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Bus d’Été

À bout de ma Marche solitaire sous le soleil cynique de l’été, je me suis stoppée sur une station du bus.
Plusieurs minutes après, il arrive lent et saturé, ayant l’air aussi abattu que moi, ses roux glissaient paresseusement sur le goudron.
Le bus s’arrête. Je monte.


Dans le polyèdre règne le parfum humide de la transpiration fraiche des peaux.
La sècheresse agressive de l’atmosphère déshydratait chaque fibre des corps des passagères de l’eau aussi bien que de vigueur.
Leurs mouvements ont devenu molasses, les visages étaient luisants et aigus, s’habillaient de sourcils accentués et de bouches en arcs à concavité inferieure, avec des regards à paupières semi-ouvertes, cassés de fatigue, suppliant la journée de mettre sa fin, que le soleil infernal et ses rayons diaboliques quittent, que le soir vint et apaise.


Sur le siège d’à côté, une femme portait son poussin sur ses cuisses, les plis suintants de son corps dégageaient encore plus de parfum qui remplissait mes poumons d’un goût d’acidité sucrée infantile.
Les cheveux du petit, tout mouillés s’organisaient en fines mèches lisses et pointues, séduisaient les pulpes de mes doigts.
Pour exprimer sa profonde affliction, l’enfant poussait d’une voix asthénique des cris stridents, comme pour apeurer son agresseur inconnu invisible. Cet ombre transparent qui lui entourait et torturait, sensiblement et hostilement par des pouvoirs magiques, thaumaturgiques, fatidiques.

De sa part, la mère devant le mal de son adoré murmurait presto des versets qu’elle croit berceurs et balsamiques, une thérapeutique pour exorciser le satané, pour soulager le souffrant.


Le malaise collectif de la petite société de bus s’allégeait d’une station à la suivante, des gens descendaient ainsi l’air trouvait de l’espace où circuler et ventiler.

Arrivant à ma destination le temps a été bellement adoucie à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur, un soir a teint jaunâtre travestie progressivement la ville, noté d’un hâlé violâtre de contraste, ressortissant sur l’horizon une jolie palette qui me suggéra une seconde marche avec mes pensées bleuâtres. Sans hésitation, j’accepte.

PS: Ces scènes sont réelles.

PS 2: je viens de reprendre mes stages en médecine, depuis j’ai moins de temps en mains et par conséquent je ne sais pas si je pourrais maintenir les expérimentations artistiques que je publie sur ce blog… seulement j’espère…

Merci beaucoup



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