C'est eux qui m'ont tué
Sont tombés sur Mon Dos Avec leurs armes, m'ont tué
Sont tombés Sur Mon Dos avec leur haine, m'ont tué
Sont tombés sur mes nerfs avec leurs cris, m'ont tué
C'est eux en avalanche m'ont écrasé
Cassé en éclats comme du bois
Rompu mes nerfs comme un câble de fils de fer
Qui se rompt net et tous les fils en bouquet fou
Jaillissent et se recourbent, pointes ŕ vif
Ont émietté ma défense comme une croute sèche
Ont égrené mon coeur comme de la mie
Ont tout éparpillé cela dans la nuit
Ils ont tout piétiné sans en avoir l'air,
Sans le savoir, le vouloir, sans le pouvoir,
Sans y penser, sans y prendre garde
Par leur seul terrible mystère étranger
Parce qu'ils ne sont pas moi venus m'embrasser
Ah! dans quel désert faut-il qu'on s'en aille
Pour mourir de soi-męme tranquillement.
(Hector de Saint-Denys Garneau, Les solitudes)
Sont tombés sur Mon Dos Avec leurs armes, m'ont tué
Sont tombés Sur Mon Dos avec leur haine, m'ont tué
Sont tombés sur mes nerfs avec leurs cris, m'ont tué
C'est eux en avalanche m'ont écrasé
Cassé en éclats comme du bois
Rompu mes nerfs comme un câble de fils de fer
Qui se rompt net et tous les fils en bouquet fou
Jaillissent et se recourbent, pointes ŕ vif
Ont émietté ma défense comme une croute sèche
Ont égrené mon coeur comme de la mie
Ont tout éparpillé cela dans la nuit
Ils ont tout piétiné sans en avoir l'air,
Sans le savoir, le vouloir, sans le pouvoir,
Sans y penser, sans y prendre garde
Par leur seul terrible mystère étranger
Parce qu'ils ne sont pas moi venus m'embrasser
Ah! dans quel désert faut-il qu'on s'en aille
Pour mourir de soi-męme tranquillement.
(Hector de Saint-Denys Garneau, Les solitudes)