Chère lectrice, cher lecteur, C'est devenu l'ennemi public numéro un. Bannie au sein des administrations aux Etats-Unis, au Canada, au Danemark et dans plusieurs instances de l'Union européenne, Tiktok serait le mal incarné, à en croire les critiques. L'application chinoise de mini-vidéos volerait les données de nos téléphones, nous espionnerait pour le compte de Pékin, diffuserait massivement de la désinformation et nous abrutirait sciemment. Sur tous ces points, TikTok, éditée par la société chinoise ByteDance, est-elle vraiment plus nocive que Facebook? Nous l'examinons ce samedi point par point. Conclusion: une grande partie de ce que l'on reproche aujourd'hui à TikTok, Facebook le pratique depuis un moment. L'application américaine est elle aussi extraordinairement curieuse, espionnant même celles et ceux qui ne l'utilisent pas. Cela permet de mettre en perspective les reproches adressés à TikTok. Reste que son utilisation comme outil de «soft power» par la Chine est un grand point d'interrogation. Bonne lecture! – Anouch Seydtaghia, journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies |