Dans la zone Euro, la croissance est d’ailleurs plus forte que prévue (2% sur les 4 derniers trimestres) et le marché de l’emploi semble repartir. En conséquence, Mario Draghi, Président de la Banque Centrale Européenne, a décidé de poursuivre le désengagement du rachat de dettes souveraines. « La BCE ne rachètera que 30 milliards d'euros de dettes par mois à partir de janvier 2018, après une première baisse 20 milliards en avril dernier, passant de 80 à 60 milliards » , explique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi. La BCE a confirmé que ce nouveau cap sera maintenu au moins jusqu’à septembre 2018, mais, afin de rassurer les marchés, le taux directeur va rester à 0%
Ne nous y trompons pas. Aujourd’hui, face à une demande en baisse en cette rentrée, les banques ont intensifié leurs efforts, en rognant leurs marges, pour attirer la clientèle d’emprunteurs . « Il ne s’agit que d’une fluctuation temporaire », souligne Philippe Taboret. La tendance de fond va rester à la hausse des taux. « Dès que le taux d’inflation cible sera atteint en zone Euro, la BCE relèvera elle aussi son taux directeur », précise-t-il. La hausse sera plus ou moins rapide en fonction du redressement économique.
Qu’attendre de cette hausse ? « La hausse des taux de crédits immobiliers est irrémédiable, indique Philippe Taboret. Mais elle restera limitée, la croissance et l’inflation progressant lentement ». Pour le 1er semestre 2018, on peut s’attendre à franchir la barre des 2% en taux fixe sur 20 ans, contre 1,80% aujourd’hui « Ces conditions restent très attractives et permettent au plus grand nombre d’emprunter les sommes nécessaires pour réaliser leur projet immobilier à moindre coût », conclut-il.