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Michel Legrand




"Ce qu'il y a de plus intolérable dans l'existence, c'est la disparition des êtres que Nous aimons, que nous avons aimés. Un jour, sans nous demander la permission, ils s'en vont et il ne reste rien... Rien, sinon la musique, ce bain, où je me sens vivant..." 

C'est à peu près avec ces mots-là que Michel Legrand avait crevé en moi la poche d'émotion, l'été dernier. La voix n'était plus ce qu'elle avait été, bien sûr : un souffle aigu et faible se frayait un chemin jusqu'à nous, mais les doigts étaient juvéniles et la musique incarnée en lui. "Cosmique" est le mot qui me vient à l'esprit lorsque je pense à Michel Legrand. Je ferme les yeux et je me sens soudain faire corps avec le monde, être un de ses composants et participer à son sens caché. Il a contribué pendant des décennies à enrichir ma joie vitale, à enchanter mon existence, puis celle de ma fille. Cette dernière savait que ce concert auquel elle assistait serait probablement sa dernière chance de le voir sur scène et je sentais son émotion devant la fragilité du grand homme qui jouait sa vie devant nous.


Comme nous le dit la chanson : "Comme elle est longue à mourir, cette rose... la plus belle du jardin des folies... Une Rose, la dernière du jardin que l'on oublie... Comme ils sont lourds à porter dans l'automne, dans l'automne de la vie, ces rêves qui vont sombrer sans personne, sans personne, pour les soigner... Il faut se résigner... Mais je regarde fleurir une rose, une rose du printemps et je retrouve soudain quelque chose sous ma main, oui je sens le cœur d’airain d'un jeune homme, d'un jeune homme qui ne veut pas mourir..."

Au revoir, Michel ! Nous nous reverrons. Ailleurs.





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