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LE BAOBAB DE STANLEY

de Guillaume Jan
Roman biographique - 230 pages
Editions François Bourin - 2009
Editions Livre de Poche - octobre 2016

Guillaume Jan se décide à partir, un peu sur un coup de tête, un peu à cause de sa rupture amoureuse, en plein hiver 2007-2008. Sur la carte, Zanzibar l'attire, comme un rêve qu'il ne sert à rien de repousser plus longtemps, comme un nom qui résonne d'ailleurs, de dépaysement, de fantasme. A Zanzibar, il découvrira une île paradisiaque et défraîchie, avant de se replonger dans la capitale Dar Es Salaam, et de poursuivre à Arusha. Mais ce n'est que le début. Et pourquoi pas ne pas rallier le point opposé, occidental, du continent. Par les routes qui subsistent, les cours d'eau qui se pratiquent, les vols très spéciaux qui se méritent, déboucher au Congo sur la côte Atlantique. Un voyage de plusieurs mois, pas la première traversée d'explorateur mais un périple attachant dans l'Afrique d'aujourd'hui, d'est en ouest.

Une pépite que ce livre !! Un récit de voyage, un texte de liberté, qui contient tout ; la chaleur de l'Afrique, les inquiétudes du baroudeur occidental, la soif de liberté, le malaise des circuits touristiques, les contradictions du statut d'aventurier, les rackets successifs de fonctionnaires impayés, les fièvres, l'inconfort et la lassitude, le gibier et les moustiques, les palabres et les surprises.

Extrait :
"Je suis perdu dans Zanzibar, égaré sur le bas-côté de l'Afrique. C'est par où, l'aventure ? Les murs de la vieille ville sont usés par le soleil, les façades coloniales s'effritent en silence. «L'hôtel est juste à côté», m'indique le vendeur de pastèques, seul être vivant croisé dans la torpeur de l'après-midi. Il faut longer un rempart défoncé par la végétation tropicale puis tourner à droite, sous une forêt de fils électriques dénudés. Je pousse la lourde porte cloutée, la matrone fait ses ongles derrière son comptoir, le prix des chambres est affiché en dollars. J'écope de la numéro dix : une cellule blanche, carrée, avec un plafond zébré de poutres en cocotier, un lit large comme un hippopotame et une petite ouverture encombrée de fils de fer, où s'emmêlent les rayons du soleil. Il fait 35 degrés, le ventilateur est cassé."

 
 
L'écriture est simple, belle, et Guillaume Jan raconte ses déboires, ses amours, ses emmerdes, ses désespoirs, avec réalisme et humour. Tout au long du récit, il égrène les renvois historiques vers le parcours de l'explorateur Henry Morton Stanley qui fit déjà de 1874 à 1877 pour le roi belge une telle traversée à travers le continent africain. Son carnet de route n'est pas un hommage mais un renvoi à cette référence mal connue d'un autre temps colonialiste.



Guillaume Jan sait retranscrire beaucoup de l'Afrique tropicale d'aujourd'hui. Il s'efface devant ce personnage protéiforme, ce continent mystérieux, ces femmes et hommes lucides et vivants.
En bonus, l'ouvrage nous réserve une carte géographique fort utile pour nous situer, quelques photos extraites du blog de l'auteur (cf lien plus bas) et une nouvelle, ou plutôt une lettre fictive faite à l'explorateur Stanley, où l'auteur se livre sur sa vie de 2011.... toujours en Afrique, et encore aux côtés de Bélange.....
Fabuleux récit attachant, dont on ne veut perdre une seule miette. Je découvre un écrivain, un journaliste, un voyageur. ____[merci à Mariama des Editions du livre de Poche]

Les photos du voyage - Blog de l'auteur


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