N’en déplaise à certains, il faudra bien attendre début décembre, comme le chef de l’Etat l’a lui même annoncé, pour savoir s’il se déclare ou non candidat à l’élection présidentielle de 2017. Une promesse de président normal qui a vécu un quinquennat particulièrement tourmenté.
Certes, les sondages d’opinions ne lui sont guère favorables, 9 Français sur 10 exprimant, dans l’un des derniers en date, le souhait qu’il ne se représente pas pour un second mandat. Sans parler des roses primaires de la gauche pleines d’épines !
Mais François Hollande est-il homme à renoncer ?
Confronté à une obligation de résultats au regard des multiples promesses faites aux Français en 2012, alors qu’il n’était encore que candidat dans la série : « Moi président de la République, Je … » François Hollande est sans nul doute aujourd’hui bien conscient qu’en l’état actuel de sa cote de popularité, sa victoire relèverait quasiment du miracle.
Toutefois, compte tenu de sa personnalité, de sa méthode mais aussi des décisions qu’il a été amené à prendre dans de nombreux domaines touchant à la fois la politique intérieure et étrangère, certains résultats de dernières minutes ne pourraient-ils pas l’encourager à se déclarer prêt à relever le défi ?
Alors que la défection de députés socialistes peu ou pas du tout enclins à le soutenir dans l’épreuve apparait au grand jour, une donnée particulièrement significative aux yeux des Français pèsera de tout son poids.
Le chômage dont les taux seront révélés ce mois-ci et le mois prochain constitueront certainement l’un des facteurs déterminants, l’inversion de la courbe ayant été présentée comme la condition sine qua non d’une nouvelle candidature aux élections présidentielles de 2017.
Force est de reconnaître que bien d’autres évènements sont venus casser l’ambiance du mandat de François Hollande, qu’il s’agisse entre autres de la panne de croissance, d’une Europe bien mal en point secouée qui plus est par le Brexit, du manque de lisibilité de certaines réformes voire de leur nécessaire abandon.
Pourtant, le président de la République, s’est trouvé fort justement crédité d’un regain de confiance de la part des Français légitimement inquiets pour leur sécurité à la suite des attentats commis en France par Daech. Mais les français en demandent beaucoup plus !
Il ne manquait plus qu’un livre de « confidences » fruit d’une soixantaine de rencontres avec les reporters du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet, paru ces derniers jours, vienne jeter sur le chef de l’Etat l’opprobe que Robespierre définissait comme la plus terrible de toutes les peines pour l’homme social.
Afin d’éviter une triste fin de règne mais aussi le sabordage d’idées et actions dont la gauche n’a, pour nombre d’entre elles, pas à rougir, peut-on encore s’attendre à un brutal sursaut , histoire de donner aux Français la possibilité de faire, à l’occasion de l’élection présidentielle de 2017, un vrai choix d’homme d’Etat et de politique à venir.
En attendant que le meilleur gagne, que va pouvoir sortir de son chapeau, notre président normal ?