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Cesar Moro

 
Bonsoir,

Pour finir le mois, voici un poème du grand César Moro. Une pensée spéciale pour tout le monde et en particulier pour les blogs Mixha’s Attic, Sol Negro et Matriz Musical.

À bientôt
 

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Buenas tardes:

Para terminar el mes los dejo con un poema del gran César Moro. Saludos a todos y en especial a los blogs Mixha’s Attic, Sol Negro et Matriz Musical.

Hasta pronto
 

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VIAJE HACIA LA NOCHE

              Es mi morada suprema, de la que ya no se vuelve
              (Krishna, en el Bhagavad Gita)

 
como una madre sostenida por ramas fluviales
de espanto y de luz de origen
como un caballo esquelético
radiante de luz crepuscular
tras el ramaje denso de árboles y árboles de angustia
lleno de sol el sendero de estrellas marinas
el acopio fulgurante
de datos perdidos en la noche cabal del pasado
como un jadear eterno si sales a la noche
al viento calmar pasan los jabalíes
las hienas hartas de rapiña
hendido a lo largo el espectáculo muestra
faces sangrientas de eclipse lunar
el cuerpo en llamaradas oscila
por el tiempo
sin espacio cambiante
pues el eterno es el inmóvil
y todas las piedras arrojadas
al vendaval a los cuatro puntos cardinales
vuelven como pájaros señeros
devorando lagunas de años derruidos
insondables telarañas de tiempo caído y leñoso
oquedades herrumbrosas
en el silencio piramidal
mortecino parpadeante esplendor
para decirme que aún vivo
respondiendo por cada poro de mi cuerpo
al poderío de tu nombre oh poesía
 
 
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VOYAGE VERS LA NUIT

              Dans ma demeure suprême dont on ne revient plus
              (Krishna, dans le Mahâbhârata)

 
comme une mère soutenue par des branches fluviales
d’effroi et de lumière d’origine
comme un cheval squelettique
rayonnant de clarté crépusculaire
derrière l’épaisse ramure de tant d’arbres d’angoisse
plein de soleil le sentier d’étoiles marines
l’amas fulgurant
de données perdues dans la nuit exacte du passé
comme un halètement éternel si tu sors dans la nuit
dans le vent chercher calme passent les sangliers
les hyènes repues de rapine
fendu en long le spectacle montre
des faces sanglantes d’éclipse de lune
le corps en flambées oscille
dans le temps
sans espace changeant
car l’éternel c’est l’immobile
et toutes les pierres jetées
contre l’ouragan contre les quatre points cardinaux
reviennent comme des oiseaux solitaires
dévorant des lagunes d’années en ruines
d’insondables toiles tissées par les araignées du temps effondré et ligneux
des cavités rongées de rouille
dans le silence pyramidal
éclat blafard et vacillant
pour me dire que je vis encore
répondant par chacun des pores de mon corps
à la puissance de ton nom ô Poésie
 
 
 
(Traduction de Claude Couffon)
 
 
 


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