Les questions liées au télétravail durant la pandémie font couler beaucoup d’encre. Il ne se passe pas une journée sans que Nous lisions des études, des commentaires et des retours d’expérience sur le sujet.

Le télétravail offre certes de la flexibilité, le choix de travailler quand on veut et où on veut, mais il apporte aussi son lot d’inconvénients. Ils sont vécus différemment d’une personne à l’autre. On s’entend pour dire que chaque employé est différent, mais que des tendances se dégagent au bout d’une année de télétravail accepté ou forcé.

Durant l’année écoulée, nous avons appris de nouveaux concepts relatifs au télétravail en temps de pandémie, comme la fatigue Zoom, l’augmentation de l’épuisement professionnel et différents autres syndromes liés au travail à la maison.

Dans cet article, nous tenterons de faire connaître ces syndromes. Ceci est une liste non exhaustive. Nous n’avons aucunement la prétention de tout énumérer. Le but est de sensibiliser sur certains dangers qui guettent les personnes en télétravail.

La fatigue Zoom

Zoom fatigue pour les anglophones. Si les applications de messagerie instantanée vous sortent par les yeux, si vous passez votre temps sur Zoom, Slack, Teams, Messenger ou autre application à fixer votre écran, alors vous êtes probablement atteint.

Il est clairement établi que nos yeux n’ont pas été conçus pour fixer des écrans à longueur de journée. Vous pouvez donc développer plusieurs symptômes tels que : 

• Maux de tête
• Douleurs oculaires
• Vision double

Pour éviter d’en arriver là, rien de mieux que le repos. Une autre méthode peut vous aider : celle du 20-20-20. Pour chaque 20 minutes passées en face d’un écran, fixez un objet à 20 pieds pendant une vingtaine de secondes. Ainsi, vos yeux se reposent un peu et vous pourrez continuer votre travail. N’hésitez pas à prendre une feuille de papier et un crayon quand c’est possible. Que ce soit pour schématiser un projet ou organiser une réunion. Tout ce qui peut vous éloigner de la lumière bleue de votre écran, dites oui!

L’isolement et le stress

Finie la camaraderie au bureau, les cafés qu’on prend avec les collègues et les repas conviviaux. Tous ces moments qu’un humain en tant qu’être social a besoin pour son bien-être émotionnel disparaissent en télétravail. La camaraderie, c’est désormais sur un écran que ça s’exprime.

Ce qui en résulte : un sentiment d’isolement qui peut mener à une détresse psychologique. La santé mentale des Canadiens n’a cessé de se détériorer au fil du mois pendant la pandémie. Plus d’une personne sur trois affirme être en détresse psychologique, ce qui est énorme.

Malheureusement, les femmes payent un lourd tribut encore une fois face à cette pandémie. Alain Marchand, professeur à l’École des relations industrielles de l’UdeM pense que : “Les données montrent que les femmes courent 27 à 69 % plus de risques que les hommes d’avoir des atteintes à la santé mentale, mais l’écart est cependant plus faible pour la détresse psychologique et l’épuisement”.

Les plus chanceux pourront ressentir un stress supplémentaire, sans finir avec des problèmes de santé mentale. En effet, c’est de plus en plus difficile de concilier travail et vie de famille. Il faut dire qu’avec toute la bonne volonté d’adaptation que peuvent avoir certains employeurs, la répétition de journées identiques et fragmentées, durant lesquelles il est difficile de se concentrer conduit à un stress certain.

Nous avons souvent parlé de l’importance de séparer espace de vie et espace de travail. Si la personne en télétravail habite une grande maison, cet aménagement est possible. Dans un appartement, il l’est beaucoup moins. Cette absence de frontières entre les deux vies (travail/famille) peut nous conduire à l’épuisement, surtout quand nous ne l’avons pas voulu. 

Épuisement professionnel

L’épuisement professionnel est une suite logique d’une accumulation de stress, d’isolement et de solitude face à ces symptômes. À trop solliciter notre cerveau et à lui imposer un stress permanent, il nous lâche et notre moral flanche. Sachez demander de l’aide quand il le faut, à reporter des échéances que vous ne pouvez pas tenir et à parler à vos gestionnaires si le problème persiste.

Il n’y a pas un moment comme celui-ci pour qu’on vous comprenne et qu’on fasse preuve d’empathie envers vous. Ne vous sentez pas gênés de tirer la sonnette d’alarme quant à votre état psychologique.

Le mode de vie imposé par la pandémie n’est pas naturel. Ce n’est pas un hasard que les campagnes de sensibilisation pour la santé mentale se multiplient. Vos proches et vos collègues peuvent vous aider sans vous juger.  

Procrastination liée au travail à la maison

Si vous êtes déjà de nature à laisser au lendemain ce que vous pouvez faire le jour même, vous avez sûrement maintenu cette habitude durant cette année. Selon des études, la procrastination est en fait un trouble émotionnel qui nous conforte. Quand nous reportons des tâches qui représentent des corvées, nous nous sentons mieux. Ce plaisir est temporaire puisqu’on connaît la suite : nous sommes submergés par des tâches de dernière minute. Cette situation augmente notre stress et pour diminuer ce stress, nous reportons d’autres tâches, etc.

Ce cercle vicieux est aggravé par le fait que nous soyons en télétravail.

Le nombre de distractions qui nous entourent quand on travaille à la maison est innombrable : téléphones, bruits de l’extérieur, tâches ménagères, enfants à la maison… Plus on limite ces distractions, plus on peut avancer dans notre travail.

Étalement de la journée de travail

Le revers de la médaille de la flexibilité, c’est qu’on peut travailler quand on veut et d’où on veut. Le fait de ne plus avoir un créneau horaire précis de travail nous pousse à organiser autrement nos journées de travail.

De ce fait, nos journées de travail ont tendance à s’étirer. Le 9 à 5 n’existe plus vraiment en télétravail. L’étirement des journées de travail fait donc partie des principaux inconvénients du télétravail. Il est souvent source de stress et de pression au travail.

Pour finir…

Le télétravail ne comporte pas que des avantages, nous avons pu énumérer quelques inconvénients de ce mode de travail. Pour cette raison, de plus en plus d’employeurs pensent à intégrer un mode de travail hybride à la fin de la pandémie, histoire de prendre le meilleur des deux mondes.

Ce qui est certain, c’est qu’avant même la fin de cette pandémie, notre rapport au travail a changé. Il est devenu omniprésent pour certains, ce qui cause de l’épuisement.

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