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Pour tout savoir ou presque du jargon du Tour de France : lexique du cyclisme sur route

Le vélo possède un langage unique permettant d’exprimer actions et émotions. Ce langage dynamique se compose de détournements de sens de mots familiers (exploser…). D’associations de termes inattendues (chatouiller les pédales…), d’emprunts à des langues étrangères (tempo, gruppetto pour l’italien…), de troncations (intox…). Et de néologismes (bordurer…).

En somme, un espéranto original qui permet aux cyclistes de se comprendre. Et que personne ne doit ignorer pour briller au café des sports. En juillet, avec le Tour de France, le jargon du cyclisme (langage très développé) est mis en avant avec cette sélection d’expressions originales.

Jargon Tour de france

À la pédale : contrairement à certaines situations, gagner à la pédale signifie remporter une victoire méritée, comme un champion.

Aller, partir dans les coups : non, ce n’est pas une promenade mais simplement l’art de se faufiler dans les tentatives d’échappée.

Avaler une bosse : surmonter les montées et les ascensions sans montrer la moindre difficulté. Comme si l’on dégustait un délicieux St Émilion.

Avoir des traces de pneu sur la langue : se cacher lâchement derrière un coéquipier sans prendre son tour en tête.

Avoir le compteur bloqué : être incapable d’accélérer davantage, malgré toutes les prières adressées à son dieu préféré.

Avoir la pancarte : se dit d’un Coureur qui est le favori de la course, le coureur à surveiller.

Avoir la socquette légère : Un cycliste à la socquette légère est assurément en pleine forme. Il semble à l’aise, presque flottant, tandis que les autres concurrents éprouvent des difficultés.

Avoir un bon, un billet de sortie : privilège généralement accordé aux équipiers dévoués, aux fidèles serviteurs ou aux locaux de l’étape qui ne représentent pas une menace pour les leaders et que l’on laisse s’échapper pour qu’ils puissent briller un instant.

Avoir une fringale : Un coup de fatigue soudain frappe un coureur mal alimenté. On peut également parler d’hypoglycémie.

Boucher un trou : rattraper un cycliste ou un groupe de cyclistes qui s’étaient intelligemment échappés.

Brûler le ravitaillement : On parle d’un coureur qui profite de la zone de ravitaillement et du ralentissement qui en découle pour lancer une attaque et tenter de prendre de l’avance.

Chasser : pourchasser un échappé. Comme cela peut parfois être complexe, il est nécessaire d’organiser la chasse, comme au temps des chasses à courre.

Chasse à la canette : À la recherche de boissons jusqu’aux années 1960, lorsque les coureurs devaient les trouver eux-mêmes. Ils s’arrêtaient fréquemment aux fontaines pour remplir leurs gourdes, mais ils se rendaient parfois dans les bars pour prendre des canettes et autres rafraîchissements.

Coup de fusil : démarrage soudain et puissant, visant à éprouver et impressionner les concurrents.

Dégueuler sa bouillie : l’intensité de l’effort peut provoquer des vomissements. La bouillie était autrefois l’aliment principal des cyclistes.

Descendre à tombeau ouvert : quand la vitesse en descente devient excessive, les portes du tombeau s’ouvrent, prêtes à accueillir l’imprudent.

Emmener le sprint : en arrivant, se positionner devant son coéquipier le plus rapide pour le protéger du vent, puis s’écarter brusquement près de la ligne pour lui permettre de terminer le travail.

En tomber une à droite : se dit d’un coureur en forme décidant de réduire d’une dent sur le pignon arrière pour obtenir un braquet plus grand.

Être à pied : être épuisé, avancer au rythme d’un piéton. « Eh bien, tu n’es pas encore arrivé ! ».

Être dans la mafia : groupe de coureurs appartenant à différentes équipes, mais unis pour une journée spécifique.

Être pendu : expression décrivant un coureur avançant si lentement que sa principale préoccupation est de ne pas tomber de son vélo.

Faire l’accordéon, l’élastique : mouvement constant consistant à être distancé, puis à revenir sur le peloton.

Faire la fontaine : malheureux cycliste chargé d’approvisionner en bidons d’eau ses coéquipiers bien abrités dans le peloton, effectuant des allers-retours incessants vers la voiture du directeur sportif qui traîne à l’arrière de la course.

Faire péter l’élastique : accélérer progressivement pour étirer le peloton et provoquer une cassure.

Flamme rouge : petit drapeau triangulaire rouge, placé au-dessus de la chaussée, signalant enfin le dernier kilomètre de la course.

Frotter : lors du sprint final à 60 km/h, jeu de corps avec les épaules et les jambes pour tenter de se faire une place au soleil.

Gruppetto : d’origine italienne, cette tactique consiste en un rassemblement de tous les coureurs qui ne sont pas des spécialistes en montagne, et qui s’organisent pour rouler ensemble afin d’atteindre l’arrivée avant les délais d’élimination.

Jeter le vélo sur la ligne : puisque c’est la première partie du vélo qui franchit la ligne qui compte pour juger l’arrivée, les sprinteurs agiles essaient de pousser leur vélo au dernier moment en étendant les bras et en reculant leur corps pour projeter leur machine vers l’avant.

Marquer à la culotte : Ce terme représente le fait de surveiller attentivement un adversaire. Marquer un concurrent en se positionnant derrière lui et en le suivant de près.

Mettre la grande soucoupe / Mettre le grand : monter sur sa bicyclette un très gros plateau à l’avant (56 dents) pour montrer aux autres qu’on est très puissant.

Mettre les mains en bas des cocottes : positionner les mains en bas du guidon afin d’imposer un rythme plus soutenu. Signe évident que les choses sérieuses commencent.

Mouliner : non meunier, je ne m’adresse pas à toi. Je précise simplement que mouliner en vélo consiste à utiliser un braquet de manière à pédaler avec une grande cadence.

Partir en chasse-patate : Un coureur dans cette situation n’est manifestement pas bien placé. Cela indique qu’il se trouve isolé entre deux groupes, avec peu de chances de rejoindre l’avant.

Passer par la fenêtre : Dieu merci, ce n’est qu’une métaphore ! Néanmoins, le coureur qui passe par la fenêtre n’est pas loin de l’enfer, puisque cela signifie qu’il a été largué.

Prendre la roue : action non malveillante qui consiste simplement à se positionner juste derrière la roue d’un collègue. Pour mieux se protéger du vent.

Prendre un éclat : cher ami poilu, tu comprendras mieux que quiconque que prendre un éclat sur un vélo est souvent irréversible. Largué, le cycliste presque inerte va alors très rapidement perdre du terrain.

Rampaillon : côte que les ingénieurs de la DDE se sont appliqués à rendre très raide.

Relayer : se dit d’un coureur qui passe gentiment devant ses camarades pour les protéger à son tour du vent coquin. Le relais peut être court ou long selon la forme du jour.

Rester au chaud : se mettre à l’abri au milieu du peloton pour éviter de fournir trop d’efforts.

Sauter, se faire sortir : se dit d’un coureur qui est éjecté d’un groupe en raison d’un manque de capacités physiques.

Se relever : ce n’est pas un numéro d’équilibriste, mais plutôt une diminution drastique de l’effort, visible par un buste qui se redresse bien haut.

Tirer sur le guidon : action habile où la traction des bras s’oppose à la poussée des jambes, dans le but de renforcer le coup de pédale.

Conclusion

Ces expressions et termes sont couramment utilisés dans le monde du cyclisme pour décrire différentes situations et actions des coureurs. Ils permettent de mieux comprendre les stratégies et les efforts déployés par les cyclistes lors des courses et des entraînements.

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