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Immersion au musée Vieira da Silva


La mode des expositions immersives où l'on se promène au milieu de reproductions géantes de tableaux de maîtres accompagnées d'un sirop musical d'époque ne m'a jamais convaincu. Je n'y ai jamais vu qu'une déclinaison assommante de la boutique cadeaux avec ses marque-pages, porte-clefs, magnets et cartes postales. Cela peut constituer un souvenir, mais on n'y apprend rien et l'on est loin de l'émotion ressentie face à l'original, fut-ce une miniature.


Je préfère évidemment le traitement qu'en avait fait Pierre Oscar Lévy pour Samsung avec Révélations, une odyssée numérique dans la peinture, collection de 23 tableaux dans lesquels nous rentrions en choisissant chaque fois un angle narratif en relation avec l'œuvre et les circonstances dans lesquelles elle avait été peinte. J'en avais assuré la direction artistique et la musique, ayant choisi d'éviter le moindre commentaire parlé. Nos films s'étaient retrouvés exposés au Petit Palais, la première fois sans qu'aucune œuvre originale soit montrée. Ce choix n'était pas le nôtre. Nous aurions adoré présenter L'enfant au toton de Chardin à côté de notre interprétation, certes un peu iconoclaste, ou Les ambassadeurs de Holbein qui indiquait la position agenouillée sous le Christ discret qu'il fallait adopter devant le tableau pour admirer l'anamorphose...


Pourtant en découvrant la salle immersive de la Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva à Lisbonne je fus conquis par la mise en espace réalisée par Oskar & Gaspar sur une musique de Rodrigo Leão. Les tableaux de Maria Helena Vieira da Silva se prêtent très bien aux programmations numériques 3D qui me rappellent celles de Frédéric Durieu pour notre CD-Rom Alphabet il y a déjà 25 ans. L'idée d'installer un miroir déformant sur le mur de l'entrée est excellente, cela évite d'être ébloui par l'un des vidéoprojecteurs lorsqu'on pénètre dans l'obscurité et donne un mouvement supplémentaire aux décompositions auxquelles se sont amusés les réalisateurs. Nous avions auparavant admiré les villes survolées de l'artiste, paysages en mosaïque où les lignes de fuite suggèrent d'imperceptibles mouvements abstraits.


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