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DE L’EMPRESSEMENT DE LA FRANCE A JOUER BREXIT

Le référendum du 23 juin 2016 qui avait pour but de donner aux Britanniques la possibilité de se prononcer pour ou contre un Brexit, fera date dans l’histoire de l’Europe. Ce chapitre sera d’ailleurs très certainement inscrit Dans Les prochains livres d’histoire comme l’un des événements marquants du XXIe siècle. Mais de nombreux épisodes restent à écrire.
Si la chancelière allemande Angela Merkel a appelé vendredi 24 juin les 27 États de l’Union européenne à ne pas prendre de décisions trop « rapides et simples » et à se donner le temps de la réflexion, le président François Hollande a pour sa part demandé au Royaume-Uni d’enclencher le processus de sortie rapidement. Une ligne de conduite que le ministre des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a confirmé dans une interview accordée au Parisien, samedi 25 juin, ce dernier allant jusqu’à demander à ce qu’un nouveau premier ministre britannique soit désigné d’ici « quelques jours »
Pourquoi tant de précipitation côté français ?
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne a, il est vrai, reproché à David Cameron d’avoir annoncé que sa démission en qualité de Premier ministre interviendrait dans les 3 mois. Pourquoi attendre ?
Une fois de plus, force est de constater le côté bazars des déclarations faites par les uns et les autres au lendemain du choc Brexit.
Repenser les fondements de l’Europe et son mode fonctionnement apparaît certes indispensable. Il semble en effet primordial de remettre les choses à plat dans les meilleurs délais, sachant qu’un phénomène de contagion pourrait s’emparer d’autres peuples représentatifs de pays membres de l’Union européenne.
On voit toutefois assez mal comment il serait possible de proposer en des temps records une formule miracle susceptible de redonner confiance en l’Europe, nombre de citoyens se montrant pour l’heure on ne peut plus critiques. Bien qu’un tiers des Français se déclarent favorables à l’organisation d’un référendum type Brexit en France, se lancer dans une telle consultation aujourd’hui constituerait une grossière erreur dont les conséquences pourraient s’avérer particulièrement catastrophiques.
Et ce pour plusieurs raisons.
L’image de l’Europe est écornée. Seule une minorité, essentiellement des jeunes, qui n’ont pas tous la possibilité de voter, seraient amenés à se montrer partisans d’une adhésion.
Par ailleurs, la situation actuelle de l’économie n’est pas favorable. En dépit d’améliorations récentes en matière d’activité, les derniers chiffres du chômage n’apportent aucun crédit à la politique conduite pour garantir le renversement de la courbe.
De plus, lorsque Valérie Pécresse, Présidente de la région Ile de France laisse entendre que ce territoire va devenir le lit des entreprises françaises et étrangères choquées par le Brexit, c’est aller un peu vite en besogne et témoigner un empressement quelque peu démesuré. Car rien n’est moins sûr.
Enfin, avec la loi Travail et les mouvements de contestation auquel le texte donne lieu, il y a en l’état actuel peu de chances pour que des chefs d’entreprise comme des salariés voient actuellement en la France un Eldorado.
Le côté improvisation de nos hommes et femmes politiques est donc assez préoccupant.
Quel intérêt aurions nous à bâcler la refonte d’une Europe qui n’a pas su jusqu’ici répondre aux attentes ? A moins qu’une baguette magique soit restée cachée dans une armoire à Bruxelles.Chronique audio à venir semaine prochaine



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