le traité sur la haute mer consacre l'évolution du droit à l'environnement» Samedi, les 193 Etats membres de l'ONU ont réussi à s'entendre sur le premier traité sur la Haute Mer. Un pas historique. Professeure de droit international à l'Université de Genève, Laurence Boisson de Chazournes en explique les enjeux |
#06 Aux Maldives, l'histoire entre le requin et l'homme tâtonne Si les Maldives ont converti leurs mers en sanctuaire pour requins, le prédateur doit survivre dans un environnement perturbé par le tourisme et le développement |
#07 Autorisation des pesticides: le droit de regard des associations mis en péril Une proposition de la Commission de l'économie et des redevances du Conseil national veut limiter la possibilité de recours des organisations de protection de l'environnement lors de la mise sur le marché des produits phytosanitaires |
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