Découvrez l’exposition « Voir l’Invisible – un voyage au cœur des cultures traditionnelles d’Australie » du 22 juin 2023 au 7 janvier 2024.

Nous vous invitons à découvrir la richesse matérielle et immatérielle des cultures des autochtones d’Australie, grâce aux témoignages d’artistes, d’hommes et de femmes qui luttent au quotidien pour faire exister leur identité et défendre leurs droits.

Le musée d’Angoulême souhaite souligner la place clef et importante de ce mouvement Australien dans l’histoire de l’art, en développant ici un dialogue fécond entre les oeuvres des Aborigènes des vastes régions de l’Australie et les collections du musée, de l’antiquité aux peintures occidentales du 20e siècle.

Au sein du musée vous pourrez traverser toute l’Australie du nord au sud, et plonger dans les cultures millénaires toujours vives des communautés du Détroit de Torres (Queensland), des Iles Tiwi, chez les peuples Yolngus et Kunibídji de la Terre d’Arnhem. 

Puis contempler les œuvres du désert central avec les peuples Pintupi, Pitjantjatjara, Anmatyerres, Yuparitjas, Martus, Walpiris. Jusqu’aux communautés du sud avec les Coorong en Australie méridionale.

1. Dans l’espace d’exposition temporaire, les membres des communautés du Coorong (Australie méridionale) et du Détroit de Torres (Queensland) racontent leurs manières de voir le monde, et combien pour eux la nature est indissociable de leurs vies. Ils s’organisent pour reprendre le contrôle sur leurs terres avec leurs savoirs ancestraux bien utiles dans ces temps de dégradation environnementale. A travers quelques objets mais surtout des paroles, des silences, des paysages, des secrets, les communautés choisissent ce qu’elles nous montrent, nous disent et nous transmettent.
2. Dans les espaces des collections permanentes du musée, nous ouvrons le regard sur les patrimoines australiens, dans un dialogue entre différents univers artistiques situés aux antipodes qui soulignent des enjeux universels comme ceux : de l’alliance entre les peuples comme chez les Aborigènes Yolngu et les peuples d’Indonésie, 600 ans avant la colonisation de l’Australie ; de l’importance politique des oeuvres d’art dans les démarches de revendications et de restitutions effectives des territoires comme chez les Spinifex ; des migrations des peuples indigènes à cause de la sécheresse ou de la montée des eaux, soulignées par les artistes Yulparitja et Kaiadil de la diaspora en hommage à leur terre perdue ; de l’audace des artistes entre tradition et innovation, qui convoque au présent la culture continue la plus ancienne, avec de nouveaux matériaux et leurs individualités créatives.

L’exposition a été montée en partenariat avec le Muséum du Havre, le Musée du Quai  Branly et avec Bertrand Estrangin, Franco-Belge, et spécialiste des arts Aborigènes, en puisant dans sa propre collection et des oeuvres de sa galerie Aboriginal Signature Estrangin à Bruxelles.